nothing ((haryu))

paisible brise passant à travers sa chevelure brune, l'arrivée du printemps et du beau temps, il était tant de changer de garde robe, d'humeur et oublier les tristesses de l'hiver. elle n'était qu'une personne comme les autres aujourd'hui, wei songyan l'humaine, wei songyan l'adulte, et plus important encore, wei songyan la professeur. la journée des petits venaient de se finir, et c'est avec un grand sourire qu'elle envoyait les enfants à leurs parents, leurs souhaitant de se revoir le lendemain. leurs petites bouilles étaient ce qui lui permettait de ne pas perdre espoir en la bonté du monde. chaque petite tête étant si pure, si naïve, pleine de rêve et désir, ils ne pouvaient pas être nés mauvais, personne ne naissait mauvais. ce n'était pas toujours le plus simple de ne pas se tromper de travail, de ne pas traiter des adultes comme des enfants, mais de ne pas traiter des enfants comme des tout petits également. ils grandissaient tous devant ses yeux, tout comme elle avait grandi de ses missions, histoires, de son destin. une fois qu'ils étaient tous sous surveillance de leurs parents respectifs, elle pouvait remettre une fine veste sur ses épaules et quitter l'école. le chemin du retour était toujours agréable, calme, ses yeux se fermèrent alors qu'elle appréciait le vent sur son visage, comme si rien ni personne ne pouvait perturber ce moment.
ah qu'elle n'avait que si peu changé,
douce, et naïve.

heurt qui ne se passa que quelques secondes, l'héroïne rouvrit les yeux pour immédiatement s'excuser, alors que la personne devant elle n'avait pas bougé d'un fil. peu importe ce que la brune disait, la personne était là, à la fixer, sans dire le moindre mot ou expirer le moindre soupir. « est-ce que... vous allez bien ? » voix légèrement confuse alors que la personne n'avait toujours rien dit, avant de se réveiller en une seconde, comme si la mort venait de les rencontrer, ou plutôt si un dieu venait de se dresser devant eux. songyan n'avait rien contre le contact physique, étrangement malgré son éducation, elle appréciait le contact, mais quand la personne la prit immédiatement dans ses bras pour une enlace légèrement trop forte, elle ne put s'empêcher de vouloir se séparer de l'inconnu. « vous pouvez me lâcher maintenant... » et encore une fois elle n'osait pas le faire elle-même, de peur de blesser. elle écoutait donc cette personne, la gardant dans ses bras comme s'ils venaient de retrouver leur enfant perdu, lui expliquait qu'elle avait dû le sauver un jour, l'impression qu'elle était faite pour lui, que s'il la lâchait il ne pourrait plus jamais la remercier de ce qu'elle avait fait pour lui, et la perdrait pour toujours. tout ceci était beau, même pour songyan qui était assez inconfortable maintenant, mais elle n'avait toujours aucune idée de ce qu'elle avait fait pour "lui sauver la vie" ou même mériter le titre de "faite pour lui".

« hmm d'accord mais est-ce que vous pouvez me lâcher s'il vous plaît. » peut-être était-ce parce que sa cape de professeur d'école n'était pas complètement descendu de ses épaules, qu'elle n'osait pas utiliser un peu de force pour se détacher, ou encore exprimer qu'elle n'était en aucun cas "faite pour lui". ses mains sur le corps beaucoup plus grand qu'elle, tentant désespérément de le repousser sans le blesser mais c'était tout simplement impossible. « si vous ne me lâchez pas je vais devoir utiliser la force, s'il vous plaît, personne ne veut en arriver là. » la chinois aimait les câlins, les enlaces entre amis ou tendres personnes, mais même à ses yeux, c'était beaucoup trop long. elle se sentait étouffée, enfermée, comme si dans la seconde prochaine elle pourrait se faire kidnapper si elle n'était qu'une jeune femme sans le moindre pouvoir. elle pouvait, potentiellement, invoquer une aiguille pour provoquer un effet d'électricité grâce aux nerfs, mais utiliser ses pouvoirs sur des citoyens lui étaient en horreur. il fallait juste qu'elle ose, avec un peu de force, se séparer de là.

