golden hour ⸻ yehwa

I was all alone with the love of my life
She's got glitter for skin
My radiant beam in the night
I don't need no light to see you

A chanter sur ses toits, profitant de sa solitude – joyeux ; dont les voix résonnent joliment, les notes justes. Il se croit seul, ne se sait pas écouté ; à en dévoiler les identités – alors que les maladies en font peut-être sa meilleure source de revenus. Nea aime travailler dans ce café, mais ce qui le fait réellement vibrer c’est la musique, un moment consacré à lui – quelque chose qui lui semble aussi palpable qu’irréaliste, à se nourrir d’espoirs dont la finalité semble difficilement atteignable. Et pourtant à trouver une certaine forme de succès ; aujourd’hui, il ne peut pas tout à fait en vivre, mais peut-être que demain il pourra.

Shine
It's your golden hour (oh)
You slow down time
In your golden hour (oh)

Nea, il se sent relativement heureux de sa situation aujourd’hui. Alors oui, il y a des choses qui pourraient être mieux : si sa maladie pouvait disparaître, alors le jeune homme pense qu’il pourrait se sentir définitivement épanoui. Malgré tout, beaucoup d’aspects de sa vie s’étaient améliorés : il se sent entouré des bonnes personnes, il a un travail, des hobbys dans lesquels il arrive à s’épanouir. La maladie est réellement le seul point noir qui continue à exister dans sa vie. Et même si le Japon lui manque parfois, il n’a pas vraiment envie de quitter la Corée du Sud maintenant qu’il y a fait sa vie.

For the love of my life
She's got glow on her face
A glorious look in…

Le jeune homme s’arrête brutalement de chanter, alors qu’il t’entend ; surpris de ne pas être si seul que ça. Il détourne le regard, tout à coup intimidé d’avoir été pris en flagrant délit en train de chanter. Penaud, il se lève, prêt à déguerpir.

ah le nombre de fois où on lui avait dit de faire attention, de ne pas sortir de chez elle avec l'une de ses nombreuses guitares, elle attirerait l'attention. des phrases dites en rigolant, qu'elle prenait pourtant au sérieux. attirer l'attention était tout sauf ce qu'elle voulait, être le centre de l'attention semblait être un réel cauchemar pour elle. mais il était tard, il n'y avait personne dans les parages à une telle heure, alors pourquoi pas ? personne ne serait contre un petit peu de guitare dans les rues du temps qu'elle savait jouer n'est-ce pas ? c'est donc avec zéro confiance en elle, et pourtant une guitare bien attachée dans son container à son dos qu'elle mit les pieds dehors seule à nouveau.  

douce tranquillité, ô silence,
accompagné d'une voix.

la blonde ne s'était pas encore trouvée une place, mais le son d'une voix seule, sans être accompagné d'un son de fond, seule, belle, pure, prit toute son attention. la curiosité n'a jamais été une fierté de son côté, mais elle devait se l'avouer, entendre des artistes dans les rues étaient assez commun, mais pas ici, pas à ces heures, dans ces rues. tant qu'elle ne put s'empêcher de doucement s'approcher, chercher la source de cette douce voix, de cet artiste qui offrait à la zone entière son propre petit concert acapella.
et c'est là qu'elle le vit.
un jeune homme libre comme l'air, exprimant tant à travers quelques mots, ce qu'elle n'aurait jamais pu faire seule. la plupart du temps, ceux se pensant être des rois de la chansons à cette heure n'était que des casseroles, mais lui c'était différent, tant que yehwa ne put s'empêcher de l'observer, de l'écouter, de s'approcher, et éventuellement, faire un son. brisant toute cette belle harmonie.

« oh, je suis vraiment désolée, je ne voulais pas vous déranger ! restez ! je... je vous laisse ! » panique presque instantané en le voyant prêt à partir, alors que c'était elle le problème, encore une fois, comme toujours. et même alors qu'elle annonçait son départ, le laisser seul dans son élément, elle ne put s'empêcher de laisser de simples mots. « vous avez juste... une très belle voix alors je me suis arrêtée... vous écouter quelques instants... » mais si ça présence n'était pas voulue, elle partirait, le laissant tranquille, sans sa présence dérangeante.

La seule chose qui ne le trahit pas – c’est qu’il a choisi de chanter le son de quelqu’un d’autre ; et pas le sien. Sa voix pourrait le trahir, mais est-elle vraiment si unique pour que cela soit le cas ?

C’est une jeune femme, rien de plus. Elle semble aussi désarçonnée que lui d’avoir été prise en flagrant délit en train de l’observer et de l’écouter. Mais Nea, il n’en fera pas réellement outrage ; après tout, les intentions ne sont pas mauvaises. Ses lippes s’étirent même avec douceur alors qu’elle le complimente. Il a l’air sincèrement gentil – et il l’est. Le jeune homme ne vient pas accabler la jeune femme parce qu’elle l’a interrompu.

— Tu m’as surpris. Merci pour ton compliment. Ça me fait plaisir.

Léger accent qui le trahit quand il prend la parole. Il prend le temps de l’observer, fronce un peu les sourcils, mais ne dit rien – pense au fait que ça pourrait paraître étrange qu’il se pose cette question, et si les rôles avaient été inversés, et que c’était lui qui l’avait trouvée, sa perception des choses auraient peut-être été très différente, à juste titre. Ils vivent dans un monde bien étrange et parfois très cruel – il est plutôt bien placé pour le savoir ; à quelques égards.

— Tu joues de quoi comme instrument ? Guitare ? Basse ? Il demande, simplement curieux.

Il attend sa réponse, les yeux brillant d’enthousiasme.

— Tu jouerais un peu ? Si tu as le temps et si tu veux bien, bien sûr…

Il tourne, fait pivoter ses jambes, puis le reste de son corps pour pouvoir faire face à la jeune femme avant de croiser les jambes pour être en tailleur ; pour pouvoir mieux l’écouter.

— Au fait, je m’appelle Nea.