lavender haze ((mina))

Tête en bouillie.
Amas de neurones charcutés.
Sans doute.
Poids de responsabilités qui ne s'arrête, même après une nuit interminable. Soleil se voulant levant, rayons de soleil qui essaie d'écraser la noirceur de la nuit peu à peu, il peut les voir souffrir au sommet de la tour, comme tous ceux qui on souffert. (( Et qu'est-ce qu'il l'attend encore ?)) Dans les yeux froids de Mina, tortionnaire d'un esprit abimé. Qu'elle en garde les secrets terribles pour éviter la descente aux enfers dans la proie des caméras. À condition qu'il soit tranquille. Il ne se fait plus prier.
Il le sait.
Que chaque apparition dans les médias se veut d'une analyse importante. Prêt à passer sous les lames, prêt à se vouloir toujours plus parfait, il n'attend plus pour se poser dans son bureau, même en son absence. En profiter du silence de quelques instants. Le temps que ça dure. Comme quand il les observait de ce penthouse, à l'autre bout de la Terre, New York grouillante de vie. Attentionné à sa manière, il en préparait le café, entre un foulard de soie, parfait pour le déposer sur la table de travail pour en quêter quelques clémences.

Si seulement ils étaient plus dociles. Si seulement ils savaient se tenir. On les avait trop longtemps dorloté, les voilà à se croire dieux tout puissants. S'ils avaient un peu de bon sens, Mina pouvait éprouver un peu de compassion en les voyant, mais il n'y avait rien de tout ça. Mais elle s'est décidé d'oublier cet aspect là. ( elle se complaît à être un sentiment d'angoisse, de frustration, de douceur assassine )

Les événements passés n'arrangent rien, elle fait partie de ceux qui doivent rassurer, souffler les mérites, souffler les discours. Mina ne leur offre aucune pensée propre. Elle les surveille. La moindre fissure l'agace ( mais l'arrange aussi ), et aujourd'hui, c'est à l'un des plus brisés de se faire dévorer. Alors quand elle s'approche, elle sait déjà à qui s'attendre. En ouvrant la porte, son regard se pose directement sur lui, et le sourire affine ses lèvres. C'était une mauvaise bienveillance.
Essaye de la comprendre Levi,
c'est pour ton bien
Le café le sauve quelques minutes.

" Oh, that's so nice of you, thanks. " alors elle ne va pas jusque son bureau, le rejoint sur les sofas de la table basse. " It's funny how you're almost make yourself at home here. " pas une moquerie, peut-être une remarque déplacée. C'est qu'il est souvent là Levi, pour tout, pour pas grand chose, pour le pire. Assise, elle attrape sa tasse de café, son regard se repose sur lui. " You did well during the attack and the interview. " encore, elle sourit un peu, boit une gorgée. " But Levi.. Do I have to remember you what can be so great about being in the Ten ? "

De la pierre plus solide possible à trouver, elle avait été formée, à être si solide, d'une empathie charcutée au couteau, l'erreur n'était pas possible, qu'elle s'en lave les mains de tout ce qu'elle pouvait leur reprocher. Un peu comme toi Levi. Aucune once de bienveillance envers son être, aucun repos possible, les trépas n’en était les pires cauchemars.

Alors il lui ne reste que le charme.

Pour faire avaler la pilule, gosier difficile, impossible d'en trouver la moindre clé. ((Je ne suis pas le plus difficile. )) Persuadé dans son esprit alors qu'il n'était que fissures façonnées des années trop hautes au compteurs. Elles qui s'empilaient presque avec mélancolie. «Cause it's my home.» D'un clin d'oeil, un demi-sourire aux lèvres pour tenter de l'amadouer. Chaque mur d'Athena n'étant que son temple, une maison qu'il ne délaisserait jamais. Profiter du compliment avant d'entendre la remontrance, tête trop lourde, cernes bien présentes qui pourraient même faire pâlir le cache cerne, il n'en restait pas moins lumineux. «Work with you ?»

S'éviter un fouet de plus qu'il se serait déjà donné.

Douceur toujours en place, phalanges passant dans la chevelure pour la rabattre. «I know i know, but it was not the time to make a scandal.» Préoccupé davantage d'en rassurer la population l'adulant. Alors n'en fais pas un drame

Il marche toujours avec cet équilibre hasardeux, sur un fil pas assez tendu pour y être confortable. Toujours là à tâter le terrain en sachant ce qui attendra par la suite, il connaît la chanson. Tu peux pas faire autrement. On pourrait dire que ça l'amuse, mais Mina n'est pas cruelle, elle est juste comme on lui demande d'être. Elle peut se permettre de jouer un peu avec le feu avant d'y brûler.


Alors elle l'observe, les flatteries la touchent ( c'est sincère ! ). Mais Mina faisait la différence entre ces sentiments agréables, et l'échec qu'il peinait à devenir. Pour lui faire comprendre, elle doit lui planter ça dans le sang. Alors elle rompt les distances, impose sa présence dans sa bulle à lui quand elle quitte son sofa pour rejoindre le sien. Pour parler dans le ton des confidences. Comme si elle voulait ton bien, que ça reste entre vous.

Ca fait longtemps qu'elle l'appelle pour la pluie et le soleil, sans savoir s'il sera attaqué ou caressé. Elle fait mine d'hocher la tête, pose sa tasse sur la table basse, et s'accoude à ses cuisses, comme pour essayer de le comprendre. " That's a good point ! But there is so much more.. Next time, you'll go with one of your teammate, not a TV Star, ok ? As a Ten, you can refuse, you're not nobody. " qu'il utilise un peu de son trône. Elle veut capter son attention, perce encore son intimité quand ses doigts s'élèvent pour replacer quelques mèches brunes et trouver son regard. " You were trending on Twitter this night, I'm glad. Nobody seemed to notice you had Nova to work properly. " et le sourire qui pourtant n'avait pas changé se refroidit. Un rappel à sa réalité à lui dont elle connaît les secrets.

Qu'il en soit patin, marionnette aux fils distordus entre ses doigts habiles, jeu de la tour infernale, elle pourrait en être plus cruelle, mais en savoir les secrets suffit pour le faire marcher droit et tomber dans ses filets aux moments opportuns. Il n'en ferait jamais autrement, ne cherchant jamais à la contrarier, même quand la tête part en vrille. Cataclysme de tous les côtés.

(Play a little more)

Lui en laisser la chance de s'approcher, sans rien dire, tomber sous la loupe, il ne reste que des naufrages sur son visage, des épaves du siège de cette nuit, la fatigue, les mensonges qu'il ne cache jamais entre ses murs. Il s'attend au pire, prêt à prendre les coups et les remarques, il en perd peut-être même un peu d'hauteur, s'enfonçant entre les coussins. En voir les doigts s'approcher, sourire presque triste qu'il n'en utilise presque plus son statut pour en refuser, être toujours aimé par eux, tout contrôler pour ne pas tomber dans l'oubli. «Don't you get tired of reminding me of this kind of thing?» D'une tête qui s'incline sur le côté, crochetant mèche sombre de la belle, enroulant celle-ci contre la phalange.
D'une patience presque à toute épreuve.
Folie rabattuepar la réalité.

Grimace sur ses traits, corps qui se redresse, en relâche la chevelure, déviant le regard. «They didn't notice and that's all that matters.» Corps qui tangue vers elle, en surplombe presque la silhouette. «And that's what you want...no ?» Qu'ils en échangent des regards, duel, jeu terrible, il avait tant à perdre.

C'est comme une maladie Mina, elle s'infiltre, dégueulasse les organes, la personne parce qu'elle a été trop imprudente. Elle se demande quand est-ce qu'il se décidera à fuir. Ou alors, quand est-ce qu'il comprendra qu'il était censé avoir le pouvoir malgré tout ce qu'elle laisse croire. Après tout, rien ne protège Mina, elle n'a que son coeur, sa tête, et ses idées noires.


Ses yeux dérivent lentement sur ses doigts aventuriers, elle n'en fait rien et ne le repousse pas. Elle sourit même ! Il n'y a rien à craindre d'elle après tout, elle est inoffensive. C'est en miroir qu'elle copie ses airs attristée avant d'hocher la tête.

" Well, yes... But it feels like I always have to you know ? " parce que c'est jamais assez bien pour elle. Éternelle insatisfaite, elle est toujours affamée. Sa main retombe paresseusement sur sa cuisse. " I don't want you with that girl anymore. " et elle sourit, à vouloir décider de tout jusqu'à à qui il prend le temps de parler.


Et elle le suit, lui laisse le privilège de son ombre qui l'efface elle. ( Levi tu vois, t'es pas non plus impuissant ) Son sourire se crispe presque, et son espèce de joie de vivre se perd un peu. Ce n'est pas qu'elle déteste ce sujet, c'est que ça l'agace, la manière dont Levi essaye de se donner raison pour ses propres défauts.

" Of course, if you're caught taking that.. Well you know how it'll end !" ( et elle veut pas te perdre ) on ne garde pas ceux qui se montrent ouvertement trop faibles. " Do you still have some of that ? " et elle n'attend pas sa réponse quand sa main se balade sur son propre corps et sans le faire attendre, sors du décolleté de sa robe ce petit sachet en plastique bien connu contenant quelques comprimés. Elle le balance sur la table basse. " I hope one day you won't need that anymore, it starts getting annoying Levi. "

Il en deviendrait esclave par crainte, terreur qui en dépasse les nocturnes pour l'attraper à même le soleil. Monstre dégoulinant qui poursuit à chaque instant, chaque heure, peur de chuter, de s'éclater et n'être que poussière à leurs yeux. Alors il lui laisse de la hauteur, comme elle le souhaite, vipère douée dont il en calcule pourtant chaque geste, reine qui en mélange chaud et froid, en laisse s'approcher comme elle menace.
Il en reste pourtant à genoux.

Ordre de plus ou de moins. «As you want, your wish is my command, but she seems obsess with me .» Qu'il est beau de croire qu'ils sont aussi émerveillés en sa présence, charisme détruisant tout, les rétines jusqu'aux myocardes malheureux. D'une puissance passagère, il n'en relâche pas l'ombre qui s'impose au-dessus d'elle, resserrant toujours plus fort le sofa d'une main. ((Je n'ai pas l'intention de partir)) Maitre de ses mondes.  «I don't know the definition of end.»


Des prunelles qui en ravalent difficilement la surprise, l'oeillade curieuse de ses doigts qui se baladent avec agilité, il n'en dévie pas le regard. Pathétique comme il le sera toujours, toile tissée. Saint Graal balancée vulgairement, il en pince les lèvres et ne se détache d'elle qu'une fois un index ayant frôlée la joue. Rattrapant, la faiblesse, dissimulant dans une poche de malheur. Ça colle à la peau. Plus fort que la colle forte. La gangrène. «I have everything under control.»

Idiot.
À vouloir se convaincre toujours du plus grand mensonge existant. «But i'm touched that you worry for me. » Sourire qu'il oserait une fois de trop, rictus presque arrogant. «And who's will make you coffee if i'm not there.» Se cachant derrière une banalité qui ne lui aurait même pas effleuré l'esprit, pour se convaincre toujours un peu plus, s'enfoncer. En faire voler les doigts, voler une gorgée de café dans sa propre tasse préparée avec soin.

C'est qu'elle a cette impression débordante de le contrôler, cette sensation étourdissante de l'avoir lui comme les autres, juste au creux de sa main. Est-ce que c'était si facile que ça, de jouer avec les tout puissants ?

( and you'll stay
the loneliest )

C'est marrant, la manière dont il pense que tout se déroule comme prévu, qu'il puisse encore cacher ses failles si longtemps. Ses yeux analysent chacun de ses mouvements, la manière dont il ne réfléchit pas plus que ça quand il récupèrent le sachet, et son assurance déséquilibrée.

" I'll make you know it if you're too reckless, don't worry. " elle l'assure dans un sourire. Elle se redresse pour reprendre sa posture, dos droit, mains sur ses genoux. Elle a a abandonné son café mais ses mots suffisent à poser ses yeux sur sa tasse. " You're right.. The Void would rather kill me than doing it. " c'est qu'elle pourrait presque rire ! Inconsciente des dangers qui l'entourent quand Mina se croit toute puissante. Elle finit par se lever. " That's why you have to keep being a good boy, right ? " mais ça,
elle n'en doutait pas.