serve and protect : rp de situation

et t'es là :
à errer
entre le monde.
silhouettes à guetter les mouvements, tu t'en fais gardien improvisé, Gaon. t'es pas le plus doué ,, ne sait pas trop pourquoi on t'a mis là ,, mais vif à t'en faire si discret ,, c'en est tes regards qui viennent à veiller sur cet univers inconnu. lorgne sur chaque visage : admire les terrains. et t'aurais aimé, toi, pouvoir simplement t'asseoir : sortir un crayon, dessiner sous les soleils les silhouettes à s'en faire miraculés. visages esquissés, dans sa tête ! et c'est toi qu'il aimerait pourtant apercevoir le plus.

pour en graver :
chaque instant
chaque mémoire.

alors tu soupires ,, te reconcentre, guide les pas dans ces gradins à s'en faire si bruyants de quelques douceurs silencieuses. et tu en étais prêt à tout interrompre ,, bloquer les corps, cacher le soleil : si ça venait à déraper, si vos univers venaient à se rompre.


tu les imites, essaie de t'habituer. c'est pas vraiment toi, ici, mais t'apprends et fait comme si tout allait bien là où ça respire les innocences bafouées. sourires absents, de ces timidités à n'en guider que les pas, t'évite de trop servir de guide ,, veille simplement malgré les questions incessantes ; et ça soupire du bout de tes lèvres, lorsque les dos en sont tournés.
apprécie le spectacle :
loin des sièges
animés.

Les embouteillages bouchaient les artères de la ville, étouffée de liesse sportive par ses visiteurs venus des quatre coins du monde. Alors que les esprits s’échauffaient, il ne restait plus que la stratégie matinée d’une subtile connaissance des lieux pour transporter en sécurité les athlètes aux différentes épreuves retransmises sur de multiples canaux. Pronostics et commentaires avaient remplacé les inénarrables singles d’UTOPIA, tant et si bien que Jaehwan pouvait presque les connaître par coeur désormais. Le SUV d’ARES tranchait les foules, pointe de flèche d’obsidienne luisante, scarabée noir aux yeux sans tain, impavide. A chaque fois qu’on le voyait passer, on se retournait, la tête pleine d’appréhension et de fantasme : quoi qu’il se passait derrière ces vitres opaques, il y avait une incroyable personnalité à l’intérieur.

Jaehwan les voyait défiler chaque jour. Certaines têtes étaient familières, comme celle de @Baek Hongdan, d’autres étaient totalement inconnues. Parmi elles, il y avait les ahtlètes nerveux, les athlètes suffisants, les athlètes insupportables. Certains bavardaient à n’en plus finir pour digérer leur stress, d’autres s’endormaient simplement sur la banquette arrière, médaille bien méritée reposant sur leur torse. Son oreillette bourdonnait sans fin des indications données par les agents de sécurité en chef du périmètre, et Waze suivait leurs ordres, sillonnait les rues sécurisées, livrait rencontres incroyables et cauchemars vivants sur le toit du monde, là où brillaient les victoires et les défaites en 4K.

cw : brève évocation de violences policières

Les files d’attente n’en finissaient pas.
Kim parfois aurait voulu que les portes soient plus grandes afin que le flux soit plus rapide, mais cela aurait demandé davantage d’agents pour les garder. Elle pensait pouvoir avoir le temps de s’emmerder, passer des niveaux supplémentaires à candy crush tout en jetant un regard noir aux passants de temps à autre histoire de leur montrer qui était le patron, mais elle avait du rapidement se rendre à l’évidence : il était impossible de s’ennuyer avec tout ce qu’il se passait.

Ses yeux brillaient malgré elle de la venue de héros inconnus, têtes étrangères, pour une fois pas vues et revues, qui rafraichissaient le paysage. Elle n’échangeait avec ces âmes bénies aucun mot car elle ne s’en occupait pas, mais devait avouer secrètement laisser ses yeux s’égarer sur les silhouettes tressées de fils de fer, et poindre au creux de son ventre une forme d’envie, de jalousie réconfortante ; car oui, les prouesses qu’ils exécutaient ne sauraient être à sa portée.

