GUERILLA : rp de situation

TW: mort, meurtre, sang.

Le chaos est un dieu ce soir,
Les ténèbres enveloppent les corps, les bâtiments, tout sombre dans cette mer sans fond - le pétrole s'infiltre dans les poumons, figent les silhouettes - certaines brûlent, d'autres s'écroulent sous les coups, les lames.

Parfois sous le tonnerre qui claque entre ses mains, Rin regarde le champ de bataille depuis les hauteurs, cible la foudre avec une précision parfaite, ne vise que le sol, la pierre, faisant basculer certains héros qui perdent leur équilibre - finissent blesser pour les plus faibles, ceux qui ne sont pas habitués à son pouvoir - Rin est partie il y a 3 ans, pourtant, on se méfie toujours de l'orage.

Et finalement, elle soupire. La mort sonne.
Ses doigts attrapent le Katana à ses côtés alors qu'elle se relève, descend les escaliers de l'immeuble où elle observait le massacre, depuis le toit.
Rin se noie dans cette foule, dans ces corps qui se bousculent, ses épaules en heurtent d'autres. Elle dégaine, la lame brille sous la lueur de la lune. Immaculée - puis soudainement, elle se maquille de pourpre - le sang coule, gicle jusqu'à son visage. Ses yeux s'enfoncent dans le regard de l'homme transpercé - un léger sourire se forme sur son visage, alors qu'elle retire l'arme sans attendre, laissant le cadavre s'écrouler à ses pieds, avant d'avancer de nouveau,
De nouvelles victimes, rarement des femmes,
Jamais d'enfants.
Souvent des criminels qu'ils ne prennent pas la peine d'arrêter.
Car les héros sont obsédés par ces V, quand dans les rues, la nécrose se faufile de jour en jour.

A chaque victime,
C'est la colère d'Athena qui est provoquée.
La sureté de ce monde, la paix de ces héros, vendus jusqu'aux os.
Ils finiront par tout renverser, pour créer un monde plus juste, plus droit -
Où les criminels n'auront pas de seconde chance, comme son père.
Où les victimes ne seront pas pointés du doigt.

Rin nettoiera l'univers entier de ses propres mains,
S'il le faut.

L’on dit que le calme plane avant la tempête. Qui aurait pu anticiper que l’ennui d’un gala puisse se métamorphoser en violent fracas. Nul besoin d’avoir l’ouïe fine afin de comprendre l’ampleur de la catastrophe. La flûte de champagne sera délaissée sans une once de remords, l’heure était bien trop grave pour se complaindre dans l’inquiétude. Bien entendu, l’aide de Shooting Star sera essentielle afin de se rendre sur les lieux de l’attentat.

Deux options s’offrent à Sea... La traque ou le sauvetage. Bien que la véhémence s’éparpille peu à peu dans son cœur, le moment est mal choisi pour laisser la colère envahir ses pensées. Les appels à l’aide, les hurlements ainsi que les pleurs submergeant ses oreilles... Non. Il était hors de question d’abandonner ces victimes à leur sort. Concentrant sa vision le long des décombres, certains étaient ensevelis, mais avaient perdu connaissance suite au choc, ou pour d’autres malchanceux, à cause de l’insoutenable douleur. Un calcul se fait rapidement dans son esprit, jaugeant les structures, le poids et les plausibles déconvenues... Elle préfère donc pour l'heure s’allier avec des héros possédant de la force brute. De ce fait, Sea use de son érosion contrôlée pour transformer en poussière les structures trop lourdes pour être soulevée. Quand d’autres structures jurent de s’effondrer sur d’autres habitants, elle matérialise une barrière protectrice saline. Malgré ces efforts... Un nombre incalculable de blessés ne cesse de s’entasser. L’odeur ferreuse du sang imprègne ses sens tandis qu’elle sent sa propre fureur s’accroître un peu plus. 

L'héroïne a fait ce qu’elle a pu concernant la gestion des structures, les diverses sculptures de sel permettront une sécurité supplémentaire pour prévenir d’un prochain effondrement. Mais alors qu’elle balayait une nouvelle fois la zone sinistrée, ses yeux se posèrent sur des fuyards... Les préjugés sont une gangrène acide, mais la vision d’un rictus amusé face à la détresse, laissait sous-entendre qu’il ne s’agissait pas de rescapés.
Après la colère vint le sadisme... “1. Tu ne tueras pas.” Non... La mort serait bien trop douce pour de la vermine pareille. Après le sauvetage... La traque s’impose.  Dans la limite du raisonnable cependant... Car la chaleur environnante ainsi que la sur-utilisation de ses pouvoirs commencent à impacter son corps... La raideur tendant un peu plus ses muscles et ses tendons... Par ailleurs... Cet inconfort n'est rien comparé à sa détermination... Quitte à souffrir un peu, elle ne laissera pas ses truands s'échapper.

