GALA : RP de situation

ce n'avait jamais été quelque chose pour toi, mais pour y être, pour montrer son soutien, pourquoi pas. passer beaucoup trop de temps sur sa chevelure, beaucoup trop de temps à mettre chaque fil, chaque tissu, chaque ornements sur son corps, tout ça pour qu'elle soit encore une fois mise de côté, comme à son habitude. il fut un jour où ce monde était celui dont elle avait rêvé, la beauté, la richesse, le surplus de brillance, mais aujourd'hui elle ne voulait qu'une chose : vivre sa vie comme elle le souhaite. ces pieds arrivant le long du tapis rouge pour ne pas faire le moindre bruit en voyant le monde déjà présent, il était temps de partir dans le fond de la salle, d'être oublié, de faire comme si elle n'était pas présente. un verre dans sa main, la chinoise faisait le tour de la salle, observant ses collègues et leurs tenues extravagantes, un sourire en coin de bouche. elle y voyait ici un bout de sa famille, l'unique chose qui la gardait ici, qui avait fait d'elle honglian, l'unique.

et pourtant elle préférait les laisser briller, discuter de son côté avec d'autres employés d'athena, de voir quelles étaient les dernières nouvelles, les choses à faire une fois cette soirée terminée, alors que sa tenue criait de vouloir être vue, être observée. peut-être était-ce le fait qu'elle était venue seule, ou alors qu'elle ne souhaitait pas dérangé des visages qu'elle connaissait, ou bien le fait qu'elle paraissait si confortable sans pour autant l'être.


essayer de ne pas paniquer fut le premier pas, agir le second, alors que chaque héro semblait contempler son utilité et ses capacités à aider à travers cette tragédie. certains partirent sans attendre, d'autres par dépit restant sur les lieux. des groupes se formant pour partir ensemble, et la voilà elle à hésiter le temps de quelques secondes. ce n'était pas comme elle, d'hésiter, et elle savait ce qu'elle voulait faire.

songyan, ton aide n'est pas utile ici, reste et attend le retour de ceux qui seront sur les lieux.

elle détestait l'entendre, savoir qu'elle ne servait à absolument rien car son pouvoir n'entrait pas dans ceux disponibles pour sauver des personnes des décombres. mais elle alors ? l'humaine derrière ce pouvoir, est-ce qu'elle ne pouvait rien faire ? est-ce qu'elle était si inutile que ça ? « j'y vais, que mon pouvoir soit utile ou non. » qui enchaîna les disputes, les interdictions, les contraintes. elle n'entendait plus rien, elle ne voulait plus rien entendre.

car on parlait de vie humaine,
d'innocents.

et personne, athena ou autre entité,
ne l'empêchera d'accomplir
sa destinée.

Ce qui avait de bon à être plus grande que les dieux, c'est qu'Arin ne s'embêtait pas d'énormes bijoux encombrants, de paillettes qui prennent mal la lumière. Il suffit de peu, quand elle dégage ses cheveux de ses épaules dénudées, quand elle rigole, la coupe de champagne en main, les lèvres cachées de l'autre.
Elle n'a pas besoin d'être une boule à facette, d'être boudinée dans une robe qu'on a eu l'audace de prendre une taille plus petite.

Arin est grandiose dans ces tissus nobles et immaculés comme on lui a toujours apprise. Sois jolie, sois sage, et n'affirme que les valeurs d'Athena. Il était bon de vivre dans un monde où toute envie de sauver les autres ne devient qu'une lueur pathétique. Elle essaye d'écraser ce passé dans un coin de sa tête. Elle est plus là pour ça, plus vraiment. Venus existe d'une autre manière: elle sauve la mère et l'orphelin quand ça arrange Athena, elle ment pour apaiser les coeurs. Tout ça, c'est pour une noble cause, on lui a toujours dit.

Alors elle comprend pas, quand la panique se fait ressentir on l'a prise par l'épaule pour lui dire que ce n'était pas la peine d'y aller. Qu'elle n'avait pas le droit, ce massacre là n'avait pas besoin d'être caché. Qu'il fallait du monde ici, au cas où la menace approche.

ainsi, par de faux semblants d'affections,
ils s'emparèrent du bonheur de la jeune fille,
et vinrent apaiser ses colères.

