(NSFW) your heart is the velvet cave (kim)

“Le sang bouillonne, le coeur palpite, les songes sont laissés de coter pour faire face à cette réalité qui fracasse à grand coup. Lacey est perdu, déboussoler, loin de son espace de travail, du monde qu'elle à l'habitude de côtoyer, elle se sent à bout de souffle. Pourtant, elle avait bien préparé le terrain, un staff qu'elle connaît, des mannequins qu'elle a choisis, et des tenus virevoltant d'un bout  à l'autre, passe sous le bistouri dans le but de donnée un effet enchanté à ce monde qu'elle présente. Face à ses yeux, deux ans de travail sans relâche, l'heure de sonner le glas.

Et une journée avant, elle mérite une pause.
Une minuscule virgule, censée réajuster les idées noires.
Une journée ne suffit pas ! Pensait-elle, enrouler dans ses draps, il lui faut plus, beaucoup plus. ALors elle étend le temps en refusant de se mettre au lit, enfile une robe, une veste et se glisse dans la chambre de kim.

Debout, on va faire la fête. Kim était le support émotionnel de Lacey, son soft spot, la raison qui lui permet de se lever le matin et se dire qu'un jour, elle sera tout aussi grandiose et incroyable que sa moitié. J'ai soif, j'ai faim aussi, j'ai une jolie robe pour toi, et mon cul n'arrive que demain soir... murmure t-elle a son oreille, nichant sa tête contre son épaule. Please, i'm tired of working, I need to feel something.

outfit ,, ft. @Wang Kim  

“« C’était juste un cauchemar chaton, il faut retourner dormir maintenant. Je rentre dans quelques jours et on ira au cinéma tous les deux, d’acc ? Sois sage avec ton père okay ? Bisous. »

Face à son smartphone, Kim mima un baiser à la petite bouille ensommeillée de Kyubok inconsolable. Il ne demandait jamais à l’appeler quand il dormait chez son père. Quand il était sujet à des cauchemars, un câlin de son père et une histoire suffisaient généralement pour qu’il reparte dans les limbes mais là c’était différent. Quelque chose dont ils n’avaient pas l’habitude était en train de se produire ; peut-être tout simplement que leur fils était en train de grandir. Songeuse, Kim raccrocha. Il était un peu plus de 22h ici, donc 5h en Corée.

L’ouragan Lacey débarqua dans sa chambre sans qu’elle n’ait eu le temps de se détacher de la Corée du Sud.

« Hey babe. » lança-t-elle, pas tout à fait maman, pas tout à fait copine.

Il était étonnant de voir à quel point Kim pouvait tolérer les femmes même les plus audacieuses et cavalières dans son périmètre proche, quand les hommes ne pouvaient pas l’approcher à deux mètres. Une manière psychanalytique de repousser l’unique homme de sa vie, sans doute.

« Il est tôt. » fit-elle remarquer en replaçant des mèches de cheveux de la jeune femme. « Pas sûre qu’il se passe grand-chose dans les clubs français avant minuit. Tu as une adresse ? »

Elle avait complètement arrêté de faire la fête en quittant la télévision – cela avait également coïncidé avec sa grossesse – elle ne savait même plus à quoi ça ressemblait, de se pinter la gueule et de danser jusqu’au bout de la nuit, avant de se réveiller, douze heures plus tard, le regret au creux du ventre et la migraine coincée entre les deux yeux.

outfit ,, ft. @lacey vickers  

“Le ton de sa voix la rassure souvent, calme, serein, l'emporte dans un monde ou elle n'a jamais eu l'opportunité de vivre. L'absence d'une mère rendait l'image de Kim comme un être céleste, bien au-dessus du reste, une divinité lever au rang des dieux. Et encore ce soir, elle se laisse porter par sa voix mielleuse, puis les sourires fins qu'elle devine sous la lumière tamiser de la pièce. Everything is fine ? demande t-elle tout de même inquiète, qui pouvait-elle appeler à cette heure-ci ?

Ses pensées sont tourbillons et ne demandent que de s'évader, mais Kim ne peut pas porter la casquette de la psy et de l'amie à la fois, et ce soir, elle avait besoin d'une amie et non d'une professionnelle. Elle tait ses idées, et les fermes à doubles tours, se concentre sur la paume de sa propre main sur les épaules de la demoiselle, jusqu'à reconnaître le tissue flottant, sa propre composition. OH ! Maison Mirage, octobre 2021 ? J'ai fait ça en m'inspirant des femmes au foyer des années 60, je trouve ça si jolie, et les couleurs sont sexy et te vont bien dit-elle a son amie, elle le pense, Kim est belle et plein de couleur, est-ce que Minzo à raison ? Est-ce que Lacey regarde un peu trop son ami ?

