& a lust for life ❜ (yuri).

“Une nuit d'amnésie propageait l'animosité et la luxure, d'autant plus les diamants qui époustouflaient quelques courbes en attente d'approches divines ; le bal des carats s'appropriait la nuit pour y voler ses étoiles et avait invité la plupart des personnalités les plus affluentes de ce siècle. Pour sûr, Lihua bordait la foule. Autrefois attaquée dès son arrivée, par les nombreux flashs qui disposaient à l'entrée, c'est le masque tombé sous les effluves de l'alcool, la danse et la musique qui ouvraient les bras pour une berceuse des plus irréelles : Princesse avait pris l'habitude tant au désir de s'éloigner ses marées qui créeraient encore les rumeurs & ardeurs.

  un bal de misère
    un bal de pervers,
      une valse de vipers

L'héroïne tenta d'éviter les projecteurs, tâche difficile tant le rouge lui allait à merveille, combinant sensuelles caresses enviées par quelques regards en pleine chasse, petite biche découvrait candidement les énièmes pêchés que Morphée offrait.La résidence étalait donc ses hôtes dans l'espoir d'être oubliés. Son regard désertique ensevelissait auparavant la horde où quelques têtes se firent reconnaître. Des mannequins en conquête de défilés figuraient sur quelques recoins, hâtives d'être vues par l'emblème de la génération pour paraître prometteuses entre les doigts d'un acteur, réalisateur, ou autre trophée américain qui saurait contraindre leur début comme un prestige. Ici, superficie était poésie, grand vers avares & alexandrins cupides. Ce n'était plus étonnant, alors lihua trinquait humblement dans ce verre en plastique, le liquide d'une autre nuit à exister.

Pourquoi t'étais là Lihua?
Disait - on que les apparitions dans ce genre d'événement — ou cirque, faisait promouvoir l'image et l'apprentissage. Jeune prophète n'apprenait qu'insomnies, amours moisis.

 […]

L'écume devenait sirène, quand Cendrillon devait s'enfuir aux douze coups de minuit ; l'heure du matin s'annonçait rebelle, quand encore ici bas, le lendemain n'offrait que la Lune pour voyeuse curieuse. Dans ce jardin où l'air frais cajolait les pantins, l'herbe soudoyait les pas dansants comme vagabonds, tandis que les plus audacieux arrogeaient la faible température quand ils nageaient là dans la piscine glacée. Un rien ne lui faisait peur quand on voyait faciès de douceur apportait les plus brèves froideurs. Quelques frissons trahissaient son adrénaline, mais presque victime de l'ébriété, elle s'amusait maintenant à sympathiser pour faire couler les plus hébétés. C'était une affluence débordant de misères,
un bas - fond des plus pervers mais encore là,
s'en semait que les plus belles des vipères.

Lihua, quant à elle, avait émergé près du bord où elle fixait ses mains parfaites se brider dans l'ivresse. Une distraction des plus ingénues quand le champagne et ses bulles, tout comme le punch et son parfum, charmait la circulation de son sang. Elle était là le stéréotype le plus engagé de la soirée et ça même avec l'allure atrophiée par l'eau et ses lambeaux. Tantôt, le cœur battait si fort, l'orchestre prenait de l'effort et son apnée avait principalement irrigué quelques souvenirs à maudir.

La mort de son père l'avait changé. Cela faisait deux mois qu'elle cherchait encore. Le luxe et le tapis rouge n'arrangeaient pas la fissure mais ô chanceuse, sa dite arrogance semait l'illusion entre ses bonnes actions. Sa bouille d'ange se froissait, comme une peinture à l'huile qui daterait, et ça, l'amnésie ne lui ferait pas en prendre compte ce soir - là. Comme tous les autres où la conscience s'envolait pour de plus grands fantasmes : le rêve éveillé était alors, un échappatoire à la réalité, comme si tout ce qu'elle possédait n'était encore que trop médiocre. Comme si votre majesté n'acceptait que l'or enseveli sous les brumes; ténébreuse, ensorcelleuse, majestueuse.

Il était peut - être dans les alentours de minuit et demie — peut - être. Tête qui se balançait dans le plus doux des mondes, elle se laissait distraire pour se bercer avant de revenir dans la réalité : ses topazes offraient au monde son intrigue quand elle balayait le bord où ses chevilles se permettaient la baignade. Des amourettes s'écrivaient entre quelques regards, et alors qu'elle s'ennuyait des Shakespare controversées, elle reconnaissait là un visage qu'elle n'avait pas encore croisé, qui lui manquait entre danses & pieds rebellés. Yuri semblait ailleurs, l'verre de sa victoire entre ses lèvres alors qu'il échappait fort probablement les âneries que plusieurs racontent à son égard. Mèche qui tombait sur le front le rendait espiègle et ses sourcils froncés le laissaient détaché à son tour de l'euphorie pêcheresse.

— Congratulations, you found me. This night doesn't suck as much anymore.

outfit ,, ft.  @Han Yuri

“Splendeurs dans les rétines. L’alcool qui inonde les veines. Les grands du monde perchés sur leur nuage d’exubérance, c’est lassant. Les têtes tournent dans les valses malsaines, on s’empoisonne pour en rendre le temps moins long. Et les dorures, là pour impressionner, commencent à tirer la gueule, c’est désolant.

Dans ces hypocrisies,
on ferme les yeux.  

Ce sont ces faux sourires qui sont raccrochés à nos traits. Et dès que le dos se tourne, les soupirs las s’en font entendre. Mais le dieu s’ennuie et ça commence à se faire savoir. Lourde prestance, c’est qu’on ne daigne même pas l’approcher. Sauf certains, ceux qui tentent d’en toucher son éclat. Exister dans ses yeux néants. Mais Yuri n’est pas dupe, attentions données qu’aux jolis visages de ces poupées, le reste est ignoré. Les frustrés peuvent bien s’enrager dans leur indignité, les cieux ne sont pas pour eux ce soir, et ne le seront jamais.  

Les poésies sonnent faux,
et les délicatesses sont volées.  

Et au milieu de ces fanfares enivrantes, te voilà, belle de ton carmin. T’attires l’œil, comme toujours. Divine dans tes déboires, mais tu refuses qu’on te tende la main. Te voilà seule. Personne n'est assez bien pour toi, tu le sais. Tes ronces toujours trop perforantes. Ta présence qui attire, il se joint à ton euphorie. “You don’t go unnoticed that easily baby.” La main qui vient étreindre ta taille. Tu n’es plus avec toi même. Vos ombres à n’en faire qu’une. “Did you drink ?” Les iris qui viennent percer les tiens. Vos solitudes qui se concilient sous les constellations.

outfit ,, ft.  @zhou lihua