poison poison ft. reina

incompréhension s'était dessiné sur les traits du visage de poupée en voyant les mots sur son écran ; dents serrés et sourcils froncés tandis que son regard lisait la notification une centaine de fois, cherchant une réponse à pourquoi. les deux nymphes n'avait pas la meilleure des relations ; la marionnette blonde endoctrinée depuis son enfance qu'elle devait être meilleure que reina, écho de la jalousie que son paternel adoptif ressentait à l'égard du père de l'héroïne. jalousie qui avait déteint sur la peau de porcelaine de poupée qui avait bien fait comprendre à l'étoile filante qu'elle la détestait au plus haut point. alors pourquoi ?


pensées en ébullition, la seule explication que poupée trouvait était une attaque en sa personne, une façon de la déstabiliser pour mieux l'écraser ensuite. ((c'est quelque chose que tu aurais pu faire, toi, areum)) âme ternie par la jalousie et la rivalité dans laquelle elle a grandit, incapable de trouver un autre raisonnement, poupée de porcelaine se dit qu'elle refusait de se laisser déstabiliser ainsi. personne ne la fera tomber ((sauf toi-même areum)) et surtout pas reina. notification prise comme un appel de guerre après leurs batailles ; areum était prête à lui montrer de quoi elle était capable, à la trouver et lui lancer son venin.


la chaîne de son sac à main noir valsait dans l'air alors que ses sandales noires foulaient le sol des couloirs d'athena ((parce que cette cruche de reina ne fait rien d'autre que de traîner dans ce foutoir rempli de marionnettes)) alors que vipère cherchait la silhouette de la nymphe, silhouette que sa jalousie la forçait à reconnaître parfaitement ; obsession qui la nourrit, la force à se surmener. et enfin poupée aperçoit l'étoile filante pas très loin de la porte ouvrant sur la cafétéria ; sourire faux qui se dessine sur ses lippes mais regard toujours froid, princesse s'arrête juste devant la nymphe et croise les bras, sa fausse assurance lui permettant d'obtenir l'attention de n'importe qui. "C'est quoi ton manège, en fait ?" venin qui sort de ses lèvres toujours étirées en sourire. "Pas que je ne sois pas ravie de te compter comme une nouvelle fan, au contraire, mais c'est louche venant de ta part." poupée ne peut s'empêcher de laisser échapper un faux rire pour attaquer la dryade qui était devant elle avant de poser un regard froid sur le visage de l'étoile filante, son rictus disparu. "Si c'est une façon d'essayer de m'atteindre et me déstabiliser, t'es vraiment encore plus pathétique que je ne le pensais." ((pourtant, tu rêverais d'être à sa place areum))

you could poison poison

Au final, elle n’avait jamais compris pourquoi toute cette haine à son égard. Pourquoi cette poupée lui en voulait autant. Sa mémoire gardait le souvenir d’une enfant à la peau de porcelaine ayant froncé les sourcils lorsque petite Rei s’était risquée à lui parler. Reina, petite fille douce, Reina petite fille si seule… Il lui semblait que cette belle ainée brillait à ce moment précis. Une tentative maladroite de vouloir créer un lien. Petite Areum avait malheureusement craché comme un félin se sentant menacé ce jour-là,  montrant une haine aussi explicable que furieuse. Petite Rei avait alors rebroussé chemin, convaincue que le monde entier devait réellement la détester. Des larmes désespérées ravalées du mieux possible, effacées sur un visage rouge de honte et de désarroi.

Les deux nymphes grandirent toutes deux merveilleusement. A l’horizon, aucun drapeau blanc levé néanmoins. Ce qui était tristesse se transforma en indifférence totale de la part de l’étoile… tandis que la poupée sembla prendre un malin plaisir à décupler sa haine. On souffle à l’oreille de la jumper des murmures amusés. On lui assure qu’Areum a toujours été jalouse d’elle, qu’elle tuerait pour être à sa place. Cette place, pourtant, Rei ne la souhaite pas à son pire ennemi. Pas même à elle. Ennemie ou rivale, le rôle que la Hyun se plait à jouer n’aurait jamais dû faire partie du script, si Rei en avait eu le choix. Face à ce mur cependant hissé depuis trop longtemps, elle ne cherche plus à comprendre. Elle joue le jeu que la poupée souhaite, vu que c’est tout ce qui compte à ses beaux yeux ; s’en amuse même parfois. Si Areum la jalouse, elle l'envie pour sa part.



