Shopping trip for the better and the worse - ft. ASAKA Chieri

Tout est une question d’apprentissage disait-elle... Assurément plus simple à évoquer qu’à appliquer. Du moins pour l’héroïne qui ne sortait pas des sentiers battus par sa propre mère. Même face à la lumière sur un piédestal supérieure à celui de sa génitrice, elle n’était pas parvenue à se détacher des habitudes. La peur du changement ou la paresse... Peut-être un peu des deux. Mais le quart de siècle ayant fait son travail, la remise en question véritable avait commencé. Evoluer ou se laisser dépérir, le choix était rapide. Hongdan préférait prendre cette douce main tendue plutôt que de la rejeter. Surtout... Elle en avait BESOIN. Même si elle affichait quotidiennement une fervente neutralité, la demoiselle n’était pas exempte d’émotions. Le trop-plein frustratif ayant pris une place bien trop conséquente dans son coeur, il était temps de changer. Chieri étant celle qui lui avait donné la témérité d’essayer.

Ainsi, le listing se fit naturellement au fur et à mesure. La Ten prenait des notes mentales sur ce qu’elle aimait et désapprouvait. La voir légèrement gênée face à sa démonstration la fit remettre ses vétilles convenablement, tandis qu’elle serrait un peu plus sa main en acquiesçant la tête.

- D’accord.

Une robe blanche. Hm... A quand remontait la période où elle avait mis ce type de tenues ? Oh, certainement jamais.  Être adorable ou jolie n’a jamais été une qualité nécessaire pour devenir une héroïne compétente. Ainsi, elle prit la fameuse robe blanche indiquée. Enfin, elle lui demandait son avis sur le costume actuel.  

- J’aime bien. C’est élégant.  

De quoi aiguiller un peu plus son amie avant de hocher une nouvelle fois la tête. Se laissant entraîner dans la cabine pour revêtir cette douce robe. C’était léger, agréable et confortable... La sensation de flotter caressant sa peau tandis qu’elle ressortait de la cabine afin d’avoir l’avis de sa styliste du jour.  

- Hm. Ça ne fait pas bizarre ?  

Question sincère, son but n’étant pas de se ridiculiser. Elle avait besoin de cet avis extérieur afin de progresser.  Regardant son reflet dans le miroir, elle imitait tantôt la Japonaise qui avait tourné sur elle même. Sincèrement, elle avait l’impression de revivre son enfance où son père l’emmenait faire les magasins... Une époque qui a vite disparu avant que la sévère matriarche vienne y mettre son grain de sel...
Ses iris parcourant le tissu léger, la dentelle lui plaisait... elle adorait ça même. Un léger rictus apparaissant sur son visage, une énième victoire pour Chieri... Ce bonheur naissant commençant à imprégner son manque expressif... Elle relevait finalement la tête avant de dire d’un ton calme.

- J’aime beaucoup.  

Certes, ce n’était que le début des essayages mais ceux-ci s’engageaient sous de très bons hospices. Malgré tout, il ne s’agissait que de la deuxième tenue essayer, aussi simple soit elle, cette dernière lui était très agréable.

- Qu’en penses-tu ?  

Evidemment, des précisions étaient attendues. Pas de doux mensonges, Sea attendait une franchise tranchante, même si cela n’était pas nécessairement agréable à entendre.

et elle note !
réfléchit :
t'observe !
comme si tout en était si précieux ,, quand elle veut aider, pouvoir utiliser ses propres doigts pour t'en faire retrouver ces grandeurs que tu venais à cacher. car certes : tu n'en étais pas seulement une apparence ,, mais les silhouettes habillées venaient souvent à faire fleurir les pensées ! à les faire foisonner de quelques dorures pour en rassurer les audaces.


t'en montre quelques vêtements : d'une blancheur à faire resplendir les étés. tout était si doux, si fluide ! que tu n'en verrais que les conforts au sein de ces tissus. alors elle te laisse filer ! se réjouit de tes validations : jusqu'à ce que tu en enfiles cette robe estivale. se redresse alors après avoir fait les 200 pas devant la cabine ! claque des mains, tressaute sur place : animée de ces lueurs à vouloir te les partager ! — Bizarre ? Non...Pas du tout ! C'est juste que tu n'es pas habituée ! qu'elle s'approche d'un large sourire, t'observe un instant avant d'en confirmer son choix, quand tu en tournes doucement sur toi-même. — Elle te va vraiment bien ! Tu te sens comment dedans ?

si heureuse :
de voir que tu apprécies
ces instants.

