#TEAM 14: YAN, BYEOL, SOKI, BLOSSOM, TUZI

La situation entre eux n’était pas idéale, mais Byeol n’avait pas eu le temps, ou plutôt n’avait pas pris le temps, de discuter avec Blossom. Il avait pris l’excuse des Herolympiques pour dire qu’il était occupé. Mais, à cause de ça, elle avait été enlevée et maintenant, il s’en voulait plus que tout. Il ne savait pas comment désamorcer tout ça. C’était peut-être pour cette raison qu’il était revenu près de la jeune femme et qu’il n’avait pas encore réussi à lui décrocher un mot.

De toute façon, il n'eut pas le temps encore une fois de dire quelque chose que le chaos se déchaîna autour d’eux. Instinctivement, son pouvoir s’activa, le faisant grimacer, tandis qu’il se plaça devant Blossom pour la protéger. Il regarda les alentours, cherchant un endroit où se cacher. Le love hôtel derrière lui n’était pas la meilleure idée, mais c’était la meilleure option pour le moment. « Rentre là dedans ! » ordonna-t-il à Blossom avant de voir deux autres personnes non loin d’eux. Courant, il attrapa le bras de la jeune femme (Soki) ainsi que le jeune homme (Tuzi) pour presque les lancer dans le bâtiment.

« Ici, normalement, on sera en sécurité… » Du moins l’espérait-il. Il savait qu’il ne serait sûrement pas assez pour protéger tout le monde avec son pouvoir alors, Blossom était sa priorité. Il s’approcha d’elle et attrapa sa main pour entrelacer leurs doigts, priant pour qu’elle reste près de lui.

Qu’est-ce que je fous là ? Tuzi ne pouvait s’empêcher de penser. En l’espace de quelques mois, son affiliation à Athena avait mis sa vie sans dessus-dessous. Bien sûr qu’il était faible face à ce poupon fraîchement adopté, mais ses plans de vie ne mentionnaient pas le fait de devenir parent célibataire. Pourtant, le voilà à plus s’inquiéter de la sécurité de sa fille que de la sienne. Elle est entre de bonnes mains. Qu’il essayait de rationaliser. Ce manque de concentration sur le chaos ambiant lui valu une sensation lancinante proche de ses côtes. Le projectile avait manqué de peu sa cible, évitant les points vitaux en ne laissant qu’une déchirure sur son flanc gauche. Dans son malheur, Yingsu se voyait chanceux, trouvant refuge grâce à une poigne de fer.

”Merci…Est-ce qu’il y a des blessés ?”

Le secouriste remercia le jeune homme avant de poser le large sac médical à ses pieds et laisser son regard courir sur les différentes personnes présentes. Clairement, il ne semblait pas ressentir la douleur, ni même être conscient que le liquide vital trempait peu à peu son uniforme. Beaucoup pensaient que cette condition était une bénédiction, mais ça serait oublier que toutes ces sensations aussi désagréables qu’elles soient avaient pour but d’alerter en cas de dégâts et de protéger le corps le temps qu’il se remette.

interrompu dans ses recherches, l'esprit coupé dans son cheminement par le carphanaum au-delà de ses murs. l'injure adressée à personne en particulier et à tout le monde en même temps glisse sur les lèvres avec habitude. peu de chose qu'il déteste plus que d'être coupé dans son élan, que le goût acre d'une pensée avortée avant d'avoir pu se former en entier. sait que ça l'énervera toute la journée, le fantôme de ce qu'elle aurait pu être. idée, peut-être révolutionnaire, à jamais réduite à quelques mots et gribouillis sur le papier. mais quand elle fuit, elle est irrattrapable.

abandonne les entrailles du batiment pour remonter à la surface afin de découvrir ce qui fait tout ce bruit. sort de la porte pour employés derrière la réception pour tomber sur tout un spectacle : joyeuse bande d'héros venue polluer son air. connait pas forcément leurs noms individuellement mais reconnait l'air qu'ils dégagent. qu'est-ce que... ses mots qu'il coupe d'une toux en réajustant le masque médical dissimulant ses traits. ça ne fait que l'aider davantage quand l'un change le sujet, demande dans son incroyable héroïsme s'il y a des blessés. c'en est risible quand tous peuvent voir ses étoffes s'imbibés du carmin. yan point un doigt vers celui qui demande. à part toi-même, on dirait pas. mais il bouge pas, laisse rien transparaître des talents médicaux qu'il possède. peut-être que dans une autre situation il aurait fait quelque chose, peut-être que pas... mais ce serait de se livrer aux loups que de se faire reconnaître ici et maintenant.

L’esprit embrumé par de multiples pensées, dehors règne le chaos. Loin d’être habituée à ce genre de situation, la jeune femme ne se laisse pourtant pas gagner par la peur. Pas maintenant, pas tout de suite, son heure n’était définitivement pas arrivée. Elle était en route pour se rendre à la cérémonie de clôture quand l’alerte fut donnée. Elle n’aurait peut-être pas dû sortir de la voiture et attendre sagement dans son coin, mais Soki n’a jamais été du genre à patienter.

Ne sachant pas comment réagir, elle regarde autour d’elle, cherchant un moyen de se sortir de cette situation. Les gens apeurés, les hurlements de douleur des blessés, tout cela n’est qu’un écho d’une situation incontrôlable. Elle n’a pas le temps de réaliser qu’on lui attrape le bras pour la pousser à l’intérieur d’un bâtiment. « Lâchez-moi. »

Son premier réflexe est de se débattre, avant de reconnaître un visage familier parmi les inconnus. « Blossom ? » dit Soki, en voyant la sœur de Nahil, qu’elle connaît bien. Un étrange sentiment de soulagement l’envahit : elle n’est pas seule, et une partie de lui est encore là, avec elle.

