hi, karen ⸻ rp libre

Nea est assis dans un des canapés proche de la caisse. Il vient de faire une crise, juste avant l’ouverture. Heureusement, se dit-il. C’était déjà suffisamment embarrassant d’être aussi vulnérable. Par chance, il n’est pas seul – il ne l’est jamais, l’équipe a mis un point d’honneur à ce qu’il ne soit jamais seul au café ; par mesure de précaution. Nea a vraiment beaucoup de chance.

Après avoir repris connaissance, son collègue l’a aidé à se relever et l’a installé là ; le temps qu’il se repose un peu et qu’il reprenne un peu ses esprits. Il émerge petit à petit, mais il est toujours confus quand la première cliente vient se planter devant lui.

— Vous n’allez pas me servir ?

Nea relève la tête vers la personne, les yeux plissés. Il sait qu’elle ne crie pas mais c’est tout comme. Il regarde vers la caisse, pour se rendre compte que son acolyte a disparu.

— Oui c’est à vous que je parle !

Le jeune homme tourne à nouveau la tête vers la jeune femme et plisse à nouveau les yeux quand elle parle.

— Je suis désolé, mais pouvez-vous attendre que mon collègue revienne ? Je ne suis pas en état de prendre votre commande maintenant.

La cliente semble s’offusquer grandement. Mais Nea est toujours dans un état second et elle ne semble pas démordre de la situation.

— Ecoutez madame, je viens de faire un malaise. Je-

— Oui mais moi je travaille monsieur !

A lui couper la parole, sans une once d’empathie. Nea soupire profondément, la tête entre ses mains, visiblement fatigué et dépité par la situation. Ca l’agace, sa patience déjà fine mise à rude épreuve.

le soleil rendait l'air lourd dès les premières aurores ; les converses blanches de la musicienne nippone caressaient le sol alors qu'elle poussait un soupir, l'humidité l'agaçant déjà, bien que le climat soit peu différent de celui qu'elle avait pu connaître à tokyo. ses pulls légers et si confortables avaient déjà été troqués pour des t-shirts et hauts courts depuis des semaines déjà. petite mélodie avait déjà hâte que l'automne arrive.

ayaka valsait dans les ruelles qu'elle fréquentait peu avant qu'une enseigne de café ne se dessine dans son champ de vision ; et soudainement, l'idée de savourer un bon café glacé pour tenter de survivre l'air estival lui semblait être l'un des songes les plus doux. sans hésiter, mélodie pousse la porte timidement, le son d'une petite cloche d'entrée accompagnant son mouvement. "Bonj-" mots rapidement coupés par la voix d'une femme. est-ce qu'elle devrait partir ? rapide coup d'oeil pour observer la situation ; une dame qui semblait frustrée et lâcher son venin sur un barista qui semblait fatigué et si familier.


regard perdu alors qu'elle s'avance automatiquement vers les deux personnes. "Euh... excusez-moi..." et la femme qui se retourne d'un mouvement vif qui fait sursauter petite mélodie, le visage hautain et questionnant. "Je ne penses pas que ce soit la bonne façon de parler à quelqu'un..." "De quoi tu te mêles ?" yeux écarquillés face à la réponse de la femme ; un rapide regard vers le barista qui lui semblait de plus en plus familier avant de porter toute son attention sur le problème devant elle. et mélodie se force à reprendre après un long soupir, la voix un peu plus forte. "Vous pouvez bien voir qu'il ne se sent pas bien, non ? Je comprends que vous vouliez votre café, mais la santé du barista passe bien avant votre boisson." qu'elle arrive à sortir d'une voix qui reste calme, jouant nerveusement avec ses doigts. "S'il vous plaît. Attendez un instant et je vous payerais votre boisson, promis." un regard suppliant et nerveux qui se pose sur le visage de la femme alors que l'héroïne déglutit nerveusement.

Nea est sûrement trop gentil. N’importe qui d’autre aurait peut-être déjà perdu patience avec cette personne. A juste titre, quand on y pense. Mais lui, il essaye d’être patient, courtois envers cette cliente qui ne le mérite pas – pense que quelque part, il en va de sa responsabilité.

— Je ne sais pas quoi vous dire madame, vous travaillez, mon collègue aussi, et moi je ne suis pas en état de vous servir. Je ne peux que vous inviter à…
— JE SUIS PRESSEE, vous ne comprenez pas le coréen ????

Et Nea a le malheur de soupirer.

— Ah parce qu’en plus vous soufflez ? On peut savoir de quoi vous êtes malade pour faire des malaises dès que vous devez travailler ? C’est bien pratique n’est-ce pas ?

Il n’a pas le temps de lui répondre qu’une autre demoiselle interrompt leur conversation. L’autre femme ne manque pas de l’incendier instantanément, alors que son regard se noircit de colère.

— Madame, que vous me parliez mal, c’est une chose, en revanche, si vous commencez à agresser nos clients, je vais vous demander de quitter les lieux. Et en ce qui concerne ma maladie, cela ne vous concerne pas.

Il se lève, précautionneusement, marquant une pause, avant d’ajouter, à l’égard de la nouvelle addition à cette conversation :

— C’est hors de question que je vous laisse payer quoi que ce soit si ce n’est votre propre consommation. Nous ne servons pas les gens impolis.

L’autre femme commence à crier et à s’indigner de la situation, à vouloir négocier.

— Partez immédiatement ou j’appelle la police.

La voix est ferme – le jeune homme a beau être un soleil, il sait faire preuve d’autorité. Il ne laisse pas de porte ouverte à la négociation et à d’aussi mauvais comportements. La femme finit par tourner les talons en marmonnant quelque chose au sujet d’un mauvais avis sur internet. Le jeune homme n’en a que faire et se tourne vers l’autre cliente.

— Je suis navré que vous ayez dû assister et subir cela. Je vais aller chercher mon collègue pour qu’il s’occupe de votre commande.

Il se dirige vivement derrière le comptoir, avant de disparaître dans la réserve.

— NEA !

Puis le silence, un juron, puis à nouveau le silence. Le collègue finit par enfin montrer le bout de son nez, le bras redressé, visiblement concentré sur l’heure, il garde la porte semi-ouverte, visiblement désireux de cacher quelque chose. Finalement il regarde la cliente, avant de s’adresser à elle.

— Bonjour Madame. Qu’est-ce que je peux vous préparer ce matin ? Je m’en occupe d’ici peu.

Il passe la tête de l’autre côté de la porte, visiblement soucieux.