GUERILLA : rp de situation

aujourd'hui n'était qu'un jour comme les autres. les oiseaux avaient fini de chanter, tout le monde rentrait si gentiment chez eux, comme chaque nuit, comme chaque soir. bien qu'il était un jour spécial pour un grand nombre de personnes, pour yehwa, ce jour n'était qu'un parmi d'autre, rien de spécial, rien d'important, rien d'intéressant, rien. c'était donc comme par habitude qu'elle était venue s'abandonner dans les rues de séoul, le pas lent et indécis, se perdant dans les nombreuses rues de la capitale.

il n'était que 21h, tout pile, la nuit était encore longue, et alors que les héros et athena célébraient leur existence, leur grandeur et pouvoir, la clairvoyance préféra s'asseoir sur un banc pour dessiner sur sa tablette, profitant de ce silence dans le quartier pour être seule avec sa pensée, seule avec son imagination. ah douce yehwa, si tu le savais, ce que le monde préparait aujourd'hui. pendant un court moment, seul le son de son stylet sur l'écran retentissait, une concentration parfaite dans un silence des plus agréables, disparu le temps de quelques instants. elle entendait des pas non loin, des pas comme précipités, un groupe de personnes sortant d'une rue sombre d'un pas rapide. il n'était pourtant plus l'heure de pointe pour les sorties de travail, et la plupart des personnes travaillant dans ce bâtiment était parti depuis bien longtemps.


tablette calmement rangée dans son sac pour se concentrer sur la scène, d'autres personnes qui s'écarcillaient comme des fourmis dans la ville, partant du même lieu. et la voilà elle, à décider de faire ce qu'elle détestait pourtant, utiliser ce foutu pouvoir qu'on lui avait donné pour voir si d'autres personnes étaient présentes dans le bâtiment. qui sait, après tout, avec le gala d'athena, peut-être que certaines personnes étaient restés pour observer le début de ce gala avant de partir chez eux après avoir vu l'heure. elle ne pensait pas que c'était aussi simple, mais jamais elle ne s'attendait à voir autre chose, à voir une chose qu'elle préférait ne pas voir une seule fois de sa vie.

et l'instinct reprit le dessus,
par peur, et lâcheté.
le bâtiment était en effet toujours rempli, plein de personnes qu'elle ne voyait que très peu à travers chaque mur, chaque obstacle à sa vision. comme si une réunion avait lieu, ou peut-être tout simplement des personnes souhaitant travailler jusqu'à tard. tout ceci était bien normal, rien d'inquiétant, rien de dérangeant. non. ce qui la fit réagir n'était pas ça, mais la vue d'un ensemble de chose qu'elle ne connaissait pas réellement, une lumière clignotante, et plusieurs "objets" à ses côtés. voile blanc devant ses yeux restant concentré sur l'objet en question, comme pour recevoir plus de détail, savoir l'objet qu'elle voyait à travers ses murs. avant d'y voir plus clairement un timer, un compte à rebours, et beaucoup, beaucoup de fil étant relié à certaines choses. peut-être qu'elle avait trop vu de film, ou alors que son imagination était trop importante, mais le premier mot qui lui vint en tête à cette vision était : bombe.

sans la moindre hésitation, une fois que sa vue normale lui revint, la blonde se leva de sa location pour partir le plus vite possible des lieux, ne souhaitant en aucun cas se retrouver dans une situation où elle avait raison. c'était lâche, c'était cruel, elle qui aurait pu potentiellement sauver au moins une personne, mais son instinct de survie avait pris le dessus. allant aussi loin que ses pieds ne puissent la mener, l'étudiante s'arrêta à une distance correcte pour reprendre son souffle, tenter de se calmer, de se rassurer, avant d'entendre ce qu'elle ne voulait pas croire comme vrai.
bruit étourdissant,
lourd,
vrai.

elle pouvait faire marche arrière, voir les lieux, se retourner et voir la scène, mais son cœur préféra lui demander de marcher, loin, loin de cette scène, loin jusqu'à qu'elle n'est pas à se poser l'éternelle question : est-ce que j'aurai pu faire quelque chose ?

tw : mort, meurtre, meurtre graphique, éventrement, mention de sang.

Un,
Deux,
Trois qui meurent.
Et je viendrai droit dans ton cœur !

Voidie, t’es où ?
Pourquoi t’es pas là ?
Dans les décombres. Avec moi.

