GALA : RP de situation

C’est mon monde. Alors je le piétinerai si je veux.

Que t’es belle, drapée dans tes merveilles. Habillée des plus grands couturiers, parce que c’est ce qu’on offre à la somptueuse qui partage l’existence de The Void. Même si c’est tout ce que t’es. Et même si ton univers prend fin là où son nom à lui s’arrête.

Ce soir, il t’offre quelques regards et petites attentions, mais tu voudrais qu’il te donne tout, putain. T’aimes tant être admirée. Dans ta position de reine si convoitée. Qu’on te veuille toi ou qu’on veuille être toi, c’est si satisfaisant de n’être que classe A mais de savoir que l’on détient ce pouvoir là.

Tu joues des sourires, des intentions voilées, et ton regard revient toujours sur lui. Le seul à exister dans tes prunelles. Mais pourquoi les traînées ont toujours besoin de vouloir l’approcher ? Le monde est cruel parfois.

Et l’info tombe, ça dévore les entrailles. Le monde se meurt un peu plus ce soir. Mais Lina, toi, t’ignores ta voix intérieure qui te crie de porter secours.

Quel secours t’apporteras de toute façon ? T’es juste bonne à ba*ser Lina, et ton pouvoir tu sais qu’il servira à rien. T’es juste jolie. Alors ne ruine pas ça pour aider ces gens là.

Et puis c’est vrai. Ils ont jamais rien fait pour toi. T’as toujours galéré avec personne pour t‘aider. Pour arriver là, t’as compté que sur toi. Et tes larmes, personne en a jamais rien eu à foutre. Alors ils crèvent dans les décombres ? A leur santé. Tu reprends une coupe de champagne, et tu ignores leur malheur. C’est pas ton problème. Le monde est cruel parfois.

Haryu a oublié.

Il a oublié ce qui l’avait animé pendant ses années de trainee pour Athena, à se dire qu’un jour lui aussi, il pourrait peut-être sauver des gens.

Il est présent au gala bien sûr, pour faire bonne figure, faire plaisir à son père, comme toujours. Mais il se sent déconnecté de tout ça, se sent comme un étranger face à tous ses héros qui sont là, sûrement parce qu’ils l’ont plus choisi que lui, d’être un héros. Les héros arrivent, se suivent, avec pour certains, des tenues plus extravagantes que les autres, témoins de leur influence. Tandis qu'au milieu, le jeune homme fait semblant d'être comme eux, sourit poliment, de ces sourires aux airs d'artifices, verre en main. A sa manière, il iradie lui aussi, avec son costume vert sapin, décoré d'une broche en forme de lune. Il ne le voit simplement plus, se sent simplement ridicule.

Haryu déteste être un héros, pourtant, quand le murmure s’intensifie ; que les tragédies se renforcent.

Et son verre s’effondre sur le sol ; comme l’immeuble un peu plus loin.

Vacarme tonitruant ; choc qui lui ferait presque reprendre pied à terre, et peut-être à d’autres dans la pièce.

Et quand il entend qu’il y a des victimes, il repense à ce jour où il a tant pleuré ; impuissant. Il reste immobile pendant plusieurs secondes, presque dans un état second.
Ses pas le guident irrémédiablement vers la sortie, et si certains employés d’Athéna pensent à le retenir, il n’en perçoit rien, quand d’autres retiennent ceux qui pensent à l’arrêter ; alors que pour une fois, il agit de sa propre volonté ; héros si difficile à tenir en laisse et à convaincre de travailler dans l’intérêt d’Athéna.
À monter dans le SUV rouge flamboyant garé devant la salle de réception ; pneu crissant dans la précipitation, moteur hurlant sous l’accélération soudaine.

Carmine ne restera pas immobile.

C’est ce qui l'avait toujours animé.
Sauver des gens.

