♡,, sour candy ❪ nuwae ❫

t’es comme ce voile éthéré contre sa peau - cette douceur que bae a longtemps perdu, retrouve sous tes mots et tes lèvres.
tu l’as réparée, tu sais, lorsque tes yeux recouvraient ses cicatrices sans jamais la juger, observaient sa porcelaine loin d’être toujours immaculée ; sous les drapés de ses vêtements, tu as vu tout ce qu’elle s’évertuait à masquer.
mais les choses ont changé.
en silence, bae a ouvert une nouvelle porte, tandis qu’echo avait su retrouver son chemin jusqu’à elle.
cette fois, bae a de nouveaux secrets qu’elle ne te révèlera pas, sans se douter que ces derniers finiraient de creuser un fossé entre vous.

et ça l’effraie, parce que ton toucher lui manque.
à se sentir suffisante au travers de tes yeux, pas si abîmée (toi, tu lui disais qu’elle pouvait se relever).
(alors regarde moi encore, nuwa)
regarde la jusqu’à errafler tes iris contre son épiderme et ses baisers.
elle déteste sentir l’hiver gagner votre relation, la geler au fil de l’avancée des saisons. alors, tandis que tu te rhabilles, elle tente un léger sourire.
(t’en vas pas si vite, je t’en prie)
“you’re already leaving?” et ça peut sembler comme une supplique - tu n’aurais pas totalement tort de le penser - mais elle peut pas s’empêcher de se désespérer de sentir ta chaleur entre ses doigts. “you can stay a bit if you want. wanna eat with me? i can cook something. or order if you prefer.” tout pour prolonger cette parenthèse où elle est encore la bae d’avant - la bae innocente qui n’a pas commencé à se salir les doigts.
et elle sait que tu les perçois.
ces failles, multiples.
désormais encrassées de ces choix difficiles et muets.

doucereuse cacophonie à tirailler la limite entre réalité et rêve. les lèvres se perdent et se cherchent sur les épidermes, à en découvrir la moindre parcelle de son toucher délicat.
bae,
fruit des rêves réalités, mais si irréelle.
proche et encore si lointaine. ses sourires étirent ses lèvres, mais les pensées s'éloignent toujours un peu plus, s'échappent de l'instant présent pour s'évader vers d'autres horizons. le corps est là, face à elle, mais l'âme n'est plus en harmonie avec la sienne, laissant la distance se creuser un peu plus entre leurs caresses.
et la fraicheur s'installe contre son corps, créée le manque d'un regard contre son épiderme.
les rêves s'amenuisent à ses côtés, mais l'absence de l'esprit de sa belle la pousse à vouloir replonger dans ses songes. là où les âmes à deux chantent en harmonie l'hymne de leur secret commun.

il n'y a que toi dans mon esprit,
dans mes rêves et dans ma réalité,
ne suis-je pas assez pour que tu t'évades ailleurs ?

— you seem off today, like your mind isn't here with me. les mots s'échappent alors que le regard s'évadent ailleurs. partout sans croiser ses iris qui pourtant l'observe agir dans son environnement. celui dans lequel elle était venue s'installer Nuwa, mais dans lequel elle ne se sentait plus à l'aise aujourd'hui. — i don't know, something is strange. et enfin son regard se pose sur elle, Bae, douce nymphe qu'elle ne peut se résoudre à quitter sans un poids dans le creux de la poitrine. — should i leave you alone today ? deal with whatever is on your mind.
sans vouloir s'évader de cette bulle, mais sans non plus vouloir ressentir l'éloignement de son esprit. comme une impression de trop qui se mélange au besoin de la sentir prêt d'elle.

– jamais ça ne la quitte - ce goût de cendres dans sa bouche, comme si sa flamme se consumait dans sa fin, comme si la vie la quitte peu à peu jusqu’à devenir une ombre troublée.
et peut être lorsque tu la regardes elle se sent un peu plus exister.
ce n’est jamais comme avec lui,
c’est plus fin, plus doux, moins intense - mais ça lui suffit à la faire s’accrocher.
ses doigts qui froissent les draps en gaze de coton, qui refroidissent et ne lui apportent plus le même réconfort que la nuit passée.
elle sent la distance entre vous s’insinuer, lui arrache un sourire triste, presque blessé, à savoir qu’elle est sans doute la raison principale à la brise fraiche qui vous habite désormais.

peut-être parce que l’immaculé de sa peau s’est taché de carmin.
de ceux qu’on efface pas du bout des doigts,
protection d’un système qui adore les sauveurs, ces héros chassant les cauchemars et les monstres du placard.
lentement, elle en devient un, elle aussi.
parce que pour lui elle peut donner tout ça.
toi tu te lasses peut être des miettes qu’elle te laisse, ces plumes blanches d’une colombe peut être déjà crevée.
“i’m not. i-” ses mots s’arrêtent dans sa gorge, elle butte, hésite. “i don’t want you to leave.” parce que lorsque tu es là elle semble être encore cette fille jolie, intéressante, presque brillante. parce que tu as chassé son abandon, cette misérable solitude qui l’a habitée des mois durant.
parce que t’es toi, nuwa, et plus encore. “i don’t have anything in mind.” elle se redresse sur ses genoux, de quoi attraper délicatement ton poignet et l’apporter à ses lèvres dans la douceur d’un baiser volé. “anything but you.” parce que ce mensonge a le goût du sucré d’une caresse. parce qu’on s’en fiche que le reste du monde existe lorsque vous êtes à deux et ça fait du bien de se prétendre heureuse. “i’m tired that’s it. cause of work. you know how it is sometimes…” le monde se prête à imaginer le quotidien de ces héros élevés au rang de célébrités, ou de dieux à vénérer. on demande à aucun d’entre eux de s’étendre sur leurs responsabilités : sauver le monde semble bien assez.
(mais bae ne se sauve pas elle même, tu sais,)
“stay with me…” et ses lèvres embrassent de nouveau ta peau, comme pour t’attirer de nouveau dans ses bras, dans ces instants où elle n’a plus à penser.