strawberry rush ((areum))

Pour toutes les minutes d'attente.
Messages aux oubliettes.
Colère qu'elle ne pourrait réprimer.
Reste dans ce monde inconnu Tam. Car si elle ne donne pas l'attention, personne ne sait, restant dans l'ombre. À n'apporter aucune importance au statut de fourmis quand elle peut rimer avec les hauts placés, puis les démons. Jongler avec ce qu'elle souhaite.

Messages après messages, à répandre la rage sur le téléphone, appareil vulnérable des coups de colère dont elle aimerait faire éclater contre le plâtre. Toute cette route pour attendre dans un vulgaire hôtel alors qu'elle aimerait longer les rues, conquérir le monde à sa manière. Et elle connait les entrées remarquables la blonde. Paquet de clopes qui vole dans la pièce, visant la porte plutôt que sa personne. Impulsion, elle n'est qu'impulsivité. Bouche tordue de bouderie et de colère à la fois, elle aimerait qu'on lui donne pardon. Mais elle n'a qu'à s'en prendre à elle, audace décuplée d'imposer sa présence à chaque instant. Et rien ne calme tes ardeurs. "I have been waiting for two days !!!! TWO FUCKING DAYS"

Entre soulagement et peine.
Roucoulement contre la gorge.
Corps qui ondule jusqu'à elle.
Se colle.
"Fais-toi pardonner."

face au sentiment d'interdit qui ronge poupée de l'intérieur alors que les messages s'enchaînaient, prisonniers de leur appareil électronique, vibrations comme seule annonce de leur existence ((existence d'une idylle romantique inassumée)) ; communication que marionnette de porcelaine avait essayé d'ignorer comme elle aspirait à ignorer sa propre attirance en vain. la réalité de son affection lui revenait toujours au visage.


passion qui devient trop dure à ignorer quand poupée prend enfin échappée dans les rues californiennes pour y rejoindre la nymphe cachée dans sa modeste tour d'ivoire ; areum ne savait plus si elle venait la sauver de son isolement ou elle-même qui allait être sauvée de son hypocrite solitude striée de jalousie. et c'est le son d'un paquet de cigarettes heurtant la porte qui l'accueille dans sa fuite.

((look at this idiotic fool that you made me))

et seul un sentiment de calme l'envahit à la vue tamao malgré l'excès de colère qu'elle reçoit—poupée se voilera la face en se disant que ce n'était que le fruit de sa passion et de son charme ; charme qui se dégage de la dryade nippone alors que marionnette se laissa en être victime, loin de leurs regards qui la terrifie secrètement. "... I brought wine ?" qu'elle murmure presque pathétiquement ((parce que tu es pathétique, areum)) alors que son masque tombe et que son sac à main soit posé délicatement sur le sol ; phalanges de porcelaine qui viennent enlacer les formes, comme si poupée voulait les mémoriser à jamais. "Why did you came here ?" qu'elle susurre à nouveau alors que les corps se collent comme pour essayer de n'en former qu'un, attraction magnétique ; plus elle était proche d'elle, moins elle pouvait la résister. gravitation qui pourrait susciter tant de réactions en dehors de cette chambre d'hôtel ; mais marionnette se trouvait tout de même là, parfum d'interdit et de désir qui chatouille ses narines et loin des marionnettistes qui savaient si bien contrôler ses ficelles.

Elle en serait secret. Éclipse pour ses héros bien placés, figure des pulsions jamais osés. Un poison à sa manière dont la blonde en deviendrait esclave. Mais toi aussi Tam. Ses obsessions qu'elle sème pour les gens. À s'en déchirer l'âme. Bien consciente d'être unique voyant cette facette jamais donné aux caméras. Il ne reste qu'à savourer, déchirer les liens de trop de caprices quand elle ne sait pas faire autrement. Y'a trop de colère.
Trop de vagues pour tanguer le radeau dans sa tête.
Petite fille qui a jamais été stable.

