♡,, bloodredroses ❪ mona ❫

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(c’est donc ça,
ma vie,
maintenant,)
les pieds dans une flaque de sang.
carnage qui s’étend devant ses yeux - bae pas là pour défendre ces innocents, seulement pour les enterrer vivants. glisser leur meurtrière dans les ombres, l’avaler toute entière pour que lui reste dans la lumière.
la poupée de porcelaine n’a plus rien d’immaculé lorsqu’elle traverse d’une marche fluette la salle innondée de ces âmes perdues. contraste décadent de ses talons aiguilles trempant la moquette de minuscules pointillés écarlates, ignorés dans l’horreur qui demeure.
le grésillement d’un néon fracassé teinte la pièce d'un tableau digne des films d'horreur. le chaos à l’état pur, se matérialise sous les coups de valentine.
(entrer l’amour et la haine,
il n’y a qu’un pas,
surtout pour toi,
mona)
bae incertaine, s’avance, n’a qu’une idée en tête : le rendre fier. le frisson de terreur qui la parcourt semble soudainement supportable, nécessaire pour se faire une place dans ce nouveau monde.
l’héroïne qui s’endort,
ne laisse place qu’au monstre du placard, à ce cauchemar paré de rêves et de diamants.
elle file doucement, zigzag entre les corps jusqu’à ta silhouette. une poupée désarticulée, toi aussi, penchée par dessus ton oeuvre macabre. elle tend une main tremblante vers ton épaule, t’appelle d’une voix douce et faussement assurée, de peur de la moindre de tes réactions mona ? elle fouille du regard ton visage dont les yeux demeurent braqué sur ton travail, tandis que tu murmures quelques paroles dont elle ne parvient à saisir le sens, comme perdue dans ton délire d’artiste. we need to go home now. qu’elle parvient articuler, alors qu’elle observe d’un air pressant les alentours : like, right now. liberté si fragile, ne semble tenir qu’à un fil teinté de rouge et de charbon. à contempler sa chute, face à toi : de presque ten à démon.

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Un deux, si tu meurs, ta famille pleure,
Trois quatre, sauf s’ils sont tous morts avec toi ! (lol)

Le rouge, c’est si beau,
Si romantique !
T’aimes ça aussi Bae ?
Dis, dis, quand ça éclabousse,
Quand ça tache ton visage,
Tu trouves pas ça extra ?

Bae, Bae, pourquoi t’es là ?
Tu veux t’amuser avec moi ?

J’voulais même pas m’énerver,
Mais ils m’ont TELLEMENT cherchée !!
Alors ma main a glissé. (oops)
Au début tout se passait bien.
Tu veux voir le cadeau que le petit m’a donné !!
C’est une figurine de Voidie que j’avais jamais trouvée !

Regarde-le maintenant, ce gosse tout étripé.
C’est fou de se dire qu’il était plein de vie tout à l’heure.
Promis je voulais pas lui faire de mal !!!
Mais comme ses parents m’avaient saoulée, j’ai pas pu l’éviter.
Le couteau est parti si vite. C’est pas ma faute, Bae !
Et on laisse pas vivre un enfant qui a vu ses parents se faire massacrer.
Tu sais qu’il s’en remettrait pas ?
On s’en remet jamais.
Alors comme je suis trop mimi, je l’ai envoyé les retrouver !

Après la mort, y’a quoi tu crois ?
Moi j’pense que c’est juste tout noir, sans personne.
Que ton cerveau disjoncte et qu’il s’invente des vies pour l’éternité.

Est-ce que t’as peur, Bae ?
Est-ce que quand tu me regardes, tu vois mes horreurs ?
T’as vu le coeur par terre ? C’est moche un coeur, hein ? (ewww)
Est-ce que tu crois qu’un jour, je laisserai ton coeur à nu sur le sol ?
Lol, j’rigole !!