Le gala annuel de la grande Athena devait avoir lieu ce soir. Pourquoi Tuzi n'y était pas ? Et bien, pour plusieurs raisons. La première, il ne souhaitait pas être sous les feux des projecteurs, bien trop introverti et socialement inconfortable pour ne serait-ce imaginer se mêler à toutes ces personnes élevées au rang de divinités par leurs fans. La seconde, il couvrait une collègue qui elle, souhaitait se rendre à l'évènement. Tout bénef, n'est pas ? Surtout qu'on lui avait demandé de porter une tenue de civil pour mieux se fondre dans les rues. Tout ça semblait trop beau pour être vrai et laissait un arrière goût étrange en bouche.

Si les premières heures de la rotation s'était déroulées tranquillement, aux alentours de 21 heures tout bascula. Situé non loin du lieu de l'attaque, le chinois se retrouvait avec des acouphènes alors qu'autour de lui, le chaos se répandait. Serrant la bretelle de son sac de toutes ses forces comme pour s'ancrer à quelque chose de concret, il faisait au mieux pour garder son calme et réfléchir aux procédures à suivre. Sécuriser, évaluer le niveau de danger, contacter le standard et secourir. Son pouvoir ne lui permettait pas d'exécuter la première étape, alors le voilà à courir pour prendre son élan, le mod lui permettant aisément de sauter assez haut pour atteindre le toit de certains bâtiments.

"Centrale ? Ici Yingsu, une explosion vient d'avoir lieu au quartier des affaires, je suis sur place. Un bâtiment a l'air sur le point de-"

Il ne put finir sa phrase, la tour s'effondrant dans fracas monstrueux, un épais nuage de poussières et débris suivant de près. Tuzi pouvait bien remercier les divinités ou son ange gardien, la hauteur le protégeant du plus gros des dégâts. "Merde," jura-t-il en crachant, sa bouche pâteuse à cause des particules en suspension. Bien le jour pour ne pas porter son uniforme ! Histoire de se protéger un minimum, le héro s'empressa d'enfiler un masque chirurgical ainsi qu'une paire de lunettes de protection. Puis, sachant que ça ne serait pas suffisant, il enleva sa chemise pour la transformer en cagoule couvrant la majorité de son visage, ne laissant que ses yeux visibles. Une fois sa veste fermée et son sac de retour sur ses épaules, il tenta un nouvel appel à la centrale.

"Centrale ? Ici Yingsu, on a été coupé. Je ne peux pas vous donner une estimation du nombre de blessés pour le moment, la visibilité est nulle, mais vue l'heure et le lieux, je vous laisse faire les calculs. La chute du bâtiment a l'air d'avoir fragilisé ceux autour, je vais descendre pour faire évacuer la zone…Faîtes vite, s'il vous plaît."

Si tout au long de la communication le chinois avait su garder son calme pour transmettre les informations de la façon la plus claire et précise possible, ses derniers mots trahissaient l'anxiété sous-jacente. Une fois au cœur du chaos, Tuzi se jeta à corps perdu dans sa mission : éviter la mort du plus de personnes possibles et accompagner celles pour qui il n'y avait plus rien à faire dans leurs derniers moments en leur donnant une dose de poison assez forte pour faire disparaître la douleur.

"Un bébé..?"

Malgré le chaos ambiant, les cris d'un nourrisson attira le héro vers une zone plus reculée. Au milieu des décombres, une silhouette se tenait au dessus d'un jeune père enlaçant un nouveau né avec ses dernières forces. La procédure voudrait qu'au moins deux somations soient faites avant d'attaquer un suspect, mais actuellement, aucune règle ou loi ne comptait. Alors, aussi discrètement que possible, Tuzi attrapa l'un de ses couteaux avant de couvrir la lame avec une bonne couche de salive hyper dosée en opiacé. En théorie pas assez pour tuer, mais les accidents pouvaient vite arriver, n'est-ce pas ? Voyant la main s'élever comme pour donner le coup fatal, il lança l'arme qui se logea dans le flan exposé. Profitant de la surprise, Yingsu se précipita pour attraper le poupon et quitter la zone au plus vite. Face à tant d'horreur, ses propres émotions semblaient être complètement engourdies, son esprit pourtant plus clair que jamais.

tw : mort


Arakhne perce le ciel,
Toise de ses yeux noirs la tragédie.
Et lorsque sa silhouette drapée de noir survole les lieux,
On croirait venir un présage morbide.