Il voulait être sauveur lui aussi.
Ne pas appliquer les calamités.

bien sûr qu’elle était là. elle existait aux yeux d’athena précisément pour ces instants là. ces moments où il faut sourire poliment, faire preuve d’intérêt dans chaque discussion insipide, être resplendissante sur chaque cliché. tout le monde rêverait d’être à sa place, n’est-ce pas ? elle passait dans les mains de tous les héros et héroïnes, on salue sa douceur et on la regarde d’un air attendri. sa mère serait certainement fière d’elle. parce qu’elle est née pour ça, pas vrai ?

née pour être une étoile, peu importe combien ça brûle de mourir d’incandescence, tant que c’est joli à voir. elle se surprend à prier des dieux obscurs pour que la soirée se termine plus tôt que prévu. puis, elle le regrette bien vite. vacarme assourdissant remplace les murmures polis et bienséants, peu à peu, l’ambiance festive s’efface sous une tension tangible et alourdissante. le rang a qui lui faisait les mondanités s’excuse et file à toute vitesse, le coeur de eri se met à battre très fort. elle avait été épargnée des lourdes responsabilités incombant à son statut de héros, trop faible ou trop précieuse, et quand le monde avait besoin d’elle, on la taisait.

le coeur piqué par la culpabilité, ses doigts se triturent nerveusement et ses yeux cherchent n’importe quel visage connu qui lui dirait quoi faire. elle aimerait pouvoir être comme eux, agir instantanément, mais eri n’est capable de rien. son regard trouve @yu lina, ce mentor dont elle avait perdu la confiance. elle semble complètement déconnectée du drame, comme si elle appartenait à une autre réalité, étrangère aux problèmes des autres. elle détourne les iris, comprend que ni elle, ni lina ne quitteraient la salle de bal ce soir.

après tout, elles n’existaient aux yeux d’athena que pour ces moments-là.

Une dernière inspiration avant que ses talons frôlent la salle de réception. Premier gala en tant qu’héroïne à part entière. A-t-elle la pression ? Oui… certainement un peu trop. Bien que ses parents - supers héros de surcroit - se trouvent actuellement au Japon et du coup absents à la fête, Rei ne peut que ressentir leurs poids sur ses frêles épaules. C’est pourtant avec un sourire en apparence ravi qu’elle répond aux salutations de toutes celles et ceux qui la remarquent. Sa mère lui a dit : cette magnifique tenue ne lui fera pas gagner la partie pour autant. Il fallait qu’elle se démarque. Qu’elle brille de mille feux. Qu’on la désire tout autant qu’on la jalouse. Encore une fois, la jeune femme ne saisit toujours pas de quelle bataille sa génitrice veut parler. Sans aucun doute une guerre d’égo au sein d’Athéna, à laquelle elle ne veut pas participer.

Faire bonne figure, discuter aimablement avec chaque personne qui l’aborde. On lui dit que les clichés de son dernier shooting sont époustouflants, qu’elle est tout simplement merveilleuse. Et Rei, elle se contente de sourire avec humilité en les remerciant. Sans doute l’unique moment où elle est véritablement honnête, tandis que la timidité la gagne en faisant rosir ses joues rondes. Dieu ce qu’elle rêve de partir. Ce qu’elle aimerait jumper sans prévenir pour que cette mascarade s’arrête. Atterrir dans son lit pour une nuit de sommeil bien méritée. Profiter de l’absence de ses parents pour souffler un tant soit peu.

Si elle veut danser ? D’accord… mais en tout bien tout honneur. Au loin, son regard cherche discrètement la silhouette de Carmine, comme l’a exigé ses géniteurs. Ils ne sont plus revus depuis la rencontre arrangée. Elle a pour devoir de se rapprocher de lui ce soir. Qu’on remarque une proximité certaine entre eux. Ainsi, les gens ne seront guère étonnés en apprenant leurs fiançailles prochaines. Une sorte de faux coup de foudre tristement orchestrée. Ses prunelles dorées finissent par le capter par-dessus l’épaule de son partenaire de danse. Elle déglutit, finit par remercier le jeune héros lorsque la musique s’arrête pour lui faire poliment comprendre qu’elle ne veut pas continuer. Ses pas se risquent à avancer vers le ténébreux brun. Presque nerveusement.

Jusqu’à ce que…
Ses murs se mettent à trembler
et que certains verres se brisent sur le sol.

Sur le coup, elle reste muette, parfaitement interdite et quelque peu secouée. Elle se doute que quelque chose d’anormal a eu lieu. Ce n’est lorsqu’en apprenant qu’un immeuble vient de s’effondrer à l’autre bout de la ville que son instinct reprend le dessus. L’ambiance est soudainement pesante. Faut-il attendre les ordres d’Athena ? Il y a forcément des victimes, pas vrai ? En voyant certains héros – dont Haryu – presser le pas pour se rendre sur place, Rei n’ose pas les arrêter sur le coup. Encore trop jeune, pas assez expérimentée. Pourtant, elle sait où est son devoir. Elle se doit d’aider également sans plus attendre, son pouvoir pouvant être d’une grande utilité. « Attendez, je peux téléporter quelques personnes avec moi là-bas si elles le veulent ! » s’exclame-t-elle alors, suffisamment fort pour qu'on l’entende. Quitte à le refaire plusieurs fois. C’est certainement ce qu’elle devra faire une fois qu’elle sera arrivée sur place.