— Elle marque bien ta taille ! Et en même temps, elle n'entrave pas trop tes mouvements, non ? Je pense qu'elle est parfaite pour toi ! comme d'une évidence à te prononcer là. elle aimerait que tu en penses la même chose : sous ces miroirs à en refléter ta silhouette déjà si fine. — Elle est assez simple, mais efficace selon moi ! C'est un intemporel de l'été ! Tu ne trouves pas ? qu'elle essaie de t'en convaincre ,, et elle venait à réellement le penser !
de ces tenues :
à te sied
parfaitement !
— Si tu veux on peut tenter quelque chose de plus audacieux ! Mais cette robe, tu l'emportes avec toi ! qu'elle plisse les yeux, finit par te regarder de nouveau presque curieuse. — Est-ce que ... il y a quelque chose que tu aurais voulu porter, mais dont tu n'as jamais eu l'occasion  ? car elle en mettrait de côté ce tailleur et la douceur de cette robe, veut savoir ce que tu t'étais empêchée de porter sans même le réaliser. car après tout : vous étiez ici pour vous amuser ! tester, te redécouvrir, faire en sorte que tu ne sortes d'ici que trop comblée : avec un nouveau regard sur toi-même. — Quitte à ce que je choisisse...Si tu veux tenter quelque chose, n'hésite surtout pas ! Il y a de tout ! et j'accorderai ! fait résonner ces envies, Hongdan. qu'elle aimerait t'en voir simplement heureuse loin de tous ces problèmes : loin de ces vies héroïques à combler tes quotidiens. car elle sait ô combien les pressions viennent à tuer.

épuisent :
comme elles en réjouissent
ces regards fatigués.

Les vétilles étaient synonymes de fioritures. Du moins étaient-ce les paroles répétées d’une mère bien trop directive et étouffante. À force d’entendre ces mots, l’on finissait aisément par y croire. Surtout quand l’on possédait l’âme d’une enfant qui devait grandir trop tôt. Même si la voix de la matriarche continuait de résonner dans son esprit, Hongdan se contentait d’ignorer. Ces petits murmures dans sa tête ne cessant de lui rappeler que tout ceci n’étaient qu’une mascarade, un amusement éphémère, la réalité finirait par lui revenir en pleine figure... Cependant, les éloges de la Ten suffisaient à lui faire occulter ces médisances internes. Au début, elle se sentait étrange. Ce n’était pas naturel, mais au fur et à mesure qu’elle s’observait et se découvrait, elle appréciait.  

- Elle me convient.

Nul besoin de s’extasier comme une jouvencelle face à un regard désireux d’une potentielle amourette. L’héroïne n’a jamais été véritablement douée pour exprimer son contentement. Un petit sourire et un acquiescement de tête suffisant pour démontrer qu’elle était satisfaite. Comme le disait si bien Chieri, la tenue était simple mais efficace. Un style qui pouvait pleinement lui convenir. Néanmoins, la proposition de retenter l’expérience avec d’autres vêtements ne lui était pas désagréable. Elle hochait délicatement la tête avec calme.

- Je la prends, oui.

Finalement... La question de son amie la fit réfléchir. Y avait-il des tenues ou vêtements qu’elle avait déjà lorgné sans jamais sauter le pas ? Les robes en faisaient partie, les jupes aussi d’ailleurs. Grande habituée des shorts et pantalons en tout genre... Ses iris se posèrent finalement sur une jupe courte. Ainsi, la demoiselle haussait délicatement les épaules avant de lui répondre.

- Les jupes courtes et les robes moulantes.

Après tout... Mettre en valeur son corps pour attirer l’œil sonnait comme un sacrilège à l’époque de ses débuts. Hors de question de paraître comme une “dévergondée”, elle devait briller par ses compétences et son talent. Pas pour son “joli minois”. La féminité lui avait été interdite hormis pour le peu de choses qu’elle pouvait offrir dans l’intimité, si tentée qu’elle ait pu en avoir beaucoup. Ce qui n’était décemment pas le cas. Cela se comptait sans doute sur les doigts de ses mains, toujours dans la discrétion et dans le besoin de ne pas ruiner sa réputation ou son image.  

