late night devil ((sojin))

les nouvelles étaient tombées, en cette nuit du 9 juin, les oreilles avaient sonnées, le sol avait tremblé, et les cris retentaient. lui-même, alors que tout ce carnage avait lieu, avait longtemps étudié la situation. devait-il allait aider le public sous les décombres ? mais est-ce qu'il ne risquait pas une surveillance d'athena forte s'il y mettait les pieds ? un risque que sa couverture entière, depuis tant d'année, ne lui servent à rien ? non, il préférait attendre, tout en espérant que certaines personnes n'ait rien. de ce qu'il avait vu, celle qu'il surveillait de loin ne craignait rien, bien trop volatile pour être sur les lieux. d'autres pour autant, il ne pouvait que leur envoyer un message en fonction de leur situation, ou attendre. coudes sur son bureau, pied tapant le sol à un rythme rapide, celui qui devrait avoir fermé cabinet était présent, à attendre qu'il soit nécessité ici ou là, ou savoir si tout le monde n'avait rien. stupide façon de penser venant d'un homme qui avait renié le peuple qu'il avait aidé n'est-ce pas ? mais il ne pouvait s'en empêcher.

et éventuellement, un de ses hommes de sécurité ouvrit la porte de son bureau pour prononcer quelques mots : sojin est ici monsieur. en quelque microsecondes, son corps se leva de la chaise, brusquement, comme instinctif. d'un signe de la main, l'homme de sécurité repartit allait chercher la jeune femme pour l'amener dans le cabinet, pendant qu'il préparait le terrain lui-même. bien que son corps réagissait comme s'il allait accueillir un patient dans un besoin probablement urgent, sa pensée était bien ailleurs. rage et inquiétude se battant en duel en lui, le nom de la jeune femme ne pouvait plus le laisser de marbre. rien la concernant ne le laissait de marbre. il resterait professionnel, ce qu'il a toujours été, et respectueux car c'était ainsi qu'il s'était formé, mais l'idée même qu'elle soit blessée à nouveau, que quelqu'un ait fait ça, ait causé par dieu seul sait quelle façon, il bouillonait. c'était dans ces moments qu'il réfléchissait à l'utilisation de son pouvoir, s'il ne devait pas en abuser sur certaines personnes pour détruire la vie de ceux qui le mériterait, mais un regard sur son visage était suffisant. suffisant pour que toute pensée ne disparaisse.

« sojin, viens, ne reste pas devant la porte. » dire qu'elle était magnifique n'était qu'un euphémisme, il aimait la personne qu'elle était, derrière ce beau visage et ce nom. il aimait la femme devant ses yeux, encore plus quand elle était en bonne santé, mais elle la détestait plus que tout. chaque seconde, chaque minute de son existence à ses côtés étaient remplies de cris, d'insultes, de ragots et suppositions. de mention qu'il ne pourrait jamais la protéger, elle aussi, que sous sa main elle sera détruite et salie, car personne n'avait le droit à son toucher, à son amour, à sa passion. et pourtant, son visage ne montrait pas la moindre trace à cette torture, il s'en fichait. qu'elle aille bien, c'était tout ce qu'il souhaitait.

Outfit

Est-ce qu'elle approuve cet attentat ? Bien sûr que non. Est-ce qu'on peut la voir sur le terrain ? Oui, c'est bien elle que l'on aperçoit. Cachée dans les ombres, elle ne veut pas faire de bruit, elle s'est juste fixée pour mission de protéger Jeon à tout prix. Il est hors de question que son beau-frère se retrouve de nouveau sous les verrous. Ses réflexes elle compte sur eux encore et encore car malgré toute sa bonne volonté, il y a des combats qui s'engagent. Son pouvoir lui sauve la mise plus d'une fois et aux autres class v par la même occasion. C'est en voulant fuir qu'elle bute sur quelque chose chutant et en tentant de se relever, la douleur se manifeste. Sur le moment, elle n'a pas le temps de réfléchir trop longtemps. Si elle ne veut pas que le descendant No finisse en prison, elle non plus. Alors elle court, peu importe que sa cheville lui fasse souffrir le martyre. Au départ, elle se dit qu'elle va se réfugier chez elle mais finalement elle se dit que le mieux c'est qu'elle fasse quand même un saut à ton cabinet. C'est donc le souffle court, les joues rouges qu'elle se réfugie dans la salle d'attente. Elle laisse ton agent de sécurité te prévenir qu'elle est là et tu surgis dans la minute. Elle t'adresse un petit sourire contrit.