Not at all murmure la starlette, non, elle n'a aucune idée d'où aller, elle ne connaît pas paris autant que ça. Néanmoins, elle aime l'idée de la ville, sa folie et l'image d'elles deux sous les lumières des lampadaires. J'ai déjà une bouteille de champagne, on peut lancer une playlist et danser en jolie tenue ? Ou sortir et danser dans la rue ? ce qui est déjà assez pour elle. Finalement, elle se hisse sur ses hanches pour s'asseoir dessus, caressant le tissu de sa création, les souvenirs sont cristallins, les détails de la création la font sourire, lien d'âme qu'elle seule peut comprendre. Tu es belle, encore plus dans cette robe, tu le sais ça ?

outfit ,, ft. @Wang Kim  

“« Everything’s fine. » confirma Kim qui n’avait pas envie de parler de son fils avec Lacey, même si elle l’appréciait beaucoup.

Elle préféra que sa visiteuse nocturne s’intéresse à l’un des sujets qui les unissait l’une à l’autre, à savoir la mode. Elle lui adressa un sourire quand elle reconnut ce dont il s’agissait – la dentelle et les voilages faisaient partie semblait-il des éléments chers à Lacey, sans nul doute parce qu’ils rappelaient le fameux « mirage » qui était sa marque de fabrique.

« On ne peut rien te cacher. » assura-t-elle. « Je sais pas si je dois me sentir flattée d’être considérée comme une femme au foyer des années 60 par contre. »

Surtout que c’était bien une situation dans laquelle elle n’était pas, working girl qui avait noyé la tristesse de son divorce dans sa carrière après avoir vu ses rêves de construction d’une famille éclatés en morceaux.
Kim regarda Lacey se perdre dans son indécision. Pour elle, tout n’avait pas l’air d’aller bien du tout, et elle semblait davantage chercher de la compagnie que de la distraction. La professionnelle de la mode et de la psychologie s’entremêlèrent dans le regard réprobateur de ce qui n’était qu’une mère.

« Ah tu me fais ta dépression pré-show, où tu te demandes pourquoi tu fais tout ça, ou tu penses que tout ce que tu fais c’est complètement pourri et ou par dessus tout tu stresses dans le cas où le show serait un fiasco qui foutrait à terre ta carrière ? »

La tonalité de sa voix montrait que c’était une sensation vécue. Enterrée dans ses souvenirs de grandeur perdue, mais bien vécue, enveloppée dans une mélancolie amère. Elle s’était vengée, il ne fallait plus y penser maintenant.

« Danser c’est bien. » confirma-t-elle. « Tu n’as pas besoin de rumeurs sur toi, quelles qu’elles soient, la veille de ton show. »

Dans un sursaut, elle l’accueillit sur ses hanches, surprise d’un geste aussi intime. Mh, est-ce que Lacey avait tapé dans ladite bouteille avant de venir. Elle cacha la douce chaleur provoquée par un compliment qu’elle ne recevait jamais – parce qu’elle ne mettait jamais de robes – d’un « tsss » sarcastique.

« Je suis en chemise de nuit et complètement démaquillée, n’en fais pas tout un plat. Tu avais une robe pour moi ? »

outfit ,, ft. @lacey vickers  

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La starlette est un livre ouvert à ceux qui prennent le temps de la lire correctement, exercice de psy pour celle qu’elle a eu en face d’elle depuis des années, jusqu’à tisser un lien d’âme si fort que sa simple existence était vitale à celle de Lacey. Il était loin le temps où  les relations de Lacey se meler avec facilité, en grandissant, elle compris la complexité des fils du destin jusqu’à ne plus comprendre leurs fonctionnements. Aujourd’hui encore, elle se demande comment elle réussi à tenir autant de fil du bout de ses doigts.