La foule s’anima, soudain, attirant son regard. Un malotru se faufilait malgré les âmes et croyait pouvoir troubler la fête luxueuse. Descendant de son perchoir, elle trancha la foule tout en retirant ses gants. Pas le temps de parlementer ; il fallait faire rentrer le plus de monde possible. Ongles scintillant au bout des doigts, il lui avait suffi de plonger dans la chair pour mettre un terme au différend. Devant les visages exsangues et les quelques applaudissements déterminé, Kim passait la silhouette par dessus son épaule comme si elle ne pesait rien car c’était ainsi qu’on bossait au syndicate : « les problèmes » n’avaient sur la société que le poids qu’on leur accordait.

Et la foule s’était refermée, avalant l’évènement. Le corps étranger avait été chassé comme un parasite du corps de la fête par celle qui pensait égoïstement se faire antidote d’un quelconque trouble. Point d’émotions pour celui qu’elle menottait, s’il avait une bonne raison, s’il avait femme et enfants qui a la maison l’attendait. A gestes chirurgicaux, Kim le fit disparaître dans le noir.
S’il était villain, sans doute mourrait-il ce soir.

observe les gradins,
observe l'arène tout en bas.
observe à gauche et à droite,
des yeux tout le tour de la tête,
à en sortir tout droit de la bible.

y'a cette tâche au fond, ce rien du tout de noir qui s'est étendu sur sa pureté. c'est la trahison d'haitao, c'est la mort de magnox, c'est le meurtre traitrise des autres. comme un poison dans son sang, ça s'étend, encrasse le système.

l'acide qu'errode les assemblages, qui déséquilibre la machine. y'a plus rien qui va quand le plateau menace de se renverser ; équilibre plus que précaire, à tenir que d'une illusion. essaie de maintenir le cap, essaie de garder mener sur le chemin droit ; mais ça dévie de tous les côtés, et elle sait plus comment les ramener.

les nerfs à fleur de peau, comme si tout pouvait mal tourner d'un instant à l'autre ; suffisait que d'un souffle de travers pour que tout explose.
peut-être que c'est elle qu'explosera en premier,
qu'il restera plus rien de sa supernova.

mais pas aujourd'hui,
parce qu'aujourd'hui, son regard s'accroche à lui dans les gradins.
parce que c'est dans ses bras, et entre ses cuisses qu'elle trouvera la paix.
le sourire demeure sur les traits, ne change pas, même lorsqu'elle voit la pancarte à son nom entre ses doigts.
se sait observée, pas assez maladroite pour être prise en flagrant délit de flirt sur la place publique.
mais alors qu'elle continue son chemin, un message est envoyé ;
invitation et promesse d'une nuit qui lui appartiendra, uniquement.

des herolympics.
ils savaient plus quoi inventer pour détourner le regard.

songyan pouvait y être, à l'intérieur, à recevoir les cris et admirations de milliers de fans et citoyens comme tout le monde, mais elle avait refuser pour venir à aider à la protection de ces mêmes personnes. après le désastre du 9 juin, il n'y avait plus de questions, plus d'envie de venir à attirer l'œil d'un tel ou d'un autre, la protection du peuple était le plus important pour elle. cela ne l'aidait peut-être pas elle, elle qui pourrait être plus qu'elle était pourtant, mais diable aux envies de célébrité.

ils avaient perdus l'un des leurs, une personne importante, et ils célébraient pourtant leur existence. quelle belle ironie.

dans ces couloirs semblant bien trop fins avec la population sur les lieux, elle ne perdait pas une seule seconde la main présente sur une arme, prête à agir en cas de besoin, en cas de risque. afin que personne ne voit les fissures qui se forment jours après jours, les douleurs que certains peuvent ressentir, et les inquiétudes des autres. afin que ceux qui doivent briller puissent briller, ceux qui doivent vivre peuvent vivre, tes yeux étaient tels ceux d'un aigle, ne perdant pas de vue une seule action suspecte, ne manquant aucun fait et geste. donnant sourire à ceux le méritant, regard noir à ceux souhaitant se cacher, ici aujourd'hui, tu seras une protection pour ce monde que tu apprécies tant.


et c'était son devoir,
en tant qu'arsenal vivant,
d'attaquer, de défendre,
donner sa vie
pour eux.