siblings (w. byeol)

Byeol mentirait s’il disait qu’il n’était pas excité à l’idée de passer du temps avec Susu. ils ne se voyaient que trop rarement ces derniers temps et même s’il était plus ou moins bougon quand elle l’appelait Byeolie ou didi, il ne pouvait s’empêcher de ressentir une vague de chaleur dans son cœur. La jeune femme était ce qui se rapprochait le plus d’une grande soeur pour le héros. Et c’était encore plus vrai parce qu’il n’avait jamais connu de réel amour fraternel, ni même parental. Il n’avait été là que pour les petites expérimentations de ses parents. Byeol était donc heureux que la Ten soit dans sa vie et ce même si leur relation était vraiment comme celle de véritables frères et sœurs. Ils n’avaient pas besoin d’être liés par le sang pour ressentir cette connexion entre eux.

La grimace que Byeol fit lorsque Susu l’aperçut était bien suffisante. Il ne put s’empêcher de lui sourire malgré tout. Il ne pouvait pas rester grognon trop longtemps et encore moins quand il s’agissait de la jeune femme. Cette dernière lui parla de la raison de son retard et il haussa les épaules. C’était le quotidien des héros et encore plus pour elle : arrêter tout ce qui pourrait être potentiellement dangereux pour les humains autour d’eux. « Don’t worry, I didn’t wait for long… I was just about to die from the waiting, but… » Le jeune homme lui adressa un sourire en coin pour la taquiner avant de reprendre. « You had a good excuse… » Ce n’était pas réellement une excuse parce que Byeol aurait très certainement fait la même chose. Les deux étaient pareils. Ils ne pouvaient pas laisser une bagarre éclater sans intervenir. « What kind of fight was the one you stopped ? » demanda-t-il curieux d’entendre les exploits de Susu.

Le sourire retrouvé en présence de la jeune femme, Byeol se permit une blague sur le fait qu’il allait mourir à cause de l’attente. Mais, ce n’était pas le cas. Il savait que Susu était une femme très occupée et que son rôle dans les Ten lui prenait énormément de temps. Il était fier d’elle, même s’il se couperait la langue avant même de lui avouer ce qu’il ressentait. « Yes. And it’ll be super hard. Because I waited too much. » Il se mit à sourire légèrement, content de voir qu’elle entrait dans son jeu même s’il était immature et seulement là pour rire.
Le sourire sur ses lèvres disparut presque instantanément quand la jeune femme récupéra le verre qu’il avait pour en boire de contenu. « Hey ! » lança-t-il simplement avant que Susu ne décrive la scène qu’elle avait dû vivre. Byeol poussa un soupir. « Cheating is not a reason for someone to stab someone. People are crazy. » Plus qu’il ne voudrait bien l’admettre. Le jeune homme avait mis au service du peuple son pouvoir pour aider le plus de personne possible et éviter que quelqu’un ne subisse ce que lui avait subi à cause de ses parents. Mais, la nature humaine était profondément cruelle, qu’importe ce qu’on tentait de faire.

Perdu dans ses pensées, il ne prêta pas attention aux gens autour d’eux qui chuchotaient en parlant de la Ten en face de lui. Pour Byeol elle restait Susu, sa grande sœur. Elle n’avait pas de statut spécial et il la traitait comme n’importe qui d’autre. Il en était de même pour Bai. Leur célébrité et ce qu’elles représentaient ne changeait rien à ce que le héros pensait d’elles. Il se comportait avec elles, comme il le ferait avec une personne lambda et ce même si elles ne l’étaient pas.
La voix de Susu le fit revenir sur terre et il hocha une nouvelle fois la tête. « Yes, let’s order something. Like this, you won’t keep stealing what’s mine. » dit-il en pointant le verre qu’elle avait devant elle et qu’elle avait presque fini. Byeol s’en moquait bien, mais elle aurait quand même pu demander avant. Il lui aurait donné avec plaisir, surtout qu’elle avait été obligée de s’occuper de criminels. « What do you want ? I’m inviting you. » Parce qu’il était heureux de passer du temps avec elle et ce même s’il ne le montrait pas forcément pour qu’elle ne prenne pas la grosse tête.

Moue outrée sur le visage, Byeol ne sut que répondre à ce que Susu venait d’insinuer. Comment ça il n’avait rien qui valait le coup d’être volé ? Il savait qu’il n’avait pas énormément de choses et que la plupart de ce qu’il possédait, il le donnait à des associations pour ne garder que le strict minimum, mais quand même, elle abusait. Le jeune homme aurait pu répondre à la Ten, aurait pu lui dire qu’elle avait tort, qu’elle y allait fort, mais il se rappela de son regard et il se retint. Susu avait la capacité d’un seul regard, sûrement un privilège de grande sœur, de le faire taire et il n’avait clairement pas envie d’expérimenter à nouveau ce regard avec elle. Byeol préféra donc ne rien dire et la suivre en commandant à son tour. Ils remercièrent tous les deux l’employé.e pour son travail et le jeune homme suivit du regard sa silhouette qui s’éloignait d’eux.

Son attention fut alors de nouveau tournée vers Susu quand elle mentionna le nom de Blossom. Les yeux de Byeol s’ouvrirent sous la surprise, ne comprenant pas pourquoi elle parlait d’elle et surtout dans cette situation. Ce n’était pas comme s’il lui avait raconté quelque chose sur la jeune femme. Pourtant quand la suite arriva, une nouvelle fois, le visage du héros se changea en une moue outrée. « Stop that… » dit-il, comprenant très bien ce qu’elle voulait. La Ten cherchait à connaître les avancées dans la vie sentimentale de son frère avec l’héroïne. Malheureusement, il n’y avait rien de plus que ce qu’elle savait déjà. « You can steal her if you want. There’s nothing and there’ll be nothing. » Tout d’abord à cause du contrat qui le liait à la famille Ryeo, mais également parce qu’il était hors de question qu’il ne mette en péril la réputation de Ares et de Jaehwan. Il ne se le pardonnerait jamais si ça venait à arriver. Alors, il taisait ses sentiments pour la jeune femme et ce même si ça le tuait à petit feu. Le pire, ce serait quand elle aurait quelqu’un. Mais, pour le moment, il n’y avait pas d’autre homme qui rôdait autour d’elle et ça le rassurait. « And you… How’s your love life ? » Les deux derniers mots avaient été murmurés pour éviter que quelqu’un n’entende et n’écoute leur conversation. Byeol étant complètement conscient du fait que Susu devait faire attention à tout ce qu’elle disait ou faisait en public.