Les hurlements, les sirènes. C’est si grisant.
Pourquoi leur désespoir me donne tant de frissons ?
L’immeuble a fait boum, Voidie. Comme mon cœur la première fois que j’ai posé les yeux sur toi. (Je rougis)

Voidie, montre-toi.
Pourquoi t’es pas là ?
Moi je suis là, juste pour toi.

Écoute, cet enfant qui crie ! T’aimes bien quand ils crient ? Quand ils appellent à l’aide ?
Il pleure pour sa maman. Il veut qu’elle le sorte de là. Ça me fait un pincement au cœur. Pas toi ?
Il peut pas savoir qu’elle reviendra jamais. Parce qu’il était pas là quand j’ai sectionné son artère fémorale lol.
Elle s’est vidée comme ça. C’était un jeu d’enfant. Le corps humain est vraiment fascinant.
T’en fais pas Voidie, je vais les réunir.
Je vais faire comme toi. Après mon passage, y’aura plus aucun bruit.

Trente-six,
Trente-sept,
Trente-huit qui meurent,
Mais putain pourquoi t’es pas là mon coeur ?!?!

Y’en a plein des héros qui arrivent. Mais c’est jamais toi.
Je les vois les nuls. Les bêtes. Les manipulables.
Tu prétends la blessure et ils se précipitent.
Hop. Il bouge plus. Et maintenant je l’ouvre en deux !
Mais t’es toujours pas là.
Et mon chagrin, il est immense. Mes pleurs, tu les entends ?
Et ma rage, putain, Voidie, tu vas l’entendre ?!

Voidie, ramène-toi !!
Pourquoi t’es jamais là pour moi ?!
Moi je suis là, je fais tout ça juste pour toi !!!

Je souffre, tu sais.
C’est entre mes larmes que j’éventre les derniers.
T’es fier de toi ? T’es fier de jouer avec mon coeur comme ça ?
Retour dans les ombres, si loin de toi.
Mais la prochaine fois, viens jouer avec moi.

Sa liberté est fragile - ne dépend que de lui, d'un peu des autres. Du monde, du destin. Il se demande souvent, combien de temps ça pourra durer - cette fuite, cette vie cachée de tous, car Narae, on le pense mort. Et il aimerait que ça soit le cas, au fond. Aimerait disparaître - laver son corps de cette vie bousillée par Athena, par leur orgueil qui pourrit toutes leurs mentalités.

Et Nana refusait d'étouffer - refusait de mourir pour eux, quand il n'avait pas encore commencé à vivre. Sacrifice qu'il a refusé, il a tout claqué, ces portes qui lui étaient ouvertes. Et sans se retourner, sans même un regret pour ceux qu'il estimait, pas même pour sa propre soeur, il est devenu un de ceux que l'on pointe du doigt, un V collé à son visage maintenant recherché, quand il a été tant désiré. Némésis est devenu refuge quand il aurait préféré ne plus dépendre de personne, pourtant à leurs côtés, il n'a aucune obligation, peut vivre comme il l'entend - n'a pas besoin de prendre part à un groupe, ou certaines activités.

Au fond, il est reconnaissant, d'eux, d'Hokuto, de ceux qui l'ont récupéré comme un animal blessé lorsqu'il est parti. Sait qu'il ne trouvera pas une famille parmi eux - mais plutôt un soutien, des idées partagées, et la colère, la haine contre Athena. C'est tout ce dont il avait besoin - la paix.

09 juin 2024. Une soirée comme une autre, ça ne rien de tous les autres, journée passée à dessiner dans le fond de sa chambre, il n'est que rapidement sorti chercher quelque chose à manger dans l'apres-midi, quelques nouilles qui trainaient dans le fond du frigo. Une journée banale, le coeur pourtant lourd à l'idée du manque - celui de Minhun. Corps envolé dans la nuit, des nouvelles à peine obtenues depuis. Ca le fait soupirer, mais il se dit que c'est tout ce qu'il a mérité. Il lui a brisé le coeur autrefois - pourquoi Minhun ne ferait pas la même chose aujourd'hui ?

Il like avec lassitude les publications intagram, fronce les sourcils en voyant celles de Mao, tenue prête pour le gala - soirée futile, c'est seulement pour maquiller un sourire forcé contre ses lèvres, respecter les autres seulement pour quelques heures avant de leur cracher dans le dos - ça ne changera pas aujourd'hui, et Nana est finalement soulagé de ne plus avoir à y aller.

