Shopping trip for the better and the worse - ft. ASAKA Chieri

Le calme salvateur... Certains aiment se dire qu’il est parfois de courte durée. Ce n’est jamais aussi véridique pour des personnes ayant choisi l’héroïsme comme profession. Cependant, les légers moments d’accalmie sont généralement savourés, non sans une pointe d’exaltation. Du moins... Pour ceux qui aspirent avoir une existence plus ou moins normale malgré leur travail. Ça n’a jamais été le cas pour Hongdan. La demoiselle vivait pour son métier, elle demeurait davantage Sea plutôt que l’unique fille de la famille Baek. Évidemment, cette dernière aurait pu l’accabler de reproches incendiaires. Il n’en était rien. Sa mère, héroïne de classe C à la retraite, demeurait bien trop fière de son enfant pour lui faire la moindre réflexion. Son professionnalisme paraissant davantage digne d’éloges que de remontrances...  

Par ailleurs, Hongdan avait certaines personnes dans sa vie qui l’incitaient à prendre soin d’elle. Ou plutôt... La jeune femme trouvait toujours une petite place dans son emploi du temps chargé pour ces personnes. Chieri en faisait partie. Évidemment, la célèbre Medusa demeurait certainement bien plus débordée qu’elle. Enfin... Un peu moins depuis son internement et mise en repos. Bien entendu, elle avait retrouvé du poil de la bête. Cet événement avait titillé la demoiselle... De telle sorte qu’elle s’était donnée pour objectif de passer un peu plus de temps en compagnie de son amie. La belle Asaka demeurait une amie précieuse, la perdre serait un déchirement et la savoir plausiblement morose... dérangeait Hongdan.
De ce fait, entre deux interventions, elle avait envoyé un message à son amie afin d’avoir ses disponibilités et convenir d’une prochaine sortie. La date et l’heure furent choisies communément et le fameux jour arriva.

Vêtue en simple civile, l’héroïne avait opté pour une chemise bleu clair simple avec un slim en jean et ballerines classiques. Le tout d’une monotonie à faire rougir de colères les plus grandes adeptes de la mode coréenne... Malgré tout, la classe S estimait ne pas s’être préparée pour un défilé, mais bel et bien pour profiter d’un moment agréable avec Chieri. D’ailleurs, elle ne tardait guère à voir le bout de son nez. Se rapprochant de cette dernière, le lieu de rendez-vous choisi respirait le luxe. Cela pouvait paraître exubérant, mais dans ce quartier, personne ne songera à les “déranger”, si ce n’est pour une juste cause, bien sûr.  
De son ton calme, posé et sa neutralité expressive quotidienne, elle saluait son amie.

- Bonjour. Prête à te détendre ?

Toujours aussi concise dans ses propos, pas de fioritures ni de tentative de bavardes superflues. Hongdan a toujours préféré écouter les autres plutôt que de s’entendre parler. Tendant son bras pour que Chieri puisse le prendre à son aise, la demoiselle avait une façon de communiquer bien plus physique. Les paroles pouvaient s’envoler, mais les gestes avaient une signification plus importante à ses yeux.
Pour compléter et afin de se montrer agréable avec elle, la jeune femme demandait avec pragmatisme.  

- Tu vas bien ?

Une interrogation qui semblait bancale voire même plate. Cependant... La demoiselle avait gardé une forme d’inquiétude vis-à-vis de la santé mentale de la membre des Tens. Même si Chieri affichait publiquement un doux sourire, il ne fallait pas se laisser bercer par ce dernier... . Les plus beaux rictus pouvaient dissimuler la plus insupportable des souffrances. Dans le cas contraire... L’on ne s’étonnerait pas que certaines personnes dites joyeuses, se soient donnés la mort....

chantent les échos :
d'un univers
si précaire !
ça vacille ,, tout vient à chavirer : dansent les miracles ! de ces libertés à venir effleurer ses peaux. elle contemple le ciel, vient à le jalouser. omniscient ! il en voit tous vos secrets sans ne jamais rien dire. te murmure aux tympans ô combien les humains en étaient avides de ces puissances remarquables. et alors il ne resterait plus qu'à plonger dans les solitudes, pour ne plus avoir à en guetter ces prédictions émises !


court pour en connaître les joies ! et aujourd'hui les sorties viendraient à résonner comme salvation. simple moment où personne n'aurait à en déranger les figures : qu'elle se cache, derrière ce masque de tissus ! trottine jusqu'à en apercevoir ta douce silhouette. de ces sourires à transparaître dans son regard, siffle les rires si délicats ! de sa main à se secouer timidement, silhouette toujours trop bien parée ,, il y en avait toujours élégances, contre les peaux si délicates.

profite :
de ces instants
de paix !