Son regard détaille peu à peu les personnes présentes dans cet endroit, qui semble incongru compte tenu de la situation. Se cacher ne semble pas la meilleure option selon elle. « Je n’ai pas envie de rester coincée ici. Cet endroit est glauque, mais je suppose qu’on n’a pas le choix. Sauf si l’un d’entre vous a une brillante idée pour nous sortir de cette situation. » Ses pupilles examinent chaque personne présente, à la recherche d’un indice. Une chose est certaine : à part Blossom, elle ne peut faire confiance à personne ici.

Et la panique s'installa aux creux de son âme, à ressasser les aventures passées (( récentes )), véritables cauchemars assombrissant sa vision avant d'être poussé dans un lieu, sans comprendre. La sueur dégoulinait froidement sur son corps, palit par ses angoisses tandis que Byeol la prenait en main pour la protéger. Si elle n'était pas dans un état second, elle en rirait jaune de le voir à ses petits soins. Blossom resta quelques peu déconnectée face à ce monde dans un premier temps, s'éloignant néanmoins de Byeol instinctivement avant de s'accrocher à Soki, sa voix qui la ramena réellement sur terre.
Son regard se posa sur Byeol, sur un inconnu (( Tzuyu)), un deuxième inconnu (( Yan )). Sa main vint agripper celle de Soki tandis qu'elle parlait de sortir d'ici grâce à une idée miraculeuse. Le regard de Blossom se fronça, inspectant les alentours. "Ou sommes nous?" finit elle par demander. Tournant doucement sur elle-même sans lâcher la main de la belle comme recherchant un réconfort. "Si l'un d'entre vous connait ce lieu, peut-être qu'on peut...sortir par des endroits plus sécuritaires pour éviter...dehors..." Mais la encore, rien n'était sûr. N'était il de toute façon pas plus sécuritaire de rester ici le temps que tout se calme? "Si jamais, j'ai un pouvoir de style support. Je peux maintenir vos blessures enfin, si vous vous blessez, je maintiens votre corps comme à l'état zéro c'est à dire sans blessure le temps qu'on vous soigne réellement..." souffla t elle avant de jeter un regard vers Byeol. Lui et son pouvoir, toujours prêt à se blesser.

Une grimace s’afficha sur son visage tandis que Blossom s’éloignait de lui, cherchant la chaleur réconfortante d’une autre personne. Depuis quand n’était-il plus son repère ? Depuis quand l’évitait-elle ainsi ? Byeol tenta de cacher la blessure qu’elle venait d’ouvrir dans son cœur, n’écoutant qu’à moitié ce qui se passait autour de lui. Il avait vaguement conscience que les gens parlaient de soins et de blessés, mais il s’en moquait. Il n’était pas blessé et même s’il l’était il ne le dirait probablement pas. Blossom l’évitait, pourquoi devrait-il dire qu’il n’allait pas bien ?

Il sentit alors son regard sur lui et comme attiré par elle, comme deux aimants, Byeol tourna la tête vers elle et la laissa voir à quel point son éloignement l’avait blessé. Il finit par détourner la tête en direction de l’entrée. « Je vous laisse régler le souci des soins. J’ai un pouvoir offensif et défensif, je m’occupe de garder cette porte. La plus visible. » Le jeune homme se détourna alors de tout le monde, faisant craquer ses membres, les muscles toujours saillants tandis qu’il recouvrait un peu plus de son corps. Il sortit alors un paquet de bonbons de sa poche, l’avalant en deux secondes pour redonner à son corps de la force.

« Y a d’autres entrées par lesquelles des villains, héros blessés ou même citoyens peuvent entrer ? » Si les héros blessés et même les citoyens étaient sur sa liste de personnes à protéger, les villains eux ne l’étaient pas.

Alors que Tuzi finissait son petit état des lieux de la situation, impossible de remarquer le fait que certains se connaissaient déjà. (Byeol, Blossom et Soki) Tendu tout ça.. Ne restait donc que lui et l'homme masqué comme outsiders. La remarque de ce dernier le fit baisser le regard vers le tissu imbibé, le poussant à se concentrer sur la plaie au lieu de s'attarder sur le ton presque moqueur utilisé à son encontre. Asshole. Sans pudeur, le secouriste découvrit la zone blessée pour mieux l'observer et agir en conséquence.

"C'est une plaie de surface."

Une affirmation qui se voulait rassurante. Pour qui ? Peu importait, vraiment. Le large sac ouvert et son matériel étalé sur le comptoir nettoyé avec les moyens du bord, Yingsu se mit au travail, désinfectant la plaie sans broncher. Seul signe que son corps se trouvait dans une quelconque détresse ? La fumée sucrée s'échappant d'entre ses lèvres.

"Si vous avez des armes blanches, je peux les enduire d'anesthésiant. Mieux vaut être trop préparés que pas assez."

Idée lancée alors que ses mains finissaient d'appliquer les bandelettes adhésives pour garder la peau fermée. Comme il le pensait, malgré le côté un peu impressionnant causé par la quantité d'hémoglobine, ce n'était rien de grave, les muscles intactes. Puis au moins maintenant, ils avaient accès au fluide plein d'opioïdes entre la gaze et ses vêtements. Une nouvelle fois, les prunelles du coquelicot se posèrent sur celui qui le mettait quelque peu mal à l'aise (Yan). Glauque lui.. L'air faussement calme, un sourire professionnel aux lèvres, Tuzi l'interpella.

"Vous étiez déjà là quand on est rentrés, je me trompe ? Est-ce que ça veut dire que vous connaissez un minimum les lieux ?"