Arin essaye d'ignorer cette boule au ventre qui persiste, elle se décore de son beau sourire et reprend le jeu. Elle n'a pas besoin de plus, juste d'un beau mensonge.

la belle qui fait son entrée au bras de son paternel souriant — pavanant sa famille parfaite devant les photographes, les pupilles brillant face à la reconnaissance qu'on lui offre. celle qu'il ne mérite pas, celle qui se transformerait en mépris si les langues se déliaient. si sa vraie nature tyranique était révélée au grand jour.

mais ça n'arrivera jamais, aeri elle a été élevée pour ça — pour le rendre fière, pour jamais le décevoir. à espérer être le dernier pilier qui apaise les tensions entre le père et les fils. à espérer qu'un jour sa famille sera parfaite mais pas que sur papier.

les poses s'enchainent dans la sublime tenue confectionnée pour l'occasion ; ça doit se voir au premier regard qu'elle fait partie des rangs supérieurs d'athéna, qu'elle n'est pas n'importe qui parmi toutes les personnes présentes.
et bien que les traits du visage semblent confiants, au fond, elle déteste toute cette fausse attention. tous ces regards qui se détachent dès que son grand frère entre dans leurs champ de vision. c'est toujours ce moment là qu'elle choisit pour s'éclipser puisqu'on ne la remarque plus.

et l'annonce du drame éclate, les héros s'empressent d'aller porter secours aux victimes. le gala se vide petit à petit de présences, ne laissant que celleux qui n'ont pas leur place là bas selon athéna.
et aeri en fait partie — à rester planter là, à attendre que la situation se règle. lèvre inférieur qu'elle pince avec ses dents ; impuissante face à ce qu'il se passe. à ne même pas pouvoir venir veiller sur son frère puisque la déesse qui dirige son monde lui interdit de quitter le gala. pouvoir inutile dans cette situation catastrophique. alors elle se contente de regarder l'évolution, toujours le palpitant qui s'inquiète à imaginer le pire quand ses proches sont en missions.

Et l’satin ; la nacre de vie s’écoule de ces tissus délices, en éclisse de fortune vieillie. Elles resplendissent les demoiselles – les sylphides, en amènes astres d’une oeillade imaginaire. L’délicat d’ses phalanges caresse, couvre cet appareil de danses sincères; car de son doigté fragile, il capture l’existence !  y esquisse du blanc cru, un doucet immaculé qui viendra sur la toile de jais, crayonner les arabesques des mondain.e.s en poussière de jouvence. Curieuse manière à lui, bambin joyaux, d'offrir à l’univers cette élégance insoupçonnée de l’insolence des plus fortunés ( D ‘ E G O ) ; ô, il n’en contemple uniquement que d’un regard crevé, Eli! halluciné, par les lueurs miroir d’un ‘paraître’ qui ne lui convient guère à son cosmos en éclis.

et puis, ce soir on n’s’habille que peu d’éclats vifs, que peu d’éclats d’vie, juste poudré d’une poussière de Li(am) — car les vieillots tissus qui se fanent à son creux, câlinent l’échine de ses bras se voient être ce qui lui reste de son grand-frère absent, celui qui se tient aux côtés de leur maman. Eli est candide, dans son monde sans bruit, et Eli croit bien vivre quand au gala maman l’ignore; le voit mort. Il valse, et valse encore ! s’enlise dans la marmaille héroïque, encapsule les moments de rires et aussi les secondes plus sensibles. Soirée des etoiles, clichés souvenirs d’une éphémère éternité, clic! clic! clic! eli s’effleure d’histoires du monde qu’il conte et psalmodie en photographies. il n’est pas là en tant que trainee, juste un peu vivant pour le journalisme car il déteste ces gala d'envie.

eli s’éclipse, car au coin de l’oeil sa mère se dessine – se meurt d’une étreinte forte entre les bras de son aimé héroïque. Ce soir ! ô, ce soir, ils sont là, quelque part! à côté, feutrés parmi les invités de noir et de maculé; son sang oublié se mâtine d’inconnu, d’un étranger qu’il peine à accepter, qu’il imagine révolu.

C’est un souffle d’existence que la Lunaire vient épouser dans une brise tendre quand sous les instances stellaires, un gamin paraît se chercher dans la toile lactée ! brunettes mèches qui virevoltent en accroche-coeurs, ô, le sien se tait en un creux vain et sans couleurs. Un bruit sourd ; un silence lourd, la belle Séoul s'élève en déesse sous ce voile d'ennui, s'abîme de damages quand fait écho dans la nuit — les sirènes, les pleurs et les cris. La Belle se teint d'ecchymose et de carmin, les héroïques affrontent les Villains !

Et il y a lui, dans ce bout de vie mondain — impuissant et vain, les phalanges palottes à s'en serrer les poings. Pas encore, selon les dires d’Athena ! alors Elio résonne dans sa petite tête, à chaque fois qu'il s'imagine faible ; nom de gangrène à son identité fêlée, eli il veut être grand, et eli il veut briller différemment. Mais étoile n'est qu'éclisse à sa naissance, incapable d'offrir au monde l'éclat de son existence ; il évite l'attention, l'affolement et demeure sur ce balcon. Des souvenirs-horreurs lui reviennent en trombe, clic !

Un dernier cliché de vie;
celui du ciel vermillon qui s'ébruite à sa psyché de poupon.