- Désolée c'est pas grand-chose mais je crois que je me suis foulée la cheville.

Elle affiche d'ailleurs une légère grimace quand elle se lève de la chaise où elle était posée mais elle avance jusqu'à se retrouver dans ton bureau. Posant ses fesses sur  le siège en face du tien, il y a son regard qui se pose dans le tien. Petit sourire alors qu'elle tente de se montrer rassurante parce qu'elle sent malgré tout tes émotions.

- Tu devrais voir aussi Jeon, je suis pas sûre qu'il s'en soit si bien tiré que ça.

même s'il se ralliait de nature plus du côté de nemesis, leur façon de faire n'a jamais été à son goût. la violence, il y prenait parfois goût, alors qu'une personne avait testé sa confiance, ou alors tout simplement une personne qui le méritait. le public pour autant, les innocents, il ne souhaitait pas y toucher. eux qui n'ont rien fait pour se retrouver dans de telles situations, eux qui n'ont pas été touché par ce pouvoir qui leur a été donné, ils ne méritaient pas d'être des dommages collatéraux. rafael méprisait de telles actions, car tout était à cause de personnes comme eux, qui n'ont rien à faire des personnes sans leurs talents, qu'il avait tout perdu fut un jour. mais aujourd'hui était un jour nouveau, il n'avait plus son mot à dire maintenant. gilgamesh n'était plus, depuis si longtemps. il n'y avait que lui, et l'ombre de celui qu'il était, s'inquiétant pour les nouvelles personnes qui avaient fini par trouver une place dans son cœur. la jeune femme n'avait pas l'air horriblement blessé, bien même en bon état autre que le fait qu'elle boitait légèrement. après une petite respiration, il reprit un petit peu de son sérieux,  reprenant son rôle, son métier et sa position en main. observant sojin s'asseoir devant lui le chirurgien prit une paire de gants jetables tout en l'écoutant, les mettant sur ses mains une par une. « on va vérifier ça. »

prenant un genou au sol pour se mettre à son niveau, le médecin retira doucement la chaussure de sa patiente, tout en l'écoutant. bien qu'il s'agissait d'une personne qui était proche de lui, rien ne l'empêcherait de faire son travail comme il le devait. « je vois. je lui enverrai un message tout à l'heure. s'il ne répond pas, j'enverrai quelqu'un à sa recherche. » après tout, même une personne comme un tueur à gage avait besoin qu'on le surveille un minimum. puis étant une connaissance des deux, et un très bon patient du côté de rafael, il n'allait pas faire comme si de rien était devant un potentiel problème. cependant, il fallait qu'il s'occupe de sojin d'abord. elle serait toujours la première. enfin, derrière son propre sang. « je vais bouger ta cheville pour voir si le problème est au niveau de l'articulation. si ça te fait trop mal, n'hésite pas à me le dire. » posant sa main sur la plante du pied, forçant la flexion du pied, chaque geste était fait pour recréer une position inconfortable mais possible normalement sans la moindre douleur. chez une personne avec une foulure, datant de si peu de temps, elle devrait ressentir la douleur, sans que la cheville ne gonfle. « pendant ce temps, dis moi qu'est-ce que tu faisais là-bas. » il savait très bien quel genre de femme elle était, ce qu'elle soutenait, mais il espérait le strict minimum.

Outfit

Sojin, elle te fait totalement confiance, elle ne bouge pas d'un pouce quand tu t'approches là où dans son quotidien elle doit être constamment sur ses gardes. Là c'est un de ses moments où elle peut se détendre un minimum, oui elle doit accepter de te laisser les rênes au moins pour quelques minutes. Et le mieux c'est qu'elle le fasse vite histoire qu'elle te mette pas un coup de pied à cause d'un stupide réflexe quand tu la toucheras. Pour s'aider, elle pense à Jeon, elle concentre son attention sur autre chose.

- D'accord merci.

Si elle est tentée de retirer son pied de tes mains à cause de la douleur, elle n'en fait rien. Habituée à serrer les dents, elle écoute ce que tu dis pour la détourner de l'inconfort que tu lui procures. Fronçant les sourcils, elle se demande ce que tu peux bien imaginer, si tu saisis pourquoi elle était là-bas. Elle espère vraiment que tu ne crois pas qu'elle cautionne les agissements de Nemesis, cet attentat. Est-ce que tu te trompes sur elle ? A quel point la connais-tu ?