Toile abandonnée dans son sillon, talons aiguilles qui se posent avec urgence sur le sol - claquent au rythme de sa course parmi les ruines. Faucheuse décorée de la tête aux pieds.

Autour d'elle, on s'affaire déjà. Héros prêts à briller. Victimes évacuées. Draps blancs déjà teintés de carmin pour les moins chanceux. Une belle mascarade.
Athena qui envoie sa chair à canon sur le terrain. Bétail anonyme qu'on peut expédier au front sans compter : c'est qu'ils en ont à la pelle, des héros.
(It's not as if you could consider yourself to be one, Minju. You're just barely pretending. Stained with lies.)

Caméras aussitôt repérées - rictus masqué par son évolution au milieu des vestiges de l'immeuble. Ricanement qu'elle ravale difficilement : venin aussitôt retourné au tréfonds de ses entrailles pourries. Évidemment que les charognards sont déjà sur le terrain : leurs yeux assoiffés de malheur ne demandent qu'à s'abreuver des souffrances des moins bien lotis. What else did she expect.

L'ordre donné a été clair. Son rôle ne lui est pas inconnu. Sécuriser la zone. Empêcher les sur-accidents. Solidifier ce qui peut l'être, pour qu'un nouvel effondrement n'ait pas lieu. Évacuer les victimes. Don't think about catching any villain. Do what you can do best : save people, and smile for the cameras. Quelle blague, quelle comédie !

Oeil tourné vers les fondations qui tiennent encore debout difficilement : fragiles, n'attendent plus qu'un dernier coup de vent pour s'effondrer sur les malheureux-ses ayant survécu à sa chute.

Arakhne fait alors ce qu'elle sait faire de mieux. Escarpins abandonnés à la vue des caméras. Robe arrachée afin de pouvoir se mouvoir plus habilement (on entendrait presque son coeur se déchirer en même temps que le tissu tant chérit).

Elle grimpe, le long des murs à moitié abattus. Brave le danger des bases tremblantes.

Arakhne tisse, encore et encore - raccommode les bases qui pourraient faire couler plus de sang encore. Elle se balance sous les regards admiratifs : idole de la pénombre, ombre silencieuse. Se faufile dans les brèches les plus étroites, se plie à des angles qui en feraient pâlir les contorsionnistes les plus aguerris.

Appels étouffés. Petite voix qui peine à se faire entendre au milieu de l'agitation et des cris. Arakhne se redresse. Son bras fend l'air, le poing est fermé : elle demande le silence.

Paupières closes, oreille collée contre les gravats : coiffure défaite, rideau de jais qui se balance le long de ses épaules. There's someone down there ! Cri pour alerter les secours, caméras rameutées.

Arakhne se glisse dans l'ouverture, échappe aux flashs et à l'agitation extérieure. Autour d'elle, tout est noir : pénombre qui ne lui est pas inconnue. I'm here. I'll come to you. Keep talking to me. What's your name ? Elle suit la voix, évite les obstacles et évolue dans les ténèbres qui lui sont terriblement familiers : petite main tremblante qui se perd dans la sienne. A little girl. You're fine. I'll get you out of here. Promesse aussitôt tenue.

Décombres abandonnées, étreinte ferme autour de la petite victime.
Maculée de poussière et de toile : sourire bienveillant sous les flashs qui s'enchaînent.
Un tableau parfaitement calculé.

21h30, REX POV —
tw, langage crus, mort, sang.

I don't want to.
But you don't have the choice
Why not ?
People dying, Taeri, isn't enough for you ?
People always dying mom, i'm not a cancer fairy wich, I can't granted everyone fantaisie.

Long soupire, avant que la génitrice ne quitte la pièce. Le débat sans cesse dans la tête du héro torturer : sauver mais qui vous sauve ? Sauf qu'il est bien loin de cette grande théorie, Taeri, comme décharger du poids des êtres qu'il est censé secourir, il s'en fiche royalement.

Flemme, grogne t'il entre ses dents. Tige d'olive tournée trois fois autour de sa langue avant qu'elle s'écrase entre ses dents. Intervention sanguine, oblige les grands héros à se mettre sur leurs 31. Le garçon apprécie le programme pour ses jupes courtes et ses costumes moulants qui mettent en valeur le corps des super-héroïnes, avec une poitrine rebondissante à chaque mouvement et des fessiers musclés bien galbés. Le reste l'écœure grandement, pas de quoi le traumatiser mais de quoi ne pas finir son déjeuner.