“Do we really have to go now ?”
Écoute mes plaintes Bae. J’suis pas prête.
Tu vois bien que la mère est pas finie.
Elle gigote encore.
“Let me just finish this. Please ?”
Mon rire qui transperce la pièce. Qui crève les torpeurs.
Il fait flipper, hein ?
T’en fais pas, bientôt, elle entendra plus rien.
Et d’un geste, je mets fin à ses souffrances.
La seule qui s’en souviendra, Bae, c’est toi.
Sourire enfantin qui t’est adressé.
T’es mon carrosse ? Trop adorable !!
“We can go now !”
Trop cool d’être venue me chercher !
Toi, tu mérites vraiment pas de te faire tuer !

Ces horreurs, ce sont les tiennes aussi tu sais,
Et tu les trouves comment, tes mains tachées ?

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ce monde plein d’agonie - c’est le sien, à elle aussi.
comme cet être à tes pieds, dépourvu désormais d’humanité - ce n’est devenu qu’un tas de chair, de sang et d’os, quelqu’un de plus à la liste de tes conquêtes ; victimes d’un crime passionné.
alors bae sait pas quoi faire, à part se tenir là près de toi ; à se demander quand le couteau se trouvera à son tour dirigé vers sa poitrine, brûlée par le feu qu’elle croyait amadouer.
elle se sent au bord du précipice, bae,
désormais de l’autre côté de la barrière, elle se demande si tout ce sang deviendra son univers.
(mais c’est ce que tu as choisi, pas vrai ?)
murmure suave dans son oreille
(c’est mieux d’être une meurtrière
qu’une invisible
toi qui t’es parfois crue invincible)
alors elle reste là, les doigts qui se crispent un peu ton épaule, face à l’urgence de la situation.
“do i have even the choice ?”
elle ferme pas les yeux lorsque tu termines le travail - non, faut qu’elle regarde, que ses yeux se fixent sur ce nouvel horizon, et ces lumières qui s’éteignent dans le regard d’innocents.
elle frémit.
peut-être parce qu’elle a peur.
peut-être parce qu’elle sent se quelque chose s’éteindre au fond d’elle, à se sentir un peu moins vide que lorsque les ten l’avaient abandonnée, mais comme dépourvue d’émotions
(tu les connais pas, pourquoi pleurer ?)

tic, tac.
l’horloge tourne et vous êtes toujours là, athéna (douce athéna) à vos trousses - et y’a l’adrénaline qui commence à parcourir ses veines tandis qu’elle se fige un instant, écoutant les bruits alentours.
elle chuchote encore : “hurry.” tandis que ses doigts se nichent dans les tiens, l’air de rien.
y’a son regard qui peut pas se détacher de ton visage chérubin, traitre face à l’âme qui se cache en dessous, tapie dans cette fausse innocence - y’a que les imbéciles qui se laisseraient berner, ceux que tu transformerais en jouet. alors elle reste forte, bae. se promet de ne jamais oublier cette image - ce spectacle dont les acteurs ont tous leurs macabres secrets.
désormais bae a les siens aussi.
après le gala, fausse héroïne.
et aujourd’hui, dans ce théâtre sanglant, alors que bae se détourne à tes côtés, se rendant toute aussi coupable.
“athena’s henchmen are comin’ and echo is handling the situation the best he can, but we need to escape.”
(alors tiens ma main, mona.
aujourd’hui je sombre avec toi)

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Bae, Bae, t’es quoi ?
Est-ce que t’es comme moi ?
Est-ce qu’un jour, faudra se débarrasser de toi ? MDR

Les autres, j’le vois dans leur regard.
Ils ont un éclat que les gens voient pas.
Le vide.
Comme un trou.
Y’a plus rien dedans.
Le monde, il a plus de merveille à leur offrir.
Tu m’étonnes, ils ont tellement tué ces fous lol.

