ton manque * chiyu

Dis-moi,
est-ce qu’un jour on sera heureux ?

Les amertumes qui poignardent. Les regrets qui écrasent. Qu’est-ce qu’on doit faire quand tout devient brumeux ? Quand les étoiles sont cachées ? Chieri, il fait noir. Mais est-ce que ça n’a pas toujours été le cas ? Le spectre de ta main dans la sienne. Mais ce sont tes pleurs qui résonnent dans les entrailles.  

Je veux te revoir sourire,
est-ce que c’est égoïste ?  

Les pas qui s’en font hésitants. Le cœur qui bafouille devant la porte de ta chambre. Les rayons viennent percer les grandes baies vitrées. Contraste avec l’homme en noir. Tout en est si lumineux, et pourtant, tout semble si sinistre. Vos mélancolies qui résonnent. Les chants des oiseaux n’égayent même plus.  

Tu sais,
comme avant...

Quand tes rires avaient été une psychose, mais qu’il n’en reste plus rien. “Chieri... c'est moi...” La voix calme qui se fait entendre quand il en entre dans ton sanctuaire. Face enfin à toi. Le monde qui récupère quelques couleurs. Ta présence sauveuse. Tes prunelles si précieuses. “Je t’ai ramené... ça.” A t’en tendre ce joli bouquet aux milles senteurs. Et le regard se fait évasif, à n’oser t’en déranger.  

Mais c’est trop tard je suppose...
c’est toujours trop tard avec moi.  

fleurissent les échos :
à revivre encore un peu ,,
chaque jour : à rêver d'Eros.

car les songes en étaient toujours plus beaux que ces réalités amères ! sonnent les glas ,, et ici c'en est les paix à faire résonner les silences. tout vient à s'effacer ((jamais vraiment)) s'adoucissent les sourires ,, quand elle en ferme les yeux sous les chaleurs d'un astre trop brûlant. noir à s'effacer ,, n'en restent que les éclats fanés : là, à s'en poser contre tes peaux délicates ! pour réchauffer ces corps toujours trop froids.


ceux à renaître : s'effleurent les regards, figure à s'en tourner si vivement vers ta silhouette. et Yuri ,, ne la regarde pas ainsi ! qu'elle aimerait te dire, que tout va bien : que le monde est beau ! qu'elle t'avait pardonné ((sans jamais réellement t'en vouloir)). que tout n'en avait été que confusion : douleur ! s'éprennent les regards, pourtant, de ces fleurs si délicates. et le corps s'élèvent vient à s'approcher ! t'en offre douceurs et lueurs : comme celles que tu voulais en retrouver, dans ces prunelles épuisées. — Yuri ! Tu es venu...! qu'elle en cueille du bout de ses doigts : les bouquets si tendres.
et tu sais,
qu'elle n'en serait jamais
vraiment la même.
à essayer ! de ces joies si sincères : à épouser les senteurs du bout de son nez ! comme pour en retenir léger rire mélodieux. et sans te le dire : tu en rassures les épaules, en offre confort ! toi à ne t'en penser que comme ombre funestes. car tu en étais le seul, à venir ici : à faire partie de son monde ! Yuri. comme gardien de tous ses maux. — Il est très beau. Tu as beaucoup de goût ! Merci... cache son visage derrière les fleurs, avant de venir en écarter sa figure pour venir t'observer. et ça la touche ! à briser ses solitudes. — N-Ne reste pas là ! Entre, je vais te servir à boire. Un thé ? Café ? phalanges à en épouser les tiges ,, libères ces nymphes pour venir les déposer dans un vase de cristal ,, elle viendrait à te regarder de nouveau. qu'elle veut s'habituer encore un peu ,, à ce visage si longtemps délaissé.

Quand il fait noir Chieri,
le monde semble plus beau, non ?

Parce que les horreurs sont cachées par les obscurités. Mais cette nuit-là, t’as vu les siennes. Ses horreurs à lui.  

Pourtant il faisait sombre,
mais t’as tout vu.
T’as vu le monstre qu’il était.  

Et il se souvient encore de ton regard. La peur qui te hantait. T'étais paralysée. Effroi d’une vie à t’en avoir marqué à jamais. Est-ce que même les belles fleurs en rendent plus joli ce monde pourtant si funeste pour toi ?