— Hongdan ! Prête également ? qu'elle en dégage discrètement son visage, ne voulait pas en gâcher leurs assomptions dans ces rues si observées ,, comme si tout pouvait en faire paniquer ses regards trop tendres. qu'elle en tend ses doigts, pour s'accrocher à ton bras tendu comme offrande. enfant presque trop heureuse, à n'en penser qu'à ces plans qu'elle viendrait te dévoiler ! — Ca va ! Et toi ? En plus il fait beau...Aujourd'hui va être une belle journée ! extase au bout des lèvres, vient tout doucement à te guider vers ces échoppes si gracieuses ! et de tes douceurs, Hongdan, elle venait à s'apaiser de quelques fatigues.


— Oh regarde ! attire tout doucement ta silhouette de ses pas ! pour en accrocher les iris sur les vitrines arrangées. — Tu sais quoi...Moi je pense, que ces vêtements t'iraient bien. qu'elle prononce ! de sa main libre à en pointer les tissus de la vitrine comme d'une évidence si parfaite. penche finalement sa tête vers toi, essaie d'en capter le regard comme si elle en faisait demande silencieuse : accompagne la ! là où tu pourrais rayonner à ton tour. — Et si ... on te les faisait essayer ? pour ne pas te forcer ! sous ces lueurs diurnes : à venir acclamer vos lueurs. curiosité à chanter ,, car tu pourrais venir briller autrement, que par ces talents suprêmes. dégage ces nuages, pour en laisser les rayons solaires vous effleurer : et ici, il n'y en aurait que ces envies défilés ! loin de tous : où vous pourrez rire de vos essayages si fantasques.

Rayonnante, souriante et lumineuse. Voilà ce qui caractérisait Chieri à cet instant. Un véritable petit soleil dans ce monde parfois beaucoup trop sombre. Cette tendresse et cette douceur demeuraient l’objet de sa secrète convoitise. Hongdan n’était jamais parvenue à faire transparaître de telles expressions sur son visage. La neutralité, le pragmatisme et surtout ce semblant de froideur faisaient partie intégrante de sa personne. L’époque de l’innocence ou de l’insouciance avait pris fin à la découverte de ses pouvoirs. Enfant devenue trop rapidement adulte et mature... Elle ne pouvait qu’envier ceux et celles qui avaient la faculté d’être normaux.  

Le bras tendu sera pris par la belle membre des Tens, l’enthousiasme palpable dans chacun de ses gestes. Les intentions de son amie demeuraient à peine dissimulées. Les années à se fréquenter et l’observation assidue de la classe S purent déjà anticiper le programme mental de la joyeuse demoiselle. Après tout... Chieri avait ses centres d’intérêts qui lui étaient propres. Partisane de la tranquillité, du cocooning, mais aussi... Appréciatrice de la mode mignonnette. Ainsi... Il n’était pas complexe de savoir à quelle sauce Hongdan allait être dévorée.

- Je vais. Profitons.

Avait-elle simplement répondu, toujours aussi concise et peu bavarde. Sa propre voix l’insupportait parfois. La monotonie, la froideur et l’absence d’émotions dans cette dernière, avait un fort potentiel d’irritation dans son esprit. Cependant, la présence solaire et avenante de Medusa parvenait toujours à lui faire oublier son introspection. L’une comme l’autre était bénéfique à chacune. Comme un doux plaid enveloppant la froideur hivernale d’un coeur de glace.  
La première interpellation de la jeune femme vint à aiguiller son regard. Ses iris se posant sur cette vitrine saillante, la suggestion limpide sur le potentiel de ces vétilles sur sa personne. Un sourcil sera haussé avant que ses yeux ne se posent de nouveau sur Chieri. Sa demande transpirante dans son expression faciale.