Haryu avait enfin eu un jour off. Une délivrance de courte durée. Pendant ce temps-là, il peut faire ce qu'il veut. Il en avait profité pour passer la journée dans un café à dessiner ; se vider la tête, faire quelque chose pour lui, caché sous une casquette et un masque pour ne pas attirer l'attention ; être tranquille – ne pas être Carmine pendant une journée.

La journée avait été particulièrement paisible, mais elle se montrait déjà achevée, de quoi laisser un goût doux-amer dans la bouche du héros, qui devra retourner à ses fonctions dès le lendemain ; les larmes aux yeux l'espace d'un instant, à devoir prendre quelques secondes pour souffler. Il range alors ses affaires dans son sac ; rince les pinceaux, les sèche soigneusement avant de les ranger, attend que son dessin soit suffisament sec pour le mettre de côté à son tour, pour finalement quitter les lieux.

Il ne s'attendait pas à tomber sur son ex en sortant de son café préféré. En temps normal, il aurait peut-être simplement évité le conflit, mais là, elle a l'air en mauvaise posture : dans les bras d'un homme dont elle ne semble pas proche – jusqu'à le repousser.

Son sang ne fait qu'un tour. Haryu ne réfléchit pas vraiment ; il agit. A ce moment-là, il lui importe davantage d'intervenir, plutôt que de fermer les yeux face à la situation. D'ailleurs, les deux semblent tellement focalisé sur ce qu'il se passe qu'ils ne font pas attention à la présence du héros qui se fait de plus en plus proche.

Ca le met en colère, quand il pense que Yan a demandé gentimment pas une fois, ni même deux fois, mais trois fois à être lâchée. A saisir la main de l'inconnu pour le désenrouler de son ancienne petite amie, lui tordre, pour que lui-même se contortionne pour échapper à la douleur.

— Ca fait trois fois qu'elle vous demande gentimment de la lâcher, qu'est-ce que vous ne comprenez pas ?

A ne pas lui laisser le temps de répondre, ni à lui, ni à elle. A s'interposer, prendre le bras de la chinoise pour la tirer derrière lui ; pour la protéger.

— Partez avant que j'appelle la police et que je vous dénonce pour harcèlement.

A oublier que Songyan peut très bien se défendre toute seule ; que faire ça n'est plus son rôle, que c'est lui qui a tout gâché entre eux. A se mêler de ce qui ne le regarde pas, finalement.

Si pour Songyan, voir son visage n'est pas nécessaire pour le reconnaître, sa voix pouvant être largement suffisante, ce n'est pas le cas de l'inconnu, pour lequel il n'hésite pas à retirer son masque, lâchant de le bras du vil homme pour révéler sa nature de héros de classe S ; argument suffisant pour impressionner qui se soit, et dissuader n'importe qui de l'embêter, même s'il n'apprécie pas particulièrement user de ce privilège.  

A se retourner, finalement, quand la menace n'est plus, les sourcils froncés dans une inquiétude qui ne lui ressemble pas, qui ne lui ressemble plus. Les doigts à se tendre pour replacer ses cheveux, comme il l'aurait fait il y a plusieurs années – à s'arrêter à mi-chemin ; son regard croisant le sien, visiblement peu ravi de l'avoir devant elle. Jusqu'à en lâcher son bras, à contrecoeur.

Et Haryu, tout à coup, à être des plus silencieux – il avait fini par le devenir, par la force des choses. Mais il se surprend à penser à quel point elle est jolie – elle l'a toujours été. A l'admirer, sans un mot, à ne pas être indifférent – face à son premier amour, celle qu'il regrette si souvent ; regard adouci quand elle est là, juste sous ses yeux.