Ce monde. Ton monde.
Celui qu’il a détruit.

L’instant d’une nuit que vous n’oublierez jamais.  
L’instant d’une nuit qui vous a changé à jamais.  

Et c’est quand il en est témoin de ta douceur, qu’il remet tout en doute. A avoir voulu t’en sauver, mais à t’avoir finalement brisé plus encore. Les songes le rongent.  

Garde tes sourires si précieux à ceux qui le mérite,
pas à moi.

“Glad you like.. it...” Restant là, à n’en point bouger pour éviter d’en déranger de nouveau ton monde. “It’s okay, i don’t need anything... I just... wanted to see you...” Parce que te savoir vivante vaut bien plus que n’importe quelle attention.  

Puis-je faire partie de ton monde,
une dernière fois encore ? 

dansent dans vos enfers
ces fleurs :
trop innocentes !

elles en bercent vos maux ! ceux à vous hanter quand dans son noir à elle, tu en es seul repère. celui à effrayer ! celui à rassurer. car tu ne sais pas ô combien tu venais à apaiser ces torpeurs que tu avais tenté de tuer.
monstres nocturnes :
à vous hanter
de simples terreurs.
quand le vide, c'était simplement ce qu'elle était devenue. plus aucun parfum à n'émettre de ses touchers ! tu les avais enfermé si loin, Yuri ! comme pour les protéger de ces miracles éteints.



— Of course
I like it ? You chose them, and they're pretty ! d'un parfum à détendre les figures ,, expose leurs beautés ! avant de te regarder : là ,, aux frontières d'un monde à s'en ouvrir peu à peu. qu'elle s'approche finalement ! vient à en laisser ses phalanges t'agripper timidement la main : car elle sait, Chieri ! que les myocardes s'en déchirent ,, qu'elle n'en n'est que lune à s'éteindre dans vos regards. — It's okay, Yuri. You can come. voix à presque murmurer ,, t'en adresse sourire plus sincère encore.

qu'elle t'invite !
découvre les temples :
à t'y guider !

car en son sein ,, tout y parait si délicat. qu'elle t'en tire tout doucement au milieu de tout ! vient à disparaître pour t'en apporter simple café. — You can see me with a cup of coffee, too. de ces présences ,, à ne plus l'étouffer. tu n'effraies pas ! n'en rappelle qu'un temps où les horreurs venaient à combler ses journées.
mais tu sais ,, si elle est encore là :
c'est grâce à ces doigts
que tu méprises.

Tes cauchemars qu’il a dessinés,
et tes rêves qu’il a écrasés.  

Tu lui offres tes sourires solaires comme si les ombres ne t’avaient pas rongée.  
Mais lui aussi, il se souvient de tes chagrins.  
De tes cris.  
De tes terreurs.  
Épouvantes images qui le hantent, et il est incapable de te tendre les bras pour te réconforter.  

Chieri, comment on fait pour réparer un cœur ?  
Le tien.
Pour que tu redeviennes comme avant.  

Les hésitations qui dansent quand tu l’invites. A fuir ton regard. Tes chaleurs qu’il a trop peur de froisser de nouveau.  
A ne pas vouloir te briser plus.
( Sa Chieri si fragile dans le creux de ses mains. )

“I swear, i don’t need anything.” La main qui se tend vers toi. Délicatesses qu’il veut te dérober. “I really just need you.”  

Toi. Il a juste besoin de toi.  
N’ais pas peur de tenir cette main,
même si elle t’a emprisonnée dans cet enfer.

ça danse, dans vos ombres.
elle en caresse les tiennes :
essaie de les balayer.


en serait-ce ta venue qui venait à en faire éclat d'un nouveau monde ? car elle a peur : que tu en fuis ses regards. ((regarde-la.)) prouve lui qu'elle en était encore elle-même ! car tout pourrait s'effondrer ,, de ces paradis déguisés à ses sourires fantasques. n'en veut que douceurs anéanties et vos simples innocences.


quand les doigts s'en tendent, vacille les artifices. ça crie dans les têtes quelques symphonies désaccordées. les entends-tu aussi, ces carnages à vous relier ? que les phalanges glissent tout doucement contre ta paume. resserre ta main comme confort retrouvé. c'est chaud : loin de tes froideurs, Yuri. différent de sa peau ,, à réchauffer les dermes ,, ça fait sourire celle aux fragrances florales. — What are you scared of, Yuri ? qu'elle murmure, ô jamais effrayée de t'approcher.

car elle te le répéterait :
que tu n'en étais pas
monstre que tu pensais être.

te regarde un instant ,, regard à sourire lui aussi : qu'elle t'en chanterait berceuses pour que tu en viennes à ne plus être effrayé d'elle. — I won't disappear nor break because you're here. So...don't be so scared of hurting me ? car elle s'accrocherait, à ces seules vérités qu'elle venait à croire. les tiennes. comme pour renaître un instant de cet enfer que tu avais brisé.

