nonsense. (nathan)

“perfection,
c’était important pour maelynn, peut-être trop important. elle qui avait pris tout son temps pour se faire belle, pour être bien maquillée et pour être à la hauteur. la hauteur de quoi d’ailleurs ? des autres ? du gala ? de yuri ? ô, elle qui était une yuri miniature, à agir comme une petite princesse, chose qu’elle n’était pas et qu’elle ne saura jamais. à saluer tout le monde, sans exception. se faire bien voir, toujours être le centre de l’attention, ô, qu’est-ce que les grands parents en seront fiers de la voir ainsi, dans la cour des grands, elle qui n’était qu’une rang c, qu’une vulgaire rang c.

centre de l’attention,
elle ne l’était aucunement, en prenant que quelques secondes, au grand maximum, quelques minutes aux personnes qu’elle côtoyait. éternelle enfant solitaire, ce monde, elle n’y appartenait pas, pas encore, elle n’était que fausse, après tout. et voilà qu’elle croise nathan, un ami de longue date qui avait fini par l’ignorer car il était plus haut qu’elle dans cette fichue hiérarchie. à penser qu’il n’allait pas l’ignorer cette fois-ci, pas devant toutes ces personnes, il n’oserait pas n’est-ce pas ? et un pic de douleur se faisait sentir dans son cœur. il. l’avait. ignorée. aucune réponse, aucun sourire, rien. r i e n.

trop,
c’était la goutte d’eau de trop. le vase avait débordé. maelynn en avait marre. eux qui étaient réellement amis quand ils étaient encore trainees, elle qui l’aimait réellement, à le considérer comme un vrai ami mais si tout ça n’était pas réciproque ? si tout ça n’était qu’un mensonge depuis le début ? et ça ne passera pas.
ça ne passera pas du tout.
à en venir lui attraper le bras pour le retenir,
"nathan, il faut qu’on parle. maintenant."
ton froid, visage fermé. elle voulait comprendre, comprendre ce qu’elle avait fait de mal, ce qu’elle manquait, pourquoi ils n’étaient plus amis, est-ce que c’était réellement qu’une question d’égo ? ou c’était qu’elle lui faisait honte.
elle voulait juste connaître le fin mot de l’histoire, pour ne plus avoir mal, plus mettre, elle aussi, fin à cette longue amitié.

outfit ,, ft. @seo nathan

“illusions scintillantes,
chaque sourire faussé, chaque verre de champagne versé, chaque rire forcé.
habituelles façades auxquelles il n'était que trop familier.
car ça ne change jamais, au fond.
y'a que le décor qui varie, bien que le luxe demeure pièce maîtresse du tableau illusoire.
y'a les corps qui occupent l'espace, ce qu'ils représentent.
chacun son statut, chacun son pouvoir, chacun sa place.

et l'insatisfaction gronde,
l'insatisfaction qui continue à empoisonner le myocarde.
de ces récits cruels, ceux qui lui répètent incessamment qu'il n'est pas à la hauteur, qu'il est toujours loin de l'être, et qu'il ne le sera sans doute jamais.
le besoin de briller, à ne se sentir exister que lorsque les regards sont braqués sur lui. d'une reconnaissance si fugace.
chercher à prouver son potentiel, à prouver sa force, à prouver son existence.
chercher la validation qui vient un instant calmer la jalousie, celle qui détériore les sentimentales.

fuir,
fuir le regard insistant de la jeune poupée.
ce même regard qui lui rappelle certaines faiblesses longuement enterrées.
fuir le rappel de son propre égoïsme,
cruel.
injuste.
lâche.
continuer ses discussions sans grand intérêt, à jouer de son charme comme il savait si bien le faire. flatteries et compliments pertinents, anecdotes drôles, rires décontractés - comme il passe pour le jeune homme de rêves, sans se douter des cauchemardesques qui animent les veines.

fuir,
jusqu'à ce que sa présence vienne s'imposer.
le contact physique qui le fait légèrement sursauter,
inattendu.
plus le choix, lorsque l'ancienne amie se tient devant lui, détermination glaciale dans les pupilles.
l'agacement qu'il camoufle avec un petit sourire, et son bras qu'il retire doucement avant de lui serrer la main.
conversation interrompue, le besoin de faire bonne figure qui prime sur celui de la repousser, de laisser l'irritation prendre le dessus.

"maelynn, quelle surprise. je ne t'avais pas reconnue. veuillez nous excuser."
mensonges murmurés d'une fluidité professionnelle,
et il la guide enfin loin de la foule,
vers le balcon où l'air frais contraste avec les flammes dans le sang.

puis le masque tombe,
le sourire qui s'efface et le sourcil qu'il hausse en guise d'accusation.
"je peux savoir ce qu'il te prend à venir m'aborder de cette façon?"

outfit ,, ft. @rhee maelynn

“à en jouer la parfaite princesse,
pour yuri,
pour sa famille,
pour le monde,
mais jamais pour elle.

à essayer d’être plus ce qu’elle n’était, petite gamine dans la cour des grands, c’était réellement à se demander ce qu’elle faisait là, comment elle avait fait pour se retrouver là. à errer jusqu’à se retrouver devant l’homme qui était autrefois un de ses amis chers, celui