- Ça ne fera pas vulgaire sur moi ?

Certes, l’on pouvait avoir des désirs ou des envies... Mais celles-ci ne devaient pas aller à l’encontre de nos préceptes. En somme... Hongdan se foutait de la vulgarité ou même de la sensualité, elle apportait peu d’intérêt à ce que l’on pensait véritablement de sa personne... Dans son métier, elle estimait avoir suffisamment de reconnaissance pour ne pas en quémander une fois la tenue civile revêtue. Alors... Il s’agissait certainement d’une interrogation morale ou éthique... Afin d’avoir la validation de son amie, car malgré tout... Elle en savait bien plus qu’elle sur ces choses-là...  
D’ailleurs, la classe S se permit de repointer du doigt le corset qu’elle avait montré à la jeune femme tout à l’heure.

Lui aussi, j’aimerais essayer. Si c’est possible.  

Unique demande pour voir si elle était capable d’être aussi élégante et distinguée que Chieri... Quand elle voyait la Japonaise, peu importe la tenue qu’elle portait... Elle resplendissait de beauté. De telle sorte que n’importe quelle femme voudrait lui ressembler. Peut-être que la Coréenne pourrait l'espace d'une journée toucher du doigt la prestance et l'aisance de cette dernière...

et elle en observe tes visages se détendre, ce corps à s'habituer à ces quelques habits nouveaux. quand peut-être n'en était-ce là finalement que douce cérémonie à se faire : celle de ta renaissance, dans ces monde si putride. car en moisissent même les cœurs les plus fiers ! ceux à vouloir s'en montrer trop purs : à en être les premiers atteints par les poisons extérieurs.
alors brille :
de ces simples tissus
sur toi !
— Parfait alors ! On la met de côté ! qu'elle se mit à sourire tout doucement à la vendeuse pour en noter les références de la tenue, curiosité à la tuer derrière ses visages si calmes ! qu'elle n'en voulait que combler tes demandes, essayer d'en décomplexer l'image de ces vêtements à s'en faire radieux sur sa silhouette. alors peut-être en verrais-tu ces essayages un peu différemment. quand Chieri, elle, de ses mutismes et allures bien trop délicates venait à tenter d'en trouver soleil pour te sied si facilement à la peau.

tout un art :
qu'elle ne maîtrisait pas
entièrement !

qu'elle n'en sort jamais réellement, ne se laisse que trop peu tenter. qu'importe : quand elle en fuyait les caméras et ne venait qu'à s'habiller pour elle-même. pour se plaire, essayer de disparaître dans la nuit sans qu'on n'en repère ces visages trop connus. et quand elle en réveille finalement ses pensées, observe un instant ce que tu venais à lui montrer : de ces jupes courtes que tu voulais découvrir. doigts à venir tout doucement en observer la pièce, contemple ce que tu pourrais en faire, elle secoua tout doucement la tête avant de tourner le regard sur la douce. — C'est àa la mode, les jupes courtes. J'aime bien les mettre avec des petits gilets par dessus des manches longues, et des longs manteaux, notamment en hiver. Ca rend joli. qu'elle sourit tout doucement. — Tu veux tester ? Avec un haut plus habillé ça peut faire très joli ! et pas du tout vulgaire !

plus habituée :
aux tenues chaudes !

quand les corps se meurent, viennent à en être toujours trop pales : toujours trop froids. à croire que tu n'en méritais que les hivers éternels, sans qu'on ne le remarque vraiment. regard à finalement diverger vers les nouvelles pièces que tu lui pointais, elle se saisit délicatement du corset ! pour le visualiser sur toi. entreprend alors de fouiller dans les étales pour en trouver jupe longue assortie : tulle à flotter ,, doublure plus courte à l'intérieure ! d'une élégance simple, quand les mains en récolterait également simple t-shirt blanc à mettre en dessous du corset. — Tiens ! Le corset, tu peux le mettre par dessus, comme un accessoire sur le haut blanc. Et la jupe, ça adoucira le tout ! place tout ces vêtements dans la cabine, t'en guide à nouveau délicatement ! pour que tu en essaie à nouveau. — Dit moi ce que tu en penses ! à essayer de t'en forger image qui pourrait venir te sied : à toi et toi seule, pour que tu n'en ressembles à personne d'autre.