Ses prunelles noisette s’agrandissent en voyant la nymphe blonde devant elle. Regard interdit, visage sincèrement surpris pour le coup. Son manège ? Nouvelle fan ? Arquant un sourcil, la brune hausse ses frêles épaules. « Bonjour à toi aussi, Areum Unnie » Autant rappeler les bonnes manières, au cas où. « Je suis ta première fan depuis le tout début, tu l'ignorais encore ? » Susurre l'étoile en penchant la tête sur le coté, adorablement irritante. Autant l'embêter un peu. Elle ne peut pas s'en empêcher, gentille tentation de voir la Hyun rougir de colère. Entres elles, c'est le feu ardant contre l'eau sage. L'impétueuse contre l'imperturbable. Face à son discours plus que décousu, elle reste malgré tout perplexe. Qu’a-t-elle fait encore pour attirer ses foudres ? « Non mais tu sais à qui tu parles ??  » Crache l’une des filles assises à ses côtés. Une soi-disant ‘amie ‘ appréciant plus que jamais rappeler aux autres leurs rangs inferieurs. Rei lève la main pour qu’elle arrête, ne souhaitant pas que la situation dégénère pour si peu. Détestant ça aussi, accessoirement.

« Viens avec moi » Impose la nipponne en saisissant doucement le poignet de sa rivale, afin qu'elles se téléportent ailleurs qu'ici. Sans lui demander son avis, Rei les fait jumper dans l'un des jardins de la tour. Pour un peu, elle la remercierait. Enfin un peu de répit loin des ces foutues harpies. « Explique-moi. » Des mots susurrés comme un secret, une fois qu’elles se retrouvent moins exposées. Oui, que cette belle furie lui explique ce qui a bien pu - une fois de plus- la piquer. Là, c’est vraiment le flou total.

poupée de porcelaine qui observait de haut l'étoile filante dont la brillance faisait fleurir des bourgeons de jalousie en elle ; fleurs traitresses arrosées par son propre paternel, le poison envahissant ses pensées pour ne voir que la haine née d'une simple rivalité de celui qui l'a éduquée, celui qui lui a appris à être une arme avant d'être une femme.


et ce que le paternel veut, poupée fera ; affamée, suppliant de recevoir l'attention que sa propre soeur adoptive recevait sans problème, et être meilleure que l'étoile ((déchue ?)) qui se trouvait devant elle sans se rendre compte qu'un cycle générationnel se répétait ; une rivalité unilatérale car malgré tous les piques que poupée envoyait, nymphe étoilée restait imperturbable ; magnolia étoilé qui restait polie devant la vipère. était-ce une façon de lui rappeler qu'elle était d'un rang inférieur à elle malgré le fait qu'elle soit plus âgée ? les poings se serraient face à ses mots, les tripes serraient ; le venin était prêt à être craché à nouveau contre l'étoile filante qui gardait son calme. une tempête qui semblait se former à l'intérieur de poupée soldat alors que l'esprit étoilé gardait un doux temps ensoleillé. et l'élastique se brise dans un claquement sourd en entendant une de ses amies collées à ses côtés ; une présence qu'elle n'avait même pas remarqué, une fille qu'elle considérait inférieure à elle, contrairement à l'héroïne étoilée. avant de cracher son venin et la remettre en place, nymphe mit un terme à la dispute qui allait se produire. ((parce qu'elle est tellement parfaite, elle ne cherche pas les ennuis reina, contrairement à toi areum)). et sans même avoir le temps de calmer l'ouragan en poupée, le toucher doux et la voix mélodieuse de la fleur nippone la surprend. avant même de pouvoir utiliser son pouvoir d'immobilisation, poupée se retrouve dans un nouveau endroit. ((elle veut te montrer à quelle point elle te surpasse avec son pouvoir, hein areum ?))


arôme fleuri qui lui chatouille les narines ; les fleurs de l'un des jardins de la tour les encerclant ; et l'étoile semblait parfaitement faire partie du tableau, nymphe à la figure parfaite et composée, comme une fée qui serait née entre les pétales de la plus belle fleur d'un champ. ((alors que toi, tu as l'air de pouvoir faire faner ces propres fleurs, areum)). cette pensée nourrit à nouveau sa jalousie maladive alors qu'un murmure mélodieux se mélange aux parfums des fleurs. "Lâche moi." sa voix qui vient détruire la paix de la scène alors que poupée détacha son bras de l'empoigne de l'étoile filante ((la même main que tu as rejetée des années auparavant)). "T'aurais pas dû arrêter ta pétasse d'amie, j'aurais bien aimé lui refermer le clapet à cette conne." poupée pense pouvoir la piquer, pensant que la nymphe à la personnalité voudrait défendre son amie ; sans savoir que les apparences trompent et que l'étoile qui lui semble tellement brillante cachait elle-même des blessures. "Ton pouvoir te fait griller quelques neurones ou quoi ? Tu ne te rappelles pas ?" venin craché mais la situation ne semblait toujours pas claire. soupir qui s'échappe de ses lippes alors que poupée roule des yeux. de ses mains de porcelaine, marionnette empoigne son iphone soigneusement décoré pour montrer la notification. là, elle devrait bien comprendre. "Me suivre sur Instagram. Un peu pathétique. Si tu veux en apprendre plus sur moi, viens me voir plutôt, j'adore parler de moi-même." ((à nouveau, tu caches tes doutes sur toi-même derrière une fausse confiance. peut-être que c'est toi qui est pathétique au final, areum.))