Il casse tout, Chieri.  
Il y a plus rien autour de lui,
simplement des fragments.  
De toi. De lui. Des autres.  

C’est pas possible de réparer quoique ce soit quand tout est foutu.
Tu le sais. Il le sait.  
Les morceaux qui viennent couper le creux de vos mains.  
Quelques gouttes sur le sol. C’est le cœur qui s'y noie.  

Ton regard qui le hante.  
T’es là, t’es jamais partie.
Et depuis ce jour, c’est pire encore.  

Et s’il avait pu te retenir.
Dans son étreinte.
Même si elle était suffocante, elle était moins pire, non ?  

“I’m scared of who i am.” Les mots qu’il ne prononcera plus jamais.
Testament d’une vie. Un adieu.
A qui il est. A celui qui a le courage de te sauver.

“If one day, i become... like this.... please kill me.”  
Ta main qu’il vient prendre. Ta chaleur qu’il dévore de sa glace.  
Peut-être une dernière fois.

“Because, i don’t want to hurt you.”  
Que tes larmes ne tombent jamais par sa faute.  

miracles sonnent comme refuges
dans ces aubes aux couleurs
désastreuses.
elle, elle ne répare rien, Yuri. n'en fait que panser les plaies pour ne faire qu'espérer qu'elle ne s'en rouvriront jamais. elle n'est pas inatteignable : t'en es pas faucheuse du monde. des effrois oubliés, c'est les peurs à la hanter. elles la traînent contre le bitume, éraflent son visage en silence.

y'a aucun pleur
aucune douleur
tout est mort.


alors ne t'enferme pas :
dans ces cauchemars
et passés infertiles.

qu'elle caresse du bout de ses phalanges ta main, resserre tout doucement les tiennes par peur qu'elles ne s'enfuient de nouveau. elle ne sait pas si elle en réchauffe ton derme, du sien toujours trop froid ,, mais c'est de quelques sourires, que tu l'attires dans cette prison blanche : ou plus rien ne vient à tuer les joies. — You won't hurt me. car de tous tes défauts ,, tu n'en as jamais effrayé sa silhouette, Yuri. — So don't say things like that. monte un instant sur la pointe des pieds, pour essayer de capturer ton regard ,, dépose simple baiser contre ta joue ! comme pour en faire crever tous tes maux.
accepte les douceurs :
à vouloir t'éclairer
juste un instant.
— Stop being so hard on yourself, Han Yuri. qu'elle murmure, s'accroche à ton bras délicatement, comme pour t'entraîner avec elle ,, dans ces lieux que tu avais peur de salir. mais ne vois-tu pas : qu'ils n'en sont que miroirs trop lisses ? à ne plus vibrer vraiment pareil. — You can be scared of yourself. But whenever you doubt, whenever you're scared. You can always ask for help. You can always ask me. car elle sait ,, que tu en étais tête bien trop solide : à en avoir ces folies suprêmes ! quand elle n'en n'était pas grand chose. mais elle n'en serait jamais trop loin de toi ,, toujours auprès de toi : même quand tu ne la verrais pas.

car elle est ombre
à enlacer les monstres
par procuration.

— I'm not as fragile as you might think I am. So come here, even if it's only for some minutes. I just wanna share some time with you today. car tu sais, elle t'admire ,, n'en voit que trop bien ces monstres à s'en coller à toi. mais Yuri, t'es pas si horrible que tu le penses. tu sauves les vies ,, t'en répares d'autres : même si tout vient parfois à entrer en collision. et vaut mieux pouvoir enfin respirer : que d'étouffer, dans ces Enfers dont tu l'avais délivrée.

alors respire, toi aussi
libère-toi : de ce qui te hante.