๋࣭ ▬ PAINT IT, LIKE YOU MEAN IT (ft. sisi) ࣪ ˖

and they embraced the chaos
as it painted their lives on purpose.
kang foodtruck ,,(14/07)

Et

sous les douces ventées d’une Corée choyée, le Soleil valse en rayons entre les coton-nuages ; le mirage des souvenirs qui s’éclipse en poussière d’amas. Couleur ciel se peint d’une félicité fragile, les yeux en sont bien bénis — de sa câline existence, de cet univers azur qui s’écoule parfois si peu sur les consciences de marbre. il y a quelque part, sur ces routes de vide ! sur l’goudron marqué d’réminescences fanées, une famille quelque peu craquelée, dispersée en éclats d’étoiles cassées. et eli, eli, eli ! ô et eli dans tout ça ?

il vagabonde,
s’élance sur les chemins

gamin est ailé sous les auréoles d’une empyrée merveille, c’est l’monde qu’il tente d’attraper d’ses mains fragiles — quand tout grand il pense être, à viser le très haut, les prunelles allumées en joyaux. parfois les week-ends, quand tempête ne s’éteint à sa tête bien pleine, eli s’voit les phalanges servir les passants de l’univers; ils semblent qu’un piètre paraître, seulement là pour assouvir leur papilles avides.

et parfois, il y a surtout siyun qui se peint d’un peu de lui dans ce qui semblait tourmenter sa vie. car siyun est un bout de lui, siyun c’est un tout distinct qui s’est collé à son myocarde en vrac; alors c’est pour cela que ses lèvres s'esquissent si bien souvent en de jolis dessins ! une émotion amène se dépose-là sur le bout de ses lippes candides, quand au loin eli croise les mirettes de celui qui sera bientôt artiste de ces couleurs du lendemain.

“Siyun!” s’écrie-t-il en éclats stellaires, un sourire sincère venant égayer son visage fatigué. “Ça fait un bail qu’on s’est pas vu,” car chemins s’entrecroisent dans l’imaginaire, très peu dans leur existence de verre. “… comment ça va depuis ?”

and they embraced the chaos
as it painted their lives on purpose.
kang foodtruck ,,(14/07)

p

eindre,
ô peindre,
c’était probablement le plus grand amour de siyun.

à passer sa vie à peindre,
pour plaire à mère,
pour être parfait,
ô, rare était les fois où il peignait uniquement par plaisir.

et aujourd’hui, ce fut bel et bien le cas. grâce à eli qui l’avait si gentiment invité à peindre le foodtruck appartenant à sa grand-mère. geste simple à faire et pourtant, pourtant siyun donnerait tout ce qu’il avait pour faire plaisir à eli et à sa grand-mère.

sourire réel, chose rare,
il n’y avait aucun comédie,
aucun rôle n’était joué,
du moins quasiment,
tout semblait réel avec eli.


“elii, je suis désolé, je suis trop occupé à peindre.. ma mère veut qu’on fasse une nouvelle exposition..”
ô, siyun, pantin de madame kim, mots elle disaient, hayes obéissait. à se tuer à petit feu, à peindre jusqu’à ce qu’il perde notion du temps. heureusement tout de même qu’il y avait certaines choses qui le ramenaient sur terre, et aujourd’hui c’était eli. “ça va et toi ? merci de me laisser peindre sur le foodtruck de ta grand-mère, ça me changera ! ” adieu les poches de sang, adieu les sujets sombres, là il n’y avait que bonheur, couleurs joyeuses et enfantines.

and they embraced the chaos
as it painted their lives on purpose.
kang foodtruck ,,(14/07)

Et

ils n’étaient que deux astres, en errance dans l'univers ; deux astres, que le ciel avait si bien couvert.

cosmos similaire, les heurts de la vie d’hier !
les douleurs sont jumelles, et l’coeur sonne pareil.

son visage paraît esquisser une douceur d’émotion, des traits fragiles que le monde mettait parfois à compétition. un sourire se peint, se dessine comme une invitation — accolade sincère, ils s’habillent l’échine d’une étreinte profonde ! s’échangent des non-dits, des oeillades d’amis; “no worries, buddy” anglicisme au bout des lèvres, ça éclot comme un bécot surprise, précise ses origines. “ça roule parfaitement, j’ai eu la chance d’avoir un week-end de libre après de longs mois à rédiger articles, sur articles, sur articles, et…” eli souffle, une prière à son être. “… et ouais, épuisant.”

corps se déplace, soleil désormais repasse du bout des doigts — les croquis, les gribouillis. une couleur de siyun, ou d’hayes en écueil. “see ? c’est une vraie masterpiece !” et les anges entendent son rire, lui jettent oeillades à la dérobée. car il n’est qu’un être que le monde décide enfin d'admirer, un héros en devenir ! mais avant d’en être pantin d’Athena, il demeure le roi de sa grand-mère Mira. “il nous manque donc de peindre tout ça et-”

“siyuuun !! siyun, mon joli garçon !!” voix se fait éloquente, résonne dans le food-truck des kang. “siyun, mon garçon, comment vas-tu ? où t’étais passé ? tu manges assez, tu m’as l’air tout pâle, il faut que tu manges !”