GROUND ZERO. (harim)

denial is a river in egypt,,
@jeong harim
jeong, bae & ko llc. ,,

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l avait explosé, à sa manière. la paperasse qui s’accumule, le téléphone qui ne fait que sonner à rendre fou plus d’un. le cliquetis d’un stylo qu’il s’imaginait écraser de son poing d’acier. quelques mots sont échangés entre lui et kim, de passage dans son étage ; les regards s’élèvent alors instinctivement sur l’écran led accroché au mur dont on ne distinguait à peine les mots mais là n’était pas l’importance. leur attention était plutôt fixée sur un visage aux traits que l’on aurait bien admiré s’il ne faisait pas penser à quelqu’un d’autre.

haejin ne fige instinctivement, sourcils froncés alors qu’il cherche du coin de l’oeil soan, recrue capable de le réduire à néant, le rendre humain, mais rien. il tique, cherchant au fond de lui qui il était et quand ce rogue avait pu s’échapper. pensée habituelle pour une scène qui n’était pas si courante que ça, lui qui était d’ordinaire très attentif, néanmoins il savait que le risque zéro n’existait pas, objectif. toujours dans ce déni absolu, haejin. incapable d’assumer la réalité jusqu’à ce que won brise le silence, le voyant perdre la face, lui si expressif. et pour la première fois, il se décida d’agir. râle avant de quitter bruyamment sa chaise, un long crissement sur le sol, grommelant des mots ça et là, les mains dans les poches annonçant revenir plus tard.

il allait le chercher ce clone, qu’il se disait, les sourcils suffisamment froncés pour que personne ne daigne s’approcher. il n’attire pas trop l’attention dans son costume, quelques rares regards perçus sont aussitôt reportés ailleurs, loin du visage crispé d’haejin et de sa clope qui manquait de céder entre ses lèvres. en s’approchant du cabinet, il s’attend à retrouver sa copie, avec ses mêmes vêtements ou ceux portés hier. il s’attend à ce qu’il arrive, l’effleure avant d’exploser dans les airs. l’histoire devait se finir ainsi, alors pourquoi son estomac se tordait ?
l’accès aux bureaux lui paraît trop facile, son visage suffisant comme passe-muraille, jusqu’à cette porte et un nom écrit en lettres d’or ; jeong harim.

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@byun haejin
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n ne l'a sûrement pas vu quitter son bureau de toute la journée. cloîtré à l'intérieur depuis son arrivée, harim se noie dans ses dossiers jusqu'à oublier le moindre bruit ou la moindre sensation externe à son mind palace, mis à part le verre de whisky qu'il berce dans sa main. les informations défilent devant lui, avancent au devant de son esprit quand c'est leur tour de briller. de sa main libre, il surligne, entoure et raie les mots, faisant des tonnes de papiers dispersés devant lui un chef d'oeuvre incompréhensible à n'importe qui sauf lui-même mais qui, une fois présenté au jury, décidera du sort de son client.

sa perspicacité surhumaine n'a pour faiblesse que sa concentration intense, ainsi, il ne remarque pas la silhouette qui se dessine à l'extérieur de son bureau. il ne prend même pas la peine de lever la tête lorsque la porte s'ouvre, bien trop absorbé par sa tâche. these better be the files i asked for qu'il grommèle, pensant avoir affaire à sa secrétaire. ce n'est qu'après l'absence de réponse que son regard prend la peine de dévier de ses papiers et, malgré la vue, son expression change à peine. 

devant lui se tient un sosie presque parfait de lui-même. les cheveux ne sont pas coiffés de la même façon, la posture est plus maladroite que la sienne et le nez semble dévier vers la gauche de 2mm. harim s'adosse contre son siège et soupire. ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne se retrouve face à un sale gosse avec des pouvoirs qui veut sans doute sa place. il essaie de se remémorer le nom d'un héros ou même vilain protéiforme mais, malgré ses affaires fréquentes avec eux, il ne les tient pas suffisamment en estime pour leur octroyer une place dans sa mémoire. if you're here to usurp my identity or spook me, you're gonna have to do better, souffle-t-il avec dédain, le regard dévisageant cette pâle copie qui se trouve devant lui de haut en bas, my hair is bigger, my eyes are slightly closer to each other and i put more weight in my right leg when i stand up. oh, and, i would never wear that.

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@jeong harim
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a scène est fixée, les rideaux s’ouvrent.
il entend une voix lui répondre mais elle est floue dans le brouhaha de ses pensées. si l’homme attendait quelqu’un d’autre, il serait surpris de se retrouver bientôt avec lui-même. attend l’apparition de ce clone, cette porte finit par s’ouvrir. l’homme, harim, ne semblait pas surpris. serait-il vraiment un rogue qui attendait l’apparition du corps original. pas un mot ne sort alors qu’il l’examine des cheveux jusqu’aux chaussures enfilés. des vêtements qu’il ne possédait pas ; le rogue aurait-il volé des vêtements sur son passage ? un sourcil se arque et le doute finit par l’envahir quand l’homme entrouvre ses lèvres comme désabusé.