Soan était mal à l’aise, c’était peu de le dire.

Il était superbe, à ne pas en douter – blazer un peu trop révélateur à son goût. Mais il n’avait pas eu le choix, quand @Hyun Areum avait réussi à le convaincre de signer avec une maison, s’engageant à porter leurs vêtements pendant le gala.

Il échange surtout avec des employés d'Athena ; peu de héros se risquent à lui adresser la parole ; de peur que son regard détecte quelque chose de non conforme à leur statut de héros ; à croire que Soan faisait beaucoup trop attention aux différents protocoles mis en place par Athéna. Il n’est pourtant pas du genre à chercher constamment la petite bête pour embêter ses camarades héros, dont il faisait partie également.

À mesure que la soirée avance, il semble faire fi de sa tenue qui le mettait si mal à l’aise, et se concentre sur le buffet qu’il ne manque pas d’apprécier. Pourtant, il se stoppe net quand à son tour, il sent les secousses dues à l’explosion, les joues gonflées de nourriture. Il regarde autour de lui, s’enquiert de la réaction des autres, qui paraissent tout aussi déphasés par la situation. Il s’empresse d’avaler ce qu’il a encore en bouche, s’aidant d’un verre d’eau, avant de retourner auprès des employés d’Athena pour se renseigner sur la situation.

Un immeuble écroulé, et des victimes à déplorer. Soan se met à murmurer également. Difficile de savoir si à partir de maintenant, nous sommes dans une situation de sauvetage ; ou si le pire est à venir. Sa présence est jugée utile, son pouvoir permettant de neutraliser un certain nombre d’ennemi si besoin est, en ce qui concerne leurs pouvoirs en tout cas.

Et quand une héroïne propose de téléporter un certain nombre de personnes sur les lieux de l’accident, le policier des héros n’hésite pas à se rapprocher d'@Ito Reina.

— Je viens avec toi, si tu veux bien.

Les galas, Hazel connaissait bien ça. Faut dire que ça faisait des années qu’elle était dans le star système, elle était rodée. Il fallait bien participer à ces galas, serrer des mains, sourire. Hazel était douée pour ça, c’était le petit arc en ciel d’Athéna.

Comme ses autres collègues, elle portait une robe noire faite par les meilleurs créateurs d’Athéna, cependant elle emmenait toujours son costume elle ne savait jamais quand elle en aurait besoin. Elle passa la soirée entière à serrer des mains, certaines appartenant à des officiels d’Athéna, d’autres à des collègues héros, certains avaient soutenu son père et lui avaient craché dessus avant qu’elle ne devienne la femme la plus rapide du monde, d’autres avaient ouvertement été homophobes avant qu’elle ne soit au sommet. Cependant il fallait bien maintenir cette image idyllique, celle d’une héroïne parfaite, toujours gentille, toujours souriante.

Plusieurs fois dans la soirée elle avait souhaité pouvoir s’évader de ce gala, elle fut exaucée. À 21h17 exactement, elle fut avertie de l’attentat. Sans entendre la fin de l’information, elle activa son pouvoir et disparut de la salle du gala en un instant, ne laissant que quelques éclairs roses indiquant son passage. Arrivant dans les vestiaires à toute vitesse, elle enleva sa robe tout aussi vite pour enfiler son costume rose.

Revenant dans la salle du gala après l’avoir quittée quelques instants avant, elle commença à manger à vitesse grand V, elle allait avoir besoin de beaucoup de carburant. Entre deux morceaux de nourriture elle se rendit compte qu’elle ne savait pas où se trouvaient les lieux du drame, elle regarda autour d’elle tout le monde était paniqué, personne ne semblait en mesure de lui répondre. Lorsque @Ito Reina proposa de téléporter quelques personnes sur l’endroit, Hazel avala sa nourriture et bougea assez vite, elle se retrouva à côté de la téléporteuse en un instant.

« - Je veux bien que tu m’y téléporte. »

Dit-elle en enfilant son casque de course, elle était prête.

Monstre d'égo bouillant, qu'est-ce qu'il en reste d'une empathie diluée, à ne plus savoir ce que peut signifier être une héroïne en dehors des étoiles qu'ils s'arrachent. Une fuite de l'échec, sachant combien accourir ne sert à rien, voix qui ne les emporte qu'en demeure de morphée.