- Je veillais sur Jeon, je ne voulais juste pas qu'il finisse en prison ou bien tué. J'assurais ses arrières. Pourquoi ? Tu croyais que je faisais quoi ?

Dis lui que tu sais qu'elle n'était pas là-bas de gaieté de cœur. Elle espère seulement que cette action fera bouger les choses, que ça n'ait pas été fait en vain. Elle refuse que tous ces morts aient été pour rien, que rien ne se passe.

de nature calme, posé, mais également bien habitué à écouter toutes les histoires possibles de ses patients, rafael ne regardait que la blessure présente sur la cheville de sa patiente. lui-même, le touché, le contact physique ne le dérangeait en rien. malgré la présence de gants sur ses mains, s'il se l'autorisait, et si elle lui autorisait bien sûr, il se montrerait bien plus physique, bien plus avenant encore, mais ainsi était le respect qu'il lui montrait, et qu'il lui montrait également à elle, qui ne le lâchait pas d'une semelle. une fois les mouvements faits, il se leva de sa position, lâchant le pied en question pour aller chercher quelque chose dans les tiroirs derrière lui. cela lui donnait le temps de non pas réfléchir à sa réponse, mais savoir comment le dire, qu'il espérait que la femme qu'il était venu à aimer n'était pas une de celles souhaitant voir le monde entier tomber. « j'espérais juste que tu n'y sois pas. mais vu les circonstances, je suppose que c'était probablement compliqué. » nemesis était compliqué, composé de personne de bons fonds comme de dangers publics, il admirait leur éternelle existence, même alors qu'il les avait combattu, il y a si... si longtemps.

revenant avec une poche de froid instantanée, rafael reprit place à genou le temps de quelques secondes. « ça fait probablement piquer, garde la sur ta cheville le temps de ta présence ici. » appliquant la poche de froid avec un contact presque direct, recouvert par un léger tissu, sur la cheville en question, le chirurgien se releva ensuite pour revenir s'asseoir sur son bureau en face de la jeune femme, ne la lâchant plus une seule seconde du regard. « je sais que jeon n'est pas du genre à écouter aux ordres, mais si possible, la prochaine fois, dis lui de rester chez lui. la facture ici va finir par lui coûter cher. » un léger sourire se posant sur ses lèvres, car oui, ami ou non, tout le monde devait payer le prix. des prix réduits étaient déjà suffisant pour eux, ne pas payer tout court, c'était pratiquement du vol. il restait un réel médecin, un réel chirurgien, avec un diplôme, un vrai cabinet. ne pas avoir une seule entrée serait vu comme suspect aux yeux des autorités. « je veux juste qu'il ne t'arrive rien. ça aurait pu être bien pire qu'une petite foulure. et si tu reviens un jour blessée, parce que tu as voulu le surveiller, je serai dans l'obligation de lui dire un mot ou deux. » sourire qui partit le temps de quelques secondes avant de revenir. il ne voulait pas avoir à devenir menaçant, ou même ordonner des choses de la jeune femme, il savait très bien qu'il ne pouvait pas la contrôler, et que c'était ainsi qu'il la préférait, mais il avait déjà vu une fois le visage d'une femme qu'il aimait sans vie, il refusait que ceci arrive une seconde fois.

Outfit

Compliqué est un bon mot pour décrire Nemesis, il y a bien trop de personnes aux profils différents pour faire une généralité. Tellement de parcours variés néanmoins le but final est le même. L'ennemi est commun. Et si elle les a longtemps combattu, aveugle sur son environnement il lui a fallu perdre son premier amour pour y voir plus clair et être prête à prendre les armes. Opinant distraitement de la tête, elle se saisit de la poche de glace l'appliquant sur sa blessure. Ses sourcils se froncent face à ta demande.

- Crois moi, je veux plus que quiconque que Jeon reste en vie cependant c'est un grand garçon qui fait ce qu'il veut. Il sait ce qu'il fait et je ne peux que le soutenir dans ses actions.

Elle n'a jamais oublié pour qui ils se battent. Seon, victime innocente. Jumeau de Jeon, elle a parfois l'impression de le retrouver dans le No. Et la rage qu'elle éprouve vis-à-vis d'Athena n'a jamais faibli depuis qu'elle a appris ce qui était arrivé à son presque fiancé. Rien n'aurait jamais dû se passer comme ça, actuellement elle devrait être mariée au No avec pourquoi pas un enfant. Au lieu de ça, elle se retrouve traquée par d'anciennes connaissances, avec un deuil qu'elle est incapable de faire, des revenus fluctuants.