il y avait des souvenirs dans ce genre d'interraction, l'impression qu'une personne vous aime bien trop, beaucoup plus qu'il ne le devrait, passant le stade du correct pour s'inviter dans l'incorrect, dans le gênant, le criminel. elle y avait longtemps pensé, à ce genre de relation qu'elle avait déjà eu alors qu'elle était si jeune, si faible, si naïve, alors que cet homme la gardait constamment contre lui. peut-être était-ce pour cette raison qu'elle n'arrivait pas à s'y faire, à s'autoriser à être plus stricte, mettre quelque peu de force pour répondre à cet action, pour soulever la gravité de ce qu'il lui avait dit, car les souvenirs de sa tendre enfance la forçait à ne rien faire, comme elle avait rien fait il y a si longtemps. après tout, l'unique foit où elle avait agi pour ne pas s'accepter comme objet au près des autres, le sang avait coulé, la douleur avait été entendu. transformée en guerrière en quelques secondes, ou était-ce plutôt une assassine, elle avait perdu son humanité ce jour là, et plus jamais, plus jamais elle ne voulait retomber dans cette situation.

pour autant, une voix qui se prononça à quelques pas d'elle la sortit de cette vision de son passé pour la transporter vers une période plus récente, bien que datant de quelques années. ce ton utilisé, ces mots tranchants, francs comme une lame, et la voilà libre, le temps de quelques secondes. prise à un différent moment, songyan le savait bien que cette voix la faisait réagir, c'était son signe de partir, de ne pas rester sur les lieux. seulement, peut-être était-ce le train des souvenirs qui l'avait paralysée assez longtemps pour se retrouver sous la prise de l'homme étant venu à son aide. même cette prise, elle la connaissait, cette main sur son bras, et ce geste d'immédiatement la placer derrière lui. il n'y avait aucun doute, bien que cacher par un masque, pas le moindre masque qu'il pouvait porter ne pouvait la faire oublier qui il était : haryu, celui qu'elle a voulu suivre jusqu'au fin des temps, celui qu'elle a voulu oublié le plus rapidement possible. la surprise ne resta pas longtemps sur son visage, tournant doucement vers une expression de gêne mélangé à une certaine haine toujours présente au sein de son cœur. elle ne pouvait pas dire qu'elle le détestait malgré tout ce qu'il lui avait fait, malgré les années, les mois à vouloir se donner corps et âme pour rien avoir en échange.
car pure elle le restait, malgré la pique éternelle en son cœur,
elle ne pouvait le détester,
seulement lui en vouloir.

attendant que l'homme étrange fuit la queue entre les jambes, songyan reprit une posture plus stricte, dos droit et regard fixé sur l'homme qu'elle ne pensait pas revoir si proche d'elle à nouveau. le message aurait dû être clair, peut-être que les années lui avaient fait oublier. bras libéré de cette emprise, la chinoise prit deux pas pour s'éloigner du héro, replaçant sa manche le long de son bras, avant de pousser un simple, court soupir. « est-ce que j'ai déjà eu besoin de toi pour me défendre ? » pas un bonjour, bonsoir, ou un merci. l'image d'une jeune femme en détresse ne l'avait jamais réellement dérangé auparavant, jusqu'à qu'on la piétine multiple fois, jouant de ses émotions et de sa confiance. aujourd'hui, elle portait le rouge peu importe sa teinte, comme signe de courage et de force, de défense et de danger. une femme qui n'avait pas besoin d'un homme, ou de n'importe qui pour prendre les devants, pour se défendre, pour défendre son prochain. « mais merci, je suppose. je voulais juste lui donner le bénéfice du doute... » comme à tout le monde, car personne n'est mauvais de base pour la chinoise. replaçant une mèche derrière son oreille, son regard dévia pour ne plus regarder le jeune homme devant elle, simplement regarder leurs alentours, laissant le silence s'installer.

Il le regarde faire deux pas en arrière. Tout crie qu’elle n’a pas envie d’avoir affaire à lui, et ça lui fait mal au cœur – bien qu’amplement mérité, toutefois à laisser son regard se remplir d’une certaine tristesse.

— Je sais.

Bien sûr qu’elle n’avait pas besoin de lui. Loin de lui l’idée de l’imaginer telle une demoiselle en détresse. Haryu ne l’avait jamais imaginée ainsi, et il savait en prime que ce n’était pas vrai et qu’elle détestait cette idée. Au fil des années, les deux avaient changé, c’était d’une évidence triviale.