20h48, il termine de faire la vaisselle alors qu'Hokuto range à ses côtés. La soirée est paisible, il est rarement en présence du plus vieux, mais ça ne le dérange pas, il fait parti de son quotidien, de sa vie depuis qu'il a tout envoyé valsé. Essuyant ses mains, il ouvre de nouveau le frigo pour lui proposer un yaourt - puis lui montre le congèle pour lui indiquer qu'il reste quelques glaces encore au fond.

21h15, il se laisse tomber dans le fond du canapé, une glace entre ses doigts, il plante ses dents dedans avant de grogner quand le froid lui monte au cerveau. Il évite le regard d'Hokuto qui se moque de lui, il lui aurait bien écrasé sa glace contre sa tenue - Idiot. Pesté sans essayer d'être discret, se fiche d'être entendu, car il ne reste rien, ce n'est pas lui qu'Hokuto viendrait tuer. Ses yeux se retournent de nouveau vers la télé, et les informations qui défilent.

21h23, et soudainement, le ton change à travers la télévision

Explosion in a business building in the center of Seoul, the heroes are currently rushing to the scene.

Nana se penche vers l'écran, jetant le bâton de sa glace dans le cendrier sur la table basse. Il fronce les sourcils en écoutant les informations, un rapide regard vers Hokuto.

Many victims are to be deplored, the count is currently uncertain.

Il pense à Heera, à Minhun, à ceux qui étaient supposés être au gala - se demande si certains sont en route pour les lieux du drama, et l'inquiétude prend possession de ses entrailles, sentiment détestable, il attrape son téléphone, fixe ses sms, attendant un signe, quelque chose qui lui ferait savoir qu'ils sont en sécurité, qu'ils ne craignent rien. Pourtant il n'y a rien, rien sauf le silence, sauf le vide.

Heera, i just saw the informations, are you okay?

Il l'envoie, ses jambes tremblantes de stresse, une certaine angoisse dans le fond de sa gorge. Sait que Nemesis est au coeur de ce qu'il se passe ce soir - et comprend leurs motivations, n'éprouve aucune colère. Non, Nana a juste peur pour ses proches, mais ils peuvent bien faire exploser tous les bâtiments de Séoul, si ça peut emmerder Athena, ça ne peut que le ravir.

Where are you? Ce message, il ne l'envoie pas. Il reste là, à fixer les caractères sur l'écran, le nom de Minhun au dessus. Il soupire, se mord la lèvre inférieur - abandonne. Il est sûrement au près de Mao, et rien que d'y penser - ça le ronge.

Et Nana passera sa soirée dans l'inquiétude jusqu'à avoir quelques nouvelles de ceux qui ont une place dans son coeur - et pourtant, une place également à Athena. Se sentira soulagé de les savoir en sécurité - et retrouvera le corps de Minhun bien plus tard, noyé dans les larmes et l'incompréhension des sentiments, l'entrainera dans ses bras, le couvrant d'un amour qu'il n'est pas encore prêt à avouer - Tant qu'il est là, contre lui, dans sa vie. En vie. Alors il espèrera que les flammes continueront à tout dévorer autour d'elles ce soir.

l’ère des héros —
autrefois glorifiés, à jamais insultés.

immondices révélées ; visages autrefois cachés. ils veulent désormais régner. s’élever. là, ceux qu’on déteste. criminels, sauvages. des termes qui font ravage.


porteur de vérités ; à dévoiler la vraie nature d’une monstruosité voilée. pourri est le portrait. cage dorée qu’il est temps de dévoiler ; dont les barreaux sont rouillés.

c’est ce qu’il désire, jeon. tout anéantir. panthéon qui se révèle être un véritable poison. empire qu’il faut brûler ⸻ détruire. avant qu'il ne s'empire.


apparitions chroniques — diaboliques. à s’extasier à chaque gorge tranchée. lame enfoncée, derme déchiré. et le sourire carnassier. à venger l'être aimé à chaque carcasse massacrée.

explosions ; vociférations.
cadavres qui finiront en décomposition.

foutue tension, qui se veut être une révélation : athéna n’est que putréfaction. nation qui rime avec aliénation. devenu l’égal d’un poison, carcasse désireuse d’entrevoir une rébellion.

il est temps,
de régner sur cette impureté.