collision ♡ erin

La vie ne tient qu’à un fil. Et ce fil-là, il est si fragile. C’est facile de le couper en deux.

De mettre fin à tout.  

As-tu peur de l’obscurité, Arin ? Quand de toute ta vie tu n’as connu que la lumière. Ces si beaux éclats.  

Les tiens.  

Tu n’as pas peur de n’y voir plus rien ? Que le monde n’en devienne que trop lumineux ? Vois-tu seulement les ombres prêtes à te dévorer ?

Lui.  

A offrir tes sourires stupides à tous ceux qui passent. Il ose espérer que tu ne sois pas si conne. Que malgré tes airs d’idiote, t’arrives à faire la part des choses. Mais les chances sont minces, n’est-ce pas ? Être au sommet vous permet de vous mettre des œillères. Maman Athena sera là pour vous bercer, après tout.

Même si du coup, c’est souvent trop près du mur pour beaucoup d'entre vous.  

C’est un peu affligeant, mais tu t’en fous. Parce que t’as ta gloire et tes diamants. Et t’as parfaitement raison. Il le pense sincèrement. Les gens crèvent, mais toi, tu t’endors dans tes draps de soie. Une princesse incomprise. Ou on y revient, une princesse trop conne. Vous êtes un peu pareil, avec la stupidité en moins. Lui aussi, il en a rien à foutre de voir les autres mourir tant qu’il obtient ce qu’il désire.  

Toi, sans doute.

“We meet again, Venus.” Mais il sait qu’il devrait partir en guerre pour espérer t’en toucher. “Sorry for passing by when we ran into each other earlier." Et il ne veut même pas penser à combien de cadavres il devrait empiler pour te posséder.  

Parce que son monde est si bien construit. Elle manque de rien Arin, et le peu de problème qu'elle peut avoir, s'envole en quelques minutes. On lui en veut de rien ( même quand elle laisse à l'abandon ces innocents ) et on l'aime pour tout. Sa place n'est que trop bien protégée, et exposée.

alors pourquoi,
tu as toujours l'air aussi
insatisfaite arin ?


Elle sait pas trop pourquoi, elle est pas désespérée à ce point non plus. Mais lui il est là, il est là sans ces mains trop baladeuses, sans ces questions à double sens. A vrai dire, Arin sait pas trop pourquoi il s'est approchée d'elle, mais ça lui va comme ça. Avec le temps, elle a appris à ne plus trop réfléchir à ce genre de chose pour pas se tuer un peu plus qu'il le faudrait.
Lui il est là, sans les rires gras,
sans ces regards qui ont l'air de la déshabiller, alors ça lui suffit.

Elle espère rien ( il y a longtemps qu'elle a arrêté de rêver ) dans ces échanges là. Elle essaye d'y voir deux adultes qui parlent de tout et de rien: du malheur qui les enrichit. Il y a cette lumière qui se créé des horreurs, c'est tout.

alors pourquoi,
ça t'énerve quand
venus sort de sa bouche ?

C'est comme s'il la ramenait à sa condition. Elle peut pas être Arin, elle se doit de représenter tout ce qui a été construit jusqu'ici. Alors son ombre la dévore à l'écart du monde, elle s'y sent bien. Et elle sourit, amusée à sa manière.


" I almost believed you were avoiding me. " vilain mensonge qui cachait cette peur simple d'être devenue inintéressante. " Is everything good ? With what happened lately.. " tragédie à peine énoncée clairement, c'était pas ça qui l'importait sur le moment.
 

Arin, et toi,
c’est quoi que tu désires le plus ?

De tes séduisants cils qui battent, tu regardes le monde. Tu le regardes lui. Que vois-tu vraiment ? Un simple homme, sans doute. Lui-même. An Echo. Dans toute son humilité. Loin des ombres. Ses sourires courtois. Sans doute un peu ennuyeux. Sans doute un peu trop austère.  

Pourquoi continues-tu de le regarder ?  

Innocence troublante. Pourtant t’as dû en voir des horreurs ? Tu devrais pouvoir discerner ces ombres, non ? Ou tu préfères les ignorer, parce que c’est plus simple ainsi ?  

On finit toujours par être déçu, après tout.
T’as sans doute raison dans ta naïveté.  

Tu l’impressionnes presque. Dix ans au sommet, mais toujours autant “toi-même”. A moins que ça te fait peur de perdre ce masque que tu t’es forgée ? Faut dire la vie est une sacrée p*te, et le monde un repère à merdes. Mais au fond de toi, il doit bien y avoir quelques craintes ?

Ou vois-tu vraiment rien ?  

“Avoiding you ? Wouldn’t that be suspicous ?” Un rire s’échappe. C’est anxieux. Mais les yeux ne te lâchent pas. Jamais, Arin. “It’s not the easiest period, but that’s fine. Athena is listening to us well.” Ce n’est pas vrai, ils sont incroyablement pénibles. Mais il est préférable de changer de sujet, non ? “And you ? How maison Venus is doing ? I see the numbers, of course, you’re doing well as expected.” Te flatter, pour t’égarer.  

Te préserver,
loin de mes terreurs.

Et si elle faisait semblant de rien voir, ça serait si grave que ça ? Pourquoi devrait-elle avoir peur après tout ? Elle ne voit rien d'assassin sous ses yeux, la peur de la mort lui semble moins angoissante. C'est différent.


Alors elle se dit que c'est pas si grave, de s'échapper un peu de cette lumière trop étouffante. Il faut pas lui en vouloir, c'est la première fois qu'elle y a le droit. A avoir été une enfant pourrie gâtée, c'est l'inconnu qui peut la faire frissonner. Alors quand ces éclats de rire la surprenne, il n'y a rien qui ne lui dit de fuir aussi vite qu'elle le peut.
Arin est habituée aux misères qui ne la touche pas, à ce sang qui salit ses chaussures, elle bascule entre les belles lumières et les cadavres. Elle vient cacher les horreurs qu'il crée.

" Well.. I would be very suspicious of you at least. " pour une fois.

alors pourquoi,
elle aurait pas le droit
de rester un peu près de toi ?

Elle plisse les yeux, mais n'ose pas insister, cache sa déception dans son silence qui cherche une réponse. ( on me dit souvent que je n'ai pas besoin de savoir ces choses trop importante, que j'ai mieux à faire )

" You seem to already know it but yes I'm doing really good, thank you. " et pourtant ça manque d'entrain. Capricieuse, presque déçue qu'il puisse s'intéresser à ça. Elle sait même ce qu'elle veut et reporte cette faute sur lui. Il y a cette barrière entre eux qui l'empêche d'être comme d'habitude, un peu moins elle-même. " Do you think it will end up well ? " dans un murmure où elle se permet de douter de cet empire qui l'a pourtant interdite de tous mouvements. " I mean-.. Of course it will end up well ! But.. I don't know, maybe I drank too much. " parce qu'elle sait pas ce qu'elle dit, essaye de rattraper ces doutes. Parce que sous son regard, elle a l'impression que les erreurs sont fatales.


 

Dans les ombres, les horreurs.  
Puis, il y a toi. Arin. Son rêve doré.  
Ta lumière qu’il veut posséder.  

Et si tu venais manger dans la main du loup ces quelques sucreries,  
crois-tu que tu survivrais ?  

Quand il en regarde tes orbes si étoilés, alors il regretterait presque.
(De vouloir t’écorcher.)

Les mensonges qui dansent devant toi.
Comment te voler, tout en te cachant les misères ?
Parce qu’un jour, tu finiras certainement par apercevoir ce cœur pitoyable.  

Et c’est frustrant de devoir te mettre les mains devant les yeux.
Te rendre aveugle ne l’aidera certainement jamais.
A le regarder de la manière qu’il voudrait.

(Exister dans ton regard.)

“Are you scared about the future ?”
Récolte tes hésitations.
Pour mieux te subtiliser les quelques bouts de toi qui te rendra unique.

“Do you want to go to somewhere... more private, maybe ?”
Te rassurer.
Pour mieux t’emporter.  

Mais le loup craint d’en apeurer la brebis,
alors peut être que ce soir encore, il te bercera de ses merveilles.