— Tu es trop gentille, il finit par observer. Tu aurais dû le rembarrer plus directement. J’aurais dû continuer à le regarder t’importuner sans rien faire ?

Simple différence de caractère, quand le héros ne fait plus confiance à personne. De héros timide et attachant, il était devenu un héros solitaire, endurci par la mort de sa coéquipière, à l’image badass et sexy ; mais dont personne ne parle de ce que cela cache.

— Je ne peux pas faire ça.

La solitude était une réalité. Mais ce qu’Athena cherchait absolument à taire, c’était tout le reste – le fait qu’il était mains et pieds liés à la firme, à faire tout ce qu’il déteste, à courir après des vilains qui ne courent après que leur liberté. Il pourrait être l’un d’eux. Et la mort ne semble être que la seule issue viable. Sois du côté d’Athéna ou meurt. Et si t’es trop important, on menace ta famille pour te garder un peu plus longtemps.

Silence à s’étendre beaucoup trop longtemps, alors qu’il repense à tout ce qu’il s’est passé depuis leur séparation. À constater qu’il ne va pas mieux depuis ce jour-là, et que l’unique raison pour laquelle il peut se tenir à ses côtés, c’est grâce aux médicaments.

— Je suis désolé.

Tout à coup. Une excuse qui ne veut rien dire comme ça. Mais seulement Haryu n’en a pas fini et il ne laisse pas le temps à Songyan de protester.

— Je n’aurais pas dû dire que j’aimais Joy, que j’aurais préféré être avec elle plutôt qu’avec toi.

Il marque une pause, mais empêche toujours son ex de rétorquer quoi que ce soit. À avoir changé de sujet, quand au premier abord, on peut penser qu’il s’excuse au sujet de son intervention non sollicitée.

— C’était cruel, et ingrat aussi. Je ne sais pas si je devrais dire ça mais je pense que j’ai dit ça parce que j’étais désespéré. Je ne suis pas sûr que je le pensais vraiment.

Il l’avait déjà dit des dizaines de fois, pourtant, cette fois il était sincère. Il ne dit pas cela pour essayer de rattraper quoi que ce soit.

— J’ai mérité que ça se finisse comme ça. Pas toi. Je suis désolé d’avoir gâché notre relation.

À finir par baisser le regard, à pousser un caillou avec son pied, à le faire rouler sous sa chaussure, à regretter instantanément d’avoir ouvert la bouche.

À se dire que s’ils ne s’étaient jamais connus, elle n’aurait jamais eu à subir tout ça, à s’abstenir d’en prononcer de nouveaux mots qu’il pourrait regretter, à éviter d’être trop honnête pour ne pas effrayer, quand les yeux pourraient se remplir de larmes à n’importe quel moment.

tant d'année maintenant passer à espérer qu'un jour il voit raison, qu'il voit le mal qu'il lui a causé. car si la douce brune aurait pu, fut un jour, prendre sur son dos toutes les erreurs du jeune homme et les acceptait comme étant partiellement sienne, malgré un manque évident de retour émotionnel, elle l'aurait fait. mais aujourd'hui n'était plus ce jour. certes, elle ne lui souhaitait plus les plus petits crimes de sa vie, qu'il tombe malade, qu'il se blesse et autre idiotie, elle avait grandi, mais elle n'était pas là pour l'excuser. ce n'était pas son travail. il pouvait être l'homme le plus bon aujourd'hui, du temps qu'elle n'était pas persuadée qu'il avait reconnu ses tords, qu'il comprenait le problème, elle ne voudrait rien à voir avec lui. c'était le mieux pour lui, pour elle, pour tout le monde. et même alors qu'il avait eu raison de vouloir l'aider aujourd'hui, car elle aurait probablement attendu bien trop longtemps avant de réellement agir, songyan ne pouvait s'empêcher de soupirer légèrement. « je sais je sais. il faut que j'arrête d'imaginer que tout va s'améliorer. j'y arrive petit à petit, mais ça prend du temps. alors merci pour tout à l'heure. » franche et pourtant presque froide, manquant son doux sourire qui était comme sa marque de fabrique.