Un soupir interne sera contenu avant qu’elle n’acquiesce en signe de capitulation. Comment résister à un regard aussi excité ? Impossible. La membre des Tens avait ce pouvoir caché : celui de la persuasion silencieuse.  

- Ok. Mais juste pour te faire plaisir.

C’était sa journée à elle, son moment de plaisir et aussi le désir sincère de lui faire passer une bonne journée. Sea n’était pas douée pour s’habiller à la mode, ni pour se mettre véritablement en valeur physiquement. Certes, elle n’était pas dépourvue de beauté, la nature ayant été généreuse avec sa personne. Mais réussir à sortir du lot en exposant ses charmes ? Jamais. Elle laissait volontiers cette vanité aux membres les plus influents ou demoiselles plus coquettes.  
Afin de démontrer son approbation, elle endossait le pas d’elle-même afin de rentrer dans la boutique. Le service était d’exception... Les employés proposant des rafraîchissements et un salon privatif afin d’assurer une pudeur non-négligeable, mais aussi la possibilité de se laisser aller. Hongdan donnait sa taille à l’une des employés et celle de Chieri, puis elle ajouta calmement.  

- Sois ma styliste, Chieri.  

Une phrase courte, mais qui devait suffisamment apporter de bonheur à la jeune femme. Même si pour la concernée... Les vêtements la laissaient indifférente, elle n’était pas contre l'idée de faire quelques efforts pour celle avec qui elle partageait ce moment de détente.

danse pour éclore sous les chaleurs du temps : à vous emporter dans ses méandres. retient les souvenirs, vient à les cacher : car de tes simplicités renaissent les apothéoses. celles à vouloir la faire continuer de compter les étoiles, quand la nuit venait à tomber. celles à lui faire tant aimer effleurer le bout des fleurs des doigts trop fins. alors elle vient à resplendir : malgré les masques à en cacher les silhouettes. elle essaie de s'amuser ! de tes compagnies bien trop appréciables.
et le monde était beau
quand les corps :
trouvaient les paix !
qu'elle en défie tes tranquillités : juste pour cette fois ! à t'agripper ,, vouloir t'emmener là où tu pourrais toi aussi resplendir. car le soleil t'avait choisie pour en côtoyer tous ses océans : de leurs sels à orner le creux de tes paumes. alors tu brilles, de milliers de petits cristaux, à ses yeux trop soyeux ! alors tu capitules ! vient à en accepter ses demandes si égoïstes ,, quand peut-être juste une fois en trouverais-tu l'instant agréable !


— Faut que tu t'amuses, aussi...pas seulement pour moi... qu'elle bredouille, de son nez à se froncer : à ne pas en forcer la main ! quand tu en traînerais pourtant la première vos carcasses dans ces boutiques trop luxueuses. que les mots venaient à s'enchaîner, partagez lueur de repos dans ces zones isolées : et c'est entre ses mains que tu en décidas de laisser porter ta chance ! — Avec plaisir ! rayonne de tes simples paroles, en retire finalement sa parure vouée à en cacher la figure pour se glisser entre les étales, et en sélectionner quelques pièces auprès des vendeuses trop attentionnées.


— Je t'ai choisi quelques pièces ! Plus qu'à les essayer ! qu'elle en pose ses mains sur les épaules de la plus grande, vient alors à rire tout doucement de ces étincelles à renaître dans le myocarde. car c'en était si étrange : le corps en avait perdu ses habitudes ! celles où elle pouvait profiter des extérieurs sans avoir à en craindre le mauvais temps. à sortir trop peu, Chieri, quand elle n'en reconnaissait plus les visages à parcourir les couloirs de l'académie. et tout avait bougé, le monde avait grandi : sans ne réellement l'attendre, quand elle en était encore coincée quelques années auparavant.

— Oh ! Et tu peux en choisir pour moi aussi...si tu veux ! comme pour ne pas l'obliger, à en être sa seule cobaye, à l'instant même. — Mais ça ne t'empêchera pas de devoir essayer toutes les pièces que j'ai choisi ! Il y a ... compte sur ses doigts : tailleur beige, à ces robes si élégantes ! à en avoir choisi quelques tissus plus simples ,, car elle sait que tes goûts en étaient conforts avant tout. à juste jouer un peu : à se demander, jusqu'où parviendrais-tu à en supporter ces défilés infaillibles, Hongdan.