Qu’espérait-elle en l’amenant ici ? Douce étoile se le demande bien. S’il y avait bien un lieu où elle se sentait bien, c’était ici  : Loin des hauteurs de cette grande tour d'ivoire - où tout est si superficiel, où les héros peinent à garder les pieds sur terre. Les jardins avaient toujours eu un effet apaisant sur elle. Sans doute aurait-elle voulu que cette belle poupée puisse un peu apaiser sa colère. Combat perdu d’avance, comme toujours... Son œil se ferme en l’entendant gronder autant d’insultes à l’égard de l’autre fille. Au final, plus pour son langage que pour « l’amie » en elle-même. Et elle ne dit rien, Rei… clairement trop paresseuse pour simuler une quelconque défense ; inévitablement trop muselée pour crier la vérité à sa tendre rivale. Admettre que cette pimbêche n'a rien d'une amie. À quoi bon… ?


« Est-ce-que tu sais parler autrement qu’en t’énervant ? » Finit par soupirer l’astre, venant pincer l’arrête de son petit nez, joliment ennuyée. Sa unnie allait finir par lui filer une unième migraine, pour changer. « Me rappeler quoi, au juste ? » Qu’avait-elle encore fait pour s’attirer ses tendres foudres ? Son regard mordoré défit le sien, faisant comprendre qu’elle allait prendre congé si la poupée ne lui expliquait pas les choses un peu plus clairement. L’écran du joli iphone finit par apparaitre sous son nez et cette notification ne peut que faire joliment relever ses sourcils. L’étoile comprend alors mieux. Sa mère n’est aucunement au courant de la haine viscérale que porte Porcelaine à Shooting Star depuis l’époque des bacs à sable. Sa mère s’est abonnée à son compte sans savoir. « Oh… ça ? » Un rire lui échappe, en apparence moqueur. Nerveux, en secret. Elle n’écoute les piques de la belle qu’à moitié. En réalité, seul le mot « pathétique » est capté par son esprit brouillé. Oui, vu comme ça… c'est certain.

Et l’étoile est si bonne comédienne… tristement entrainée depuis toujours. Son visage solaire ne montre aucun embarras, aucune surprise. Elle reprend vite le dessus sur la situation, quitte à mettre de l’huile sur le feu. « Je te l’ai dit non ? Je suis ta première fan, Unnie… » Petit pique doucereux, tandis que ses prunelles se fondent dans les siennes... non sans ce fichu petit sourire qui insupporte au plus haut point la belle poupée. Pourtant, ce n’est pas totalement un mensonge. Petite étoile avait longtemps admiré petite porcelaine avant de se risquer à timidement lui adresser la parole. « Je me désabonne si tu veux. » Sa mère pourrait sans doute comprendre. « Ou alors on fait la paix et tu me follow back ? Je poste de belles photos, elles te plairaient ♡ » Susurre-t-elle après s’être penchée à son oreille, un brin malicieuse. Ne la titille pas trop, Rei. Tu sais très bien comment elle démarre au quart de tour…

Ses pas finissent par s’éloigner de la nymphe pour aller s’agenouiller près des fleurs, non loin. « Vu que tu adores parler de toi-même, dis-moi… » Parce qu’il serait peut-être temps d’enfin comprendre. « Pourquoi me détestes-tu tant, Areum ? » Vraiment, cela la dépassait. Encore plus maintenant, en écoutant les bruits de couloir. Ceux qui murmurent que la Porcelaine serait jalouse d’elle depuis toujours. Une raison absurde et infondée, à son sens. « Ai-je fait quelque chose t’ayant réellement heurté ? » Que poupée le dise une bonne fois pour toute. Si c’était sérieux, elle ferait en sorte de rectifier le tir. Et si ce n’était que simplement physique, alors… « Nous avons grandi depuis le temps, non ? Nous sommes censées être adultes à présent » Suppose Rei en caressant quelques pétales, revenant ensuite regarder la beauté blonde… cette fois-ci plus sérieusement.