Et tu aurais de l'audace Heera.
Si tu en venais à en vouloir à Athéna de tes propres fuites.

Quand ils ne la regardent plus, trainee brillante qui avait cherché les cachettes paresses virulentes de percer dans ce monde fou, croyant qu'elle pouvait tout décrocher dans une humanité stable. À finir seule, Ari volatilisé, Nana portant la mauvaise lettre, Arin n'ayant besoin d'elle que pour un agenda et puis lui en qui il était même impossible de penser le prénom sans en trahir les cieux et provoquer les enfers. Qu'elle paie ses propres crimes d'être splendide et d'en demeurer basse, invisible.

Et imaginer bousiller les habits, volés.
Tout ce qu'elle ne pourrait plus jamais se payer.
Quelle tragédie.
Quelle connerie.
Quand ils scandent leurs morts.
«Tu prouves encore que ton cousin est la fierté familiale.»
Comme elle les entend, déception même adoptée.

Peureuse, il n'en reste qu'à trouver une faille pour disparaitre. En casser la voix, le temps de quelques heures et une journée entière s'il le fallait. Dans les précipitations, dans ceux qui souffrent de ne rien faire, ils s'agglutinent, perdent un peu d'air. Point d'ancrage pour une stratégie. Chanter juste à fort, en pensant entre eux, provoquer leurs sommeils. Qu'ils tombent comme des masses et en trouvent réconfort hors de la réalité. Pendant qu'elle part.
Gorge lacérée.
Voix dissipée.
Extinction.
Aucun son, aucune note ne pourrait en sortir avant un instant d'entre les pulpeuses presque meurtrières. Et s'ils appellent, elle sentira tout de même la trahison en elle, car combien elle n'en restait pas moins une enfant d'Athéna.

Tintement des coupes de cristal les unes avec les autres, le champagne dans les veines,  effervescence déguisée sous une épaisse couche de maquillage. Soki est la pour se faire voir et ça marche.  « vos tenues sont superbes mes chéries, tu as bien fais de mettre du noir Lina ça cache les formes » petit pique toujours constant à celle qui lui fait beaucoup trop d’ombre  @Yu Lina  Elle adresse un sourire à  @Hyun Areum car elle n’a aucun commentaire à lui faire, beaucoup trop insignifiante pour cela. Soki n’est pas là pour couvrir ses amies des compliments elle est pour une bonne raison pour lui. Il est tout ce qu’elle convoite le plus, et si Lina à the Void elle, elle aura Levi. Elle se rêve déjà pendu à son bras souriante comme toujours prête à défier le monde

La suite de la soirée ne se passe pas comme prévu pour Soki qui échange avec des gens aussi peu intéressant les uns que les autres. Si elle veut monter elle n’a pas d’autre choix que d’accepter quelques conversations peu intéressantes, c’est toujours mieux que de regarder Lina dévorer du regard celui qui partage sa vie. Rien n’est plus consternant que de voir qu’elle est inférieur à elle, à tous ceux qu’elle critique. Elle se meurt  la princesse , de jalousie et de convoitise, de colère et d’un soupçon d’envie. Son tour viendra et elle le sait.

The show must go on , elle ne tarde pas à apprendre la nouvelle. Un immeuble, des victimes et surtout une occasion spécial pour elle d’utiliser son pouvoir.  « La maquilleuse à pris 3h à faire mon glam et vous pensez vraiment que je vais y aller ? » dit-elle dans un soupire. La vie est vraiment injuste et sa manucure vient juste d’être faite. « tu feras équipe avec quelqu’un de ton choix » lui répond l’employé de Athéna négociant comme il peut pour faire accepter à la déesse de pointer le bout de son nez. Dernier soupire quand ses yeux se posent sur l’élu de son choix. Et si c’était l’occasion pour elle de rentrer dans le jeu.  Collapse un nom qui ferait frémir plus d’une.

Un dernier regard est jeté à ses amies, ultime provocation , Lina restera bien sagement ici car tel est  sa place , loin de tout. Areum elle préfère se jeter dans la  gueule du loup, idiote ou courageuse elle ne sait pas trop. Une dernière touche de rouge à lèvre un léger vent de parfum et la voilà prête à partir pour montrer au monde l’étendu de ses  talents ( et surtout son nouveau petit jouet  @Chae Levi ).