votre gloire. ( mare, venus, medusa, fragile & the void )

Pour notre gloire,  
jusqu’à ce que le sang coule dans nos sillages.  

Qu’est-ce que le monde ferait sans vous ? Rien.
Le chaos prendrait d’assaut les villes.
Plongé dans le noir, sans aucun espoir.  
Mais c’est pour ça qu’on existe.  
Mais avez-vous peut être peur de vous salir les mains ?

Descendu dans ces limbes au milieu des maudits.  
Rendez-vous en tête à tête avec les morts. Il vous attend face aux villains capturés.
Allure impartiale, à n’en même pas leur offrir un regard.  
Le silence est assourdissant, c’est leur cauchemar qui attend de les faucher.  

“Vous voilà.” Lance-t-il quand vous rentrez dans la cellule. “Je peux vraiment vous faire confiance.” avec un sourire qui sonne faux.  

Il vous regarde une à une. Ses yeux qui se plongent dans les vôtres.  
Défaillez une fois, et c’est vous qui vous ferez faucher.  

“Puisque les autres enfoirés ne sont pas capables de faire quoique ce soit, nous sommes ici pour mettre un terme à ce cirque qui a assez duré.”
Mais vous serez celles qui mèneront la danse avec les cadavres aujourd’hui.

“Tuez-les.”
Et il vous regardera, parce que vous savez très bien qu’une place auprès des étoiles c’est pas gratuit.

“Vous avez 30 minutes, j’ai un meeting après.”

Prouvez au monde que vous serez capables de tout pour lui.  

tw : meurtre, meurtre graphique, gore, sang, mention de suicide

C’est le monde entier,
Qui perd ses couleurs.
Les rares derniers pétales,
Que l’on arrache.

Elle sait pourquoi elle est là.
Le ventre qui la torture.
La justice, ça lui retourne l’estomac.
C’est l’un de ces moments.
Quand elle veut crever.
Mais le monde sera plus beau demain.
Pas vrai ?

Tes demandes sont froides.
Sèches.
Tu prononces ça sans émoi.
Tu ressens vraiment rien ?
Tu t’en fiches,
Du sang qui coulera aujourd’hui ?
Sûrement.

Et personne ne réplique.
Comme un accord tacite.
Personne n’a besoin de parler.
Et si on a mal,
On le dira pas.
On fait ce qu’on a à faire.
Même si ce soir,
On se regardera peut-être pas dans le miroir.

Le coeur qui tambourine,
Quand elle fait face à ses victimes.
Agenouillés. Attachés.
Sans défense pour être massacrés.
Elle a peur d’être comme vous.
D’être comme eux.
Mais le monde sera plus beau demain.
Pas vrai ?

Le premier coup part et fracasse le crâne.
Premier meurtre.
Ça gicle partout.
Le rouge.
Si vif.
Les morceaux du cerveau qui s’accrochent à son poing,
Qu'elle secoue violemment,
Comme si ça allait la laver de son péché.
Elle voudrait vomir.
Elle voudrait mourir.
Mais pas maintenant.
Elle se tuera un peu plus tard.

Second meurtre.
Sans se retourner.
C’est si fragile un corps humain.
Elle retient ses tremblements.
Parce qu’elle sera pas faible aujourd’hui.
Ça la hante déjà.
Sa fierté, on la ravale.
C’est comme ça qu’on vit ici.
Mais le monde sera plus beau demain.
Pas vrai ?
... pas vrai ?

C’est son monde à elle,
Qui perd ses couleurs.
Ses seuls pétales,
Qu’elle s’arrache.

le monde est mort.
et dans tes yeux :
il en est immonde.
on sait pas ce que tu penses ,, de tes poèmes à ne jamais effleurer les tympans. quand tu te caches ,, derrière les silhouettes : d'un mutisme à tuer les archanges.  les jugements n'en seraient que maudits ,, une vie pour une vie ! comme pour vous en faire faucheuses de tous les droits.


dans vos têtes, vos esprits ,, les corps saignent : à ravager les limbes. les justices sont mortes ,, quand les âmes en avaient perdu le sens de ce que cela signifiait. et juste une fois, frapperont les lois inaudibles ! celles à n'exister que dans l'imaginaire des plus courageux : à en vouloir actes comme verdicts. ((mais toi ,, ça te fracture un peu plus))

d'un soupir :
à n'observer
personne.

ni même toi, Yuri : de ces extrêmes que tu ne maîtrisais plus ,, ni même vous autres ! là que par bon sens, à ne plus croire aux astres pour vous en guider. et qu'importe les crimes à commettre ,, t'en étais déjà foutue, toi. de tes regards à ne plus observer, tend timidement tes phalanges vers les étoiles pour les caresser et disparaître toi aussi : n'en scintillent plus que les horreurs que vous viendriez dessiner ! celles à fendre les cris, transformer vos doigts en cimetière carmin.
s'abat vos calamités
pour en sauver
d'autres vies.
quand elle en ignore vos silhouettes ,, délaisse les cieux pour en observer les horizons ! car vos voix n'en sonnaient que comme lointaines mélodies. qu'elle viendrait à claquer des mains pour répandre ses méandres : fige les corps à s'arrêter dans leurs courses ,, s'en fissurent leurs jambes ,, s'éclatent leurs rêves. mais ils en avaient volé ceux des autres ,, à n'en reprendre que quelques fragments de ceux que vous aviez tué. et peut-être que finalement, tu n'avais jamais été mieux qu'eux. simple meurtrière pour en servir d'autres causes.


car tu ne brillais déjà plus
malgré les candeurs
à vouloir te réparer.

Y a plus rien à faire, y a plus un éclat de bon sens qui fait briller les yeux. Elle sait pas vraiment comment ils font pour croire en eux. Etaient-ils si bon pour cacher le poison ? N'y avait-il pas au moins une personne pour douter d'eux ? Vous êtes tout puissants, trop intouchables que vous avez la main sur qui doit vivre, et qui doit être condamné, qui doit mourir. Aujourd'hui, le choix a été fait malgré eux.

Il a imposé sa justice ( comme à chaque fois ).
L'horreur des sous-sols ne lui manquent jamais, et encore moins les cris de douleur. Il faut faire ça vite pour passer à autre chose ensuite. Jouer les héros et oublier les cadavres sous leurs doigts.


Arin, c'est ça être une héroïne, c'est faire taire les criminels.
( alors pourquoi ça te donne envie de vomir ? )

Elle est pas triste, elle a pas honte, ces sentiments là était pour celle qu'elle était à quinze ans, puis à vingt. Maintenant elle les écrase dans un déni qui la garde droite. C'est pas du dégoût et de la peur qui crispe ses traits quand ils supplient de les laisser, qu'ils s'excusent d'elle ne sait quoi.
Mais ça l'énerve un peu plus, elle avait plus aucune pitié Arin.

( c'est de leur faute, pas la sienne )

C'est comme un adieu quand elle encadre leur visage du bout de ses doigts, avant qu'il n'en reste plus rien. C'est un éclat brusque et assassin qui recouvre ses mains de gants écarlates. Elle n'entend rien quand les corps retombent dans un silence lourd mais qui l'accuse, monstrueuse. ( et c'est toujours un peu de ton coeur qui s'éteint avec eux )

Elle pouvait juste pas tout perdre maintenant,
alors elle a pas mal,
elle a pas peur,
le monde continuera de tourner.