Souvent protégez de ce genre d'évènement, il pensait pouvoir esquiver cette corvée, Athéna n'a pas laissé faire.

Sous forme d'aigle royale, il balaie le périmètre pour alerter les zones en difficulté. Il ne s'attendait pas à ça, les décombres, les corps en décompositions et l'odeur pestilentielle de sang et de poussière. Quelle tragédie. Il se sent impuissant face à ce genre de barbarie. Que pouvait-il faire d'autre ? Il n'était pas fait pour être héros, mais divertir un publique. Il n'avait pas sa place ici, corps trop lâche, cœur trop faible, et les larmes perlant le long de ses globules l'empêche de réaliser sa tâche. Concentre toi ! Impossible. L'odeur trop lourde pèse sur lui, remonte le déjeuner et le voilà, de nouveau à deux doigts de gerber.

Heureusement que personne ne peut le voir d'ici, qu'aucun être ne remarque la lâcheté et la peur qu'émane ce gamin de vingt ans à peine. Tu n'es pas vraiment un héros, pas vrai Rex ? Du moins, pas quand les caméras sont éteinte.

Frustration. Plus d'une demi-heure après l'annonce, Artemis fut enfin autorisée à rejoindre ses collègues sur les lieux de l'incident. Cela aurait put être plus court, mais non, bien sûr qu'il fallait aussi rassurer et presque supplier pour avoir le droit de partir. Laissant par sécurité une poupée de taille moyenne avec eux pour qu'ils puissent communiquer, la louve s'élança dans le fourgon plein de soldats. Aucune place pour la pudeur lorsque qu'elle troqua sa tenue de soirée pour l'uniforme de l'équipe spéciale d'intervention. Pas le temps non plus de passer par le QG pour récupérer la marionnette taille humaine, pas que cela aurait été sûr compte tenu de la nature de l'intervention.

L'approche des lieux arrachèrent un hoquet d'horreur à la native de Valence, une rage sourde pulsant dans ses veines en voyant l'ampleur des dégâts. Ce genre de scène ne se voyait normalement qu'à travers un écran de télévision, pas de ses propres yeux, pas de nos jours dans une ville aussi sûre que la belle Séoul.

Dès l'instant où ses bottes lourdes foulèrent le sol, la Loba aboya quelques ordres et libéra deux petites peluches qui servirait de caméras pour balayer la zone. A présent lancée au milieu des débris, la femme soldat fit au mieux pour maîtriser les assaillants, laissant à ses collègues la tâche de secourir les victimes. Après tout, tant qu'il y aurait des vilains, le nombre de blessés-ées ne cesserait de croître. Alors, avec hargne, la louve prouva une nouvelle fois qu'elle méritait son alias. Multiples sons autour d'elle. Des hurlements, des craquements d'os, parfois même la chaire qui se déchirait. Elle ne tuait pas, mais elle faisait tout pour que les ennemies d'Athena ne puisse plus nuire.

"¡Puta madre, cierra el puto pico!"

L'exclamation lui échappant dans l'urgence de la situation alors que dans son oreillette un des riches évacués plus tôt essayait de lui ordonner de revenir pour les protéger, que les vies des citoyens lambda ne valaient pas autant que les leurs, qu'il pourrait la payer grassement si elle venait à arrêter sa carrière d'héroïne et d'autres propos qu'elle aurait préféré ne pas entendre. La distraction fut suffisante pour qu'en prime, elle ne voit pas le projectile lancé dans sa direction. Sonnée sur le moment, Artemis ne vit pas non plus la lame arriver et ne put que subir la douleur sourde qui suivit, sa main tenant fermement celle de son assaillante pour l'empêcher de retirer le couteau ou d'aggraver la blessure.

"Contente ? Mon tour maintenant."

Ce fut le seul avertissement avant que la Loba ne morde à pleines dents dans le muscle trapèze, en arrachant une partie d'un geste sec de la tête. Le sang qui en temps normal l'aurait rendue nauséeuse décupla la rage de vaincre qui bouillonnait dans ses veines, la rendant bien plus violente et agressive. Heureusement, les caméras semblaient trop occupées à filmer les victimes fraîchement extirpées que les combats de toute façon camouflés par l'épais nuage de poussière qui se soulevait à chaque impact.