il bat des paupières à l’accusation – c’était des mots qu’il devrait lui-même dire ! – avant que celui-ci ne fasse une description de toutes leurs différences. the fuck. un rogue connard. il touche son nez instinctivement quand il en parle, outré par ce qu’il entendait sur son nez parfaitement droit. « i want to punch you. so bad. maybe you’ll disappear like that. » sa réponse n’améliorait pas la situation face au rogue complétement fou. haejin pouvait le toucher là, tout de suite, et il disparaitrait. mais ses mains ne se lèvent pas, son doigt refuse d’effleurer le costume de l’homme qui lui faisait face. y avait cette chance, cet univers où il se décidait à effacer son clone et rien ne se passait, que l’homme restait en face de lui, toujours aussi vivant. cet autre univers où il ne voulait pas creuser plus loin et voir ce qui en découler. alors, en attendant, « do you see me with a knife ? do i look like i want to kill you ? the hell you think you are, use your brain. we’re not stupid like that. » typique.

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@byun haejin
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ombreux sont ceux qui ont confronté harim par le passé pour l'intimider, bien qu'ils soient rares à avoir revêtu son visage. avoir une copie de lui-même devant ses yeux est déconcertant, mais il s'ancre dans les subtiles anomalies qu'il remarque pour se rappeler que ce n'est pas lui ; c'est une pâle copie, une tentative désespérée de le déstabiliser pour avoir quelque chose. il s'arme de sa désinvolture et de son arrogance pour tenir tête à cet imposteur qui ne le fait pas ciller, si on ignore la mâchoire qui se resserre au-delà du sourire narquois. ses sourcils se haussent avec tout autant de moquerie et il ose même souffler du nez en réponse à la menace. good luck. from my experience, what goes around comes right back around. ceux qui ont cherché à le faire disparaître ont souvent fini par subir le même sort qu'ils voulaient lui infliger et il est plus que capable d'encaisser les coups. cependant, sa patience s'effrite et, s'il parvient à délayer la colère, le dédain est plus difficile à contenor. who's "we"? your little gang bang of villain cocksuckers? lui rit-il au nez, incapable de prendre cet énergumène au sérieux. let me guess, you want revenge for some buddy of yours i put in jail? some poor fella who has in the wrong place at the wrong time? les yeux roulent jusqu'à l'arrière de son crâne et le ricanement est à présent dénué de tout amusement, signe de cette patience arrivée à sa fin plus tôt que prévu. s'il y a une chose que harim déteste, c'est les gens qui n'arrivent pas à accepter leur défaite. et s'il y a une chose qu'il déteste plus que ça, c'est qu'on lui fasse perdre son temps. il se lève avec tant d'élan qu'il envoie valser sa chaise contre le mur et enjambe le vide qui les sépare pour enserrer de ses griffes le visage de l'homme. at least have the decency to show your real face, if you even have one. défi sifflé entre les dents, le sourire crispé et les pupilles tremblantes de rage.

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@jeong harim
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a surchauffe en haut, l’absurdité de la situation qui semble le pousser dans ses derniers retranchements et son esprit obtu qui se refuse à tout mot, tout geste censé. effleure le et il deviendra poussière. les insultes promptes, venues beaucoup trop tôt dans une situation ubuesque où le calme aurait dû être roi ; en se laissant porter par les émotions, il avait déjà perdu la main face à la copie morne qui lui faisait face, qui n’avait rien d’haejin, la lumière au fond du regard était éteinte. la copie qui lui faisait face était inébranlable, loin de la malice des autres copies qu’il avait autrefois perdues, non, lui ne cherchait pas à fuir. c’était comme si c’était haejin, le nuisible. la sensation était inconfortable, assez pour que sa poitrine se serre. une pensée assassine l’effleure, de ces hésitations sur sa propre existence, si c’était lui le vrai haejin, avant de reprendre contenance dans une brève poussée d’adrénaline. l’homme avait passé l’âge de hurler quand rien n’allait, mais il en avait besoin là, faire échapper sa frustration quand rien n’allait dans son sens.

l’agent manque de rire à l’accusation, se pince l’arrête du nez, yeux clos, comme pour se maîtriser. un villain ? lui ? les mots lui manquent alors que l’avocat semble vouloir le descendre six pieds sous terre. ah, il avait envie de rentrer chez lui. la célébrité aurait été presque utile à cet instant. « enough. » sifflé entre ses dents, suffisamment faible pour ne pas être perçu par d’autres oreilles. fatigué de la situation, fatigué de lui-même, avec l’unique désir de partir au plus vite, les paupières se réouvrent mais il est déjà trop tard, la copie s’était avancée en premier dans un fracas de chaise jusqu’à ce qu’une main ne chope son visage. sonné mais avec des réflexes qui ne l’ont jamais lâché, attrapant aussitôt le poignée de la copie. c’était enfin fini. la tension s’échappe alors de son corps, mais la copie était toujours là.

la copie ne disparaissait pas, brûlante dans sa violence.

y a quelques secondes de silence avant que la connexion ne se fasse. « not a clone. » aux mots qui s’échappent, il arrache la main et recule de quelques pas, les sourcils froncés et le regard accusateur. un nouveau clone se forme, s’échappe de son corps pour se poser à côté du créateur, les traits tout aussi méfiants. « who the fuck are you ? » venant du double. « you’re too real. »
pourquoi tu disparais pas.