Mais toi, t’as cette douceur.
Quand on est avec toi, on revit un peu.
Tu sais que t’es pas à ta place ici.
C’est pour les perdus.
Les bizarres.
Nous, on s’raccroche à la misère.
Moi une TEN ???
LOL
Quand j’suis lucide, je l’sais,
Qu’il y a rien qui m’attend.
Mais on joue le jeu des fous.
C’est le monde entier la comédie !

J’pense que si on gagne un jour,
Echo nous tue tous.
J’pense même qu’il me demande de tuer les autres lol.
Et après il me tue moi.
Et toi Bae ?
Tu crois qu’il te tue quand ?
Tu crois que tu vis à la fin ?
Happy ending chez Athena avec Echo ?
LOL
T’es p’têtre conne aussi.
A la fin du film on crève tous,
Et Echo aussi.

Tu veux le scénario ? LOL
J’les tue tous séparément.
Stylo dans la gorge en plein milieu d’une conversation pour qu’ils voient pas le coup venir.
Raijin, Vex, même Mina.
Après, Echo me félicite.
Et comme je suis trop heureuse de ça, je peux pas m’empêcher de baisser ma garde.
Il sait que mon pouvoir est comme ça. :(((
C’est con pour moi lol.
Et il profite de ça pour m’étrangler.
J’suis miniature, j’peux rien faire et il me laisse pas m’échapper.
Ciao Mona.
Et après il reste toi.
Dernier témoin à éliminer.
T’inquiète pas, tu nous rejoins tous.
Ça finira comme ça.
Mais avant, j’espère qu’on rira !!!

Ta main à laquelle je m’agrippe.
“Don’t worry, I can run VERY fast !”
J’ai même pas le frisson du danger.
T’as peur toi.
Moi, je ressens même pas ça.
On crèvera vite, tu sais ?
Alors aujourd’hui ou un autre jour, ça change quoi ?
Mais viens, on court !
La vie, elle est courte, tu sais ?
Alors faisons-la durer un peu plus !

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c’est à ça que ça ressemble,
ce vide qui nous aspire ?
ce néant,
ce carmin,
ces cadavres par dizaines
(peut être des milliers)
nouvelle artiste –
toi t’as pas peur de repeindre ton univers de ce sang pour t’exprimer (et bae sait pas si elle doit être terrifiée).
elle observe le résultat d’un regard hagard – se sent comme extraite de son corps pour supporter l’étendue du carnage.
(pour echo, pour echo, pour echo)
ça se martèle dans son crâne en psaume silencieux, devise éternelle pour pas se laisser happer par le styx et ses âmes oubliées – si elle doit aller aux enfers, ça sera désormais à vos côtés.

alors elle court, bae.
jusqu’à s’en recracher les poumons, s’décoller les organes et tout dégobiller.
elle court parce que c’est à ça que sa vie est désormais raccrocher – à ces instants d’adrénaline dans sa nouvelle criminalité.
y’a pas de bon,
y’a pas de mauvais,
elle l’a toujours su – pourtant les limites de l’acceptable sont devenues si floues qu’elle a l’impression de plus savoir rien distinguer.
(mais tant qu’il est là,
ça devrait aller,
pas vrai mona ?)
y’a qu’un homme pour nous rassembler, nous, les fêlés.

et lorsque l’air de l’extérieur vient soudainement frapper ses joues, y’a cette excitation étrange qui vient électriser ses membres, même lorsque vous finissez par vous arrêter.
(c’est à ça que ça ressemble,
de se sentir exister ?)
les bonnies qui se sont échappées, victorieuses pour la soirée – et bae se demande dans quelques années, comment sera romantisé vos portraits de femmes ensanglantées. « wow. we were close to be locked in jail for the rest of our lives. » les mains sur les genoux, elle tente de reprendre son souffle – dans la pénombre de la ruelle, elle perçoit à peine tes traits éclairés par les néons et les lampadaires des rues avoisinantes. « what happened there ? » curiosité dangereuse, car parfois c’est mieux de pas savoir.
de rester ignorants, les paupières bien fermées sur ce que vous êtes en train de créer.