silence assourdissant, preuve d'une relation qui n'a pas fini comme elle l'aurait dû alors que deux personnes autrefois si proche ne savait pas comment se parler, s'adresser l'un à l'autre. et bien même alors qu'elle pensait avoir fait ce qu'elle devait faire, le remercier pour son aide, la moindre des politesses, alors même que la pensée de partir commença à se faire entendre, sa voix retentit à nouveau. elle l'avait entendu plus d'une fois, ces quelques mots prononcés sans une seule pensée réelle, tant qu'elle était prête à lui dire, à nouveau, que le dire sans savoir pourquoi, sans le penser, sans une réelle excuse n'était pas suffisant. mais peut-être en ce jour, il avait développé le courage, et compris ce qui n'était pas correct, ce qui avait cloché. enfin. la chinoise se tint droite devant lui, ses bras venant se croiser devant sa poitrine, attendant qu'il finisse sa déclaration complète avant de prononcer le moindre mot. bien qu'elle était toujours blessée, toujours légèrement énervée de ce qu'il lui avait fait, il avait le droit à une chance d'être entendu. maintenant que des années étaient passés, peut-être qu'il avait eu l'intelligence nécessaire de comprendre ses actions. et c'était si proche de ce qu'elle voulait entendre, presque parfait. presque.

mais regardez-le dont. faux cœur de pierre cachant la faiblesse de ses sentiments. il y a quelques années, ça aurait été suffisant. « tu ne... penses pas ? c'est-à-dire que tu ne t'en souviens pas vraiment ? je comprends que tu ne souhaites pas te remémorer cette période haryu. et je comprends que tu étais désespéré. mais tu n'es pas sûr ? » après tout une perte n'était pas une chose que l'on souhaite à n'importe qui, en particulier d'une personne aussi proche que son duo, que celle qui l'accompagnait jour après jour au travail. songyan était assez grande, assez adulte pour comprendre tout ceci. elle était probablement capable de l'aider, de le rassurer, de l'aider à aller mieux, si seulement il l'avait accepté. « je sais pas si tu comprends toujours ce que ça m'a fait. alors je vais être franche et le dire, je ne veux pas te blesser, mais c'est probablement le mieux. » ses bras vinrent se défaire pour s'approcher de quelques pas du jeune homme devant elle, s'assurant que leurs regards se croisent au moins une fois, qu'il y voit la sincérité, mais également un manque d'agression à travers ses yeux. juste des souvenirs, et de la douleur.

« tu étais mon pilier haryu. et c'était une erreur de ma part de mettre tout ça sur toi, je m'en excuse. j'étais jeune, idiote, dans un nouveau pays que je ne connaissais pas, à découvrir un tout nouveau monde, et tu étais là pour t'assurer que tout se passe bien. » parler de ses émotions étaient une chose qu'elle commençait tout juste à maitriser, notamment grâce à la compagnie des jeunes enfants qui la voyait comme modèle, comme personne à suivre. elle se devait de leur montrer que d'éprouver, avoir des émotions étaient correctes, normales, et justes. tout comme ses propres émotions l'étaient.  « alors quand tout ceci... a commencé, c'était comme si... le monde que je connaissais se déchirer devant mes yeux. comme si tout l'amour et la bonté que je voulais donner était inutile, comme si j'avais passé tout ce temps, sang et larme à vouloir t'aimer comme je le devais, et toi ? en retour ? » regard qui se défila vers le ciel le temps de quelques secondes, le temps de respirer, de reprendre contrôle sur sa petite personne. ce n'était pas le jour de tout lancer ici, sur le sol, ce n'était pas à son tour. « c'est égoïste, je sais... mais je t'avais tout donné, tout ce qu'il y avait de ma personne. pour être piétiner en retour. alors s'il te plaît. dis les choses comme elles le sont. pas de "peut-être". » elle ne voulait que la vérité, la pure vérité, qu'elle fasse mal, ou non.