- Et je peux savoir ce que tu lui dirais ? Ce n'est pas sa faute si j'ai été blessée aujourd'hui, il ne m'a rien demandé, c'est moi qui y suis allée. Ou alors si tu veux être en colère, dirige ta colère vers ceux qui m'ont fait ça, les héros.

Il est hors de question pour Sojin que Jeon paie les pots cassés pour quelque chose qu'il n'a rien fait. Cette cheville foulée n'est nullement sa faute à lui. Mais si tu veux les aider en te débarrassant de quelques héros, elle te laissera faire.

- Après tout, pour un vrai héros tu as dix hypocrites. Il n'y a qu'à regarder les TEN.

peut-être que c'était son passé qui le faisait réfléchir de la sorte, les personnes en qui il avait fait confiance, et ceux qui avait osé le trahir. peut-être que c'était avec le recul des années, qu'il voyait une faille dans la façon de penser de la jeune femme, car tout ce qu'il a retenu était que la confiance, aussi précieuse soit-elle, finira par lui faire mal un jour, peu importe que la personne en face, celle qu'elle veut protéger, soit bonne ou non. lui-même appréciait jeon, il n'allait pas mentir là-dessus, mais de là à vouloir se mettre en danger pour l'aider à suivre ses propres mauvaises idées, il avait passé l'âge. cependant il acceptait le fait qu'elle puisse penser différemment, ce n'était pas le problème si présent. le problème était que comme elle le disait si bien, c'était un grand garçon, qui fait ce qu'il souhaite, il n'avait pas besoin de quelqu'un pour surveiller ses arrières dans ce cas non ? « soutenir ses actions je comprends. mais si telles actions te mettent en danger, est-ce que tu aides vraiment ? je sais que tu peux plus que te débrouiller seule, mais il existe plus de risque en faisant quelque chose à deux que seul. » il n'y avait qu'à le regarder lui, qui s'était longtemps dévoué à la vie en société, aidant son prochain, se mettant derrière le monde entier pour d'abord aider, puis vivre. et regardez où il en ait maintenant. il n'avait plus rien qu'une coquille vide qui est son corps pour témoigner de l'erreur de son passé.

et pourtant, rafael la comprenait, plus que tout. cette rage visait aux soi-disant héros d'athena, remettant leur faute sur eux et seulement eux. il comprenait tout ça. il comprenait qu'ils étaient en quelque sorte coupable de l'état de ce pays aujourd'hui, et pourtant, il ne pouvait pas se forcer à les haïr comme elle le faisait. peut-être était-ce parce qu'il comprenait ce qu'ils vivaient, lui qui était passé si proche de ce rang que les ten arboraient, lui qui aurait pu devenir l'un des hommes d'or d'athena. rafael le savait bien, que l'erreur n'était pas aux héros, aux ten, mais à athena elle-même. et pourtant, un rire s'échappa de ses lèvres en l'entendant, comme si tout ceci l'amusait légèrement, maintenant loin, bien loin de tout ça. « je n'ai pas dis que j'étais en colère sojin. je ne le suis pas, pas encore en tout cas. » prenant place cette fois-ci derrière son bureau, ouvrant un tiroir comportant de nombreux papiers, dossiers et autres, ainsi que des souvenirs enfouis, des souvenirs à garder afin de ne jamais les recréer. « tu sais, l'unique raison pour laquelle ils répondent est parce qu'il y a eu un cataclysme, la bombe. » ses yeux fixés sur une vieille photo, en piètre état, qu'il n'avait même pas prise, montrant ce que athena était à l'époque où tout allait encore bien, où il allait encore bien, avant de refermer le tiroir, s'asseyant à la chaise proche du bureau. « et même si oui, les ten aujourd'hui sont une belle bande d'hypocrite, ils ne le sont juste pour une seule et même raison. je ne pense pas que tu t'attaques à la bonne personne, à la bonne entité plutôt. » car ils mentaient tous, par obligation, par habitude, par manipulation, cachant au monde ce qui était à détruire, ce qui était à corriger. elle te le disait encore : tout était de leur faute. les héros n'étaient que des dégats collatéraux.