Elle compris au silence de Kim qu’elle ne la fera pas parler, après tout Lacey était une bonne cliente mais se demande si elle était réellement une bonne amie. « If you need to talk, I can listen » informe tout de meme mirage, car se considère comme une bonne oreille tout de même. « If you wanna do something else too » clin d’œil amuser, car après tout, elle reste la distraction qui fait tournée les têtes

Son visage se crispe et se desserre dans le même geste, il y a la douceur du toucher mais aussi cette facilité à Kim de lire en elle et si elle a envie de faire semblant que ce n’était pas réelle, que tout ça n’était pas vrai, elle soupire tout de même. « C’est quoi ton pouvoir ? Devenir minuscule et entrée dans la tête des gens pour ouvrir toute les portes qu’ils essaient de fermer à double tour ? » elle s’y efforce, mirage à laisser tout ça bien enfermer. Mais elle sait aussi, que Kim a eu des expériences similaires. « Tu devrais clôturer mon défilée, les gens seraient dingue de te revoir sur la piste » et le bruit assourdissant que ça ferai : «  MANTICORA en lettre d’or et les bouches béantes face à sa marche délicieuse habillée tout en mirage ! » elle fit de grand geste, comme pour montrer à quel point le spectacle serai phénoménal, crée de petit feu d’artifice avec sa magie illusoire pour lui donner une idée de la directrice artistique.

L’effluve d’alcool ingurgité quelques minutes avant lui faisait tourner la tête, heureusement que Kim lui rappel qu’elle a une image à tenir. « Dansons ici alors ! » elle fait mine de réfléchir comme si elle était consciente de cela :  « puis la bouteille était déjà entamée, il faudrait en commander une autre. »

Si corps se hisse contre le sien, en premier lieu pour analyser les détails de la création qui est sienne, en second car le contacte physique est constant chez la jeune femme. Sans le vouloir, sa peau se colle à la sienne, hanche à hanche, alors que des doigts soulèves le tissu pour y analyser ses points de coutures. « Quand tu sera prête, tu sera ma muse » doucement, elle se penche contre sa peau et dépose un baiser sur la dentelle, frôlant la peau de son ventre par la même occasion. elle se rappel des points par point qu’elle avait cousue jusqu’à en avoir les doigts abîmées. « Tu es toujours splendides, mais je maintient, mirage ferai de toi la plus belle des muses… et cette tenu aller avec une culotte tout aussi en dentelle, tu permet que je vérifie que tu la portes ? » le set complet de doit d’être mis après tout !

outfit ,, ft. @Wang Kim  

“« C’est une de mes capacités oui. » répondit Kim avec un sourire. « Bwarf, je crois pas que je sais encore défiler, ça fait longtemps que j’ai arrêté. J’ai pris du poids depuis la grossesse et mon corps n’a plus du tout les mêmes mensurations. On se foutrait de ma gueule sur le catwalk, t’as pas besoin de ça. » assura-t-elle en tapotant sa cuisse.

Les remarques à ce sujet avaient été nombreuses et l’avaient poussée à se renfermer sur elle-même, terrée dans la prison d’Athena, assise derrière son fauteuil à « ne rien foutre » comme disaient les soldats du syndicate. Bien entendu, aucun n’avait été mis au courant de la grossesse de Kim, même ses recruteurs ignoraient complètement qu’elle s’occupait d’un enfant puisque de toute façon ils n’avaient pas à le savoir dans la mesure où la proximité d’une assistante qui avait quasiment élevé son fils ces 6 dernières années lui permettait d’assurer ses horaires inhumains et ses missions toujours plus nombreuses. Même si elle avait été éduquée selon les standards de beauté coréens, moins par ses parents qui avaient passé leur vie en Amérique que par l’industrie qui l’avait prise très tôt sous son aile, Kim avait été blessée par les remarques qu’elle avait pris en pleine gueule de ses comparses du syndicate, jeunes et fringuantes.
A force, cette conception était rentrée dans sa tête et elle se sentait hideuse depuis, formatée par des attitudes qu’elle avait elle-même motivées, plus jeune.

Les coudes de Kim se plantèrent dans le lit quand Lacey se pencha soudainement, confirmant qu’elle avait fait un petit before avant de venir ici. Ses lèvres se déposèrent sur son ventre, créant une boule de chaleur qui vient délicatement s’enrouler sous son nombril. Bizarre, de mémoire Lacey n’était pas attirée plus que cela par ces dames. Le souffle de Kim s’accéléra ; elle le contrôla sans effort, habituée aux situations chargées de stresse et de tension.
Cette tension-là, en revanche, elle ne l’avait plus vécue avec quelqu’un d’autre depuis la conception de Kyubok.

« Lace, t’es pompette darling, fais attention à toi. »

Kim souleva le voilage.
Dessous, il n’y avait rien. Du tout.

« Satisfaite ? »

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