Alors elle en fait danser la marionnette.
Tirant sans doute trop sur les fils, les effilochant, jouant avec la fragilité, pour en désirer toujours davantage. Comme elle était belle au bout de ses doigts. Qu'elle en paie le prix de n'être jamais révélés aux projecteurs, éternelle nymphe derrière les caméras, accalmie du poids éternel sur les épaules. Loin de leurs iris accusateurs.
((Areum tu es pathétique envers que toi-même.))

Et en réalité c'est un soulagement de pouvoir en découvrir ses traits de nouveau dans la lueur de la chambre. L'attente qui en valait presque la peine. Le visage encore déformé par les colères, comme elle bout, cataclysme dans son être. Et quand elle chante la jolie blonde, même d'une voix sans assurance, elle craque, s'acharne ailleurs, rend les âmes à ses pieds. Se laisse enjoliver d'une bouteille sans importance, de ses doigts fins qui éveillent déjà les frissons, cette envie de s'unir à elle.
Mais elle ose.
Se retourner.
Faire dos à leurs querelles, à leurs enchantements. Et qu'est-ce qui je pouvais contre toi ? "How dare you ask me this ?" Aux questions qu'elles n'ont pas les réponses, mais à une seule, elle lui soufflerai. ((Je t'ai dans la peau)) "You are a fucking dumb bitch sometimes" Aux mots qui dépassent toujours les pensées. Et le pardon presque en vue, corps qui s'appose contre la poupée, en tire de nouvelles ficelles, visage qu'elle renverse contre l'épaule. "You are so hot on tv"

À suivre tous ces cillons et bouffer la poussière s'il le faut.

cité des étoiles ; loin de celles qui éclairent les cieux faussement divins d'athena mais qui permettait encore à marionnette de briller. parce que si personne ne la voyait briller, elle ne serait plus rien. poupée de porcelaine façonnée dans cet unique but qui l'entraîne dans une course maladive ; mais dans les recoins cachés de la ville, loin des regards indiscrets, pouvait-elle enfin retrouver une étoile filante à la lueur intrigante. et malgré tout son esprit lui criait que telles météorites n'étaient que de passage ; comme les sentiments qu'elle éprouvait pour poupée. elle savait que la nymphe partirait à son tour. ((ils le font tous si elle ne le fait pas elle-même)) alors poupée profite de cet instant filant. moments de séduction qui n'appartenaient qu'à elles, avant que poupée ne finisse par la faire souffrir ou que la nymphe ne prenne la fuite en voyant ses crevasses dans lesquelles sortait un venin façonné pour plaire aux marionnettistes de sa vie.


alors poupée la laisse jouer à son tour marionnettiste ; se dire elle-même qu'elle le fait par choix, déni douloureusement doux face à son attirance interdite, tentation malheureuse de se dire qu'elle gardait encore le contrôle sur sa vie alors que ses fils n'étaient teintées que d'une venimeuse fascination envers la dryade nippone qui la domestiquait dès qu'elle la voyait. poison mielleux qui noyait son esprit quand le dos lui fût tourné et les mots qui criaient dans sa tête. ((elle va t'abandonner elle aussi, areum.))


"You know I didn't mean it like that." qu'elle en cache le désespoir dans sa voix du mieux qu'elle pouvait ; parce que poupée était reine de glace pour les caméras, pas vrai ? mais pour qui jouait-elle maintenant, quand aucun projecteur n'était sur elle, uniquement la lumière de tamao ? ne méritait-elle pas de voir le vrai visage de poupée ? marionnette qui se perd elle-même dans ses jeux pour ne plus en voir la différence avec sa réalité. ((c'est vrai que tu es pathétique, areum.))

((if it's casual now))

mots coupés face aux insultes de la nymphe ; parce qu'elle les a entendus bien trop de fois, le plus souvent sortant de ses propres lippes. et la chaleur tabou dans son esprit qu'elle accepte comme le fruit défendu ; marionnette qui se laisse enivrée par l'interdit, parce qu'elle savait que son devoir envers athena et la vie finirait par la lui voler. "Am I now ?" légers rires qui viennent s'échapper de sa gorge alors que ses phalanges de porcelaine valsaient à nouveau sur les courbes de la dryade. "You look divine." et ses doux mots sincères qui viennent danser jusqu'aux oreilles de la nymphe ; parce que poupée ne pouvait résister à elle, douce tentation qui a pris racine dans son coeur surprotégés par des murs de pierres. "I'm glad you're here. I was just surprised." et poupée frôle de nouveau l'interdit ; les lèvres qui se pose sur son épaule dénudée malgré tous les signaux d'alerte qui résonnaient dans sa tête. "Just wished you would have let me know sooner." mots à peine audibles, susurrés contre la peau ardente comme on murmure un secret, à l'écart de tout ce qui faisait la vie de poupée.

C'est devenu trop simple.
Une routine terrifiante d'en être qu'un fantôme sur son présent.
Un passé déjà oublié dès qu'elle repart. Cette impression de devoir recommencer à zéro à chaque fois. Et si la poupée est terrifiée, Tamao ne se verra jamais à la hauteur. Persuadée d'en voir des atrocités dans les reflets, traits qui ne plaisent pas. Pire ennemie envers elle-même, entendre leurs rires encore dans sa tête. Couche de confiance prête à se désintégrer d'une minute à l'autre.

Si ce n'était pas que leurs deux mondes opposés?
Si c'était plus que ça ?

À avoir une honte certaine de sa personne. N'être qu'une brèche pour un peu d'affection. Mais elle est faible celle qui n'est rien dans ce monde. Amoureuse de cette lumière filant de la blonde, des étoiles, des files tendues qui la rendent malheureuse, poupée des caméras qui en tire les sourires quand elle regarde les rediffusions dans son lit.
Condamnée à l'attendre.
Condamnée à l'admirer de loin.
Poison comme élixir, voulant apaiser ses crevasses. Elle se collerait à elle tel un papillon de nuit contre les lampadaires.
Et un jour, tu me quitteras.
Encore une fois.

Pour ne laisser aucune crédibilité dans ses gestes, dans ses colères. Des tempêtes passagères qui se terminaient si vite. Contre son échine, vapeur renversée, elle respirait difficilement et bien à la fois. S'en mordait la lèvre inférieure des compliments si parfaitement dessinés. Frissons dès qu'elle en frôlait l'épiderme, nymphe de son monde à en connaitre chaque centimètre de ses faiblesses. "Your always divine too...but more in my arms." Panique qui s'en prend à son corps frêle d'en imaginer les images douloureuses ses autres acteurs tournant autours de la star pour la charmer. Toujours plus qu'elle ne pourrait le faire. "C'est pas le principe d'une surprise baby, je t'aurais prévenu avant tu m'aurais quand même fait attendre, je te connais." Dyade imposant une rotation en colle son visage contre sa joue, en fait trainée les pulpeuses contre la peau, jusqu'à la commissure, embrassant, douce drogue, à la limite de la mort, myocarde tourmenté d'un bond.

((Ultraviolence))

S'écarter difficilement pour trouver des verres sans importance, partager ce vin qui resterait sur leurs lèvres, souvenir carmin qui s'échangeraient entre leurs étreintes. Odeur âcre pour des rêves aux réveils, espérant les apporter dans la prochaine nuit et quand elle ne serait plus là, ne laissant qu'une fine trace. Une trainée de cheveux sur l'oreiller. "I kidnap you, you don't go through the door until tomorrow " Filant verre de vin entre les doigts manucurés parfaitement, boire une gorgée dans le sien et se laisser tomber dans l'immaculé, lit, seul témoin de leur rencontre. "Est-ce que je t'ai manqué au moins. " Ventre qui rencontre les draps, jambes qui se relèvent, battant, menton contre les mains croisées. Nymphe de ses songes.

Que mensonge l'incombe.
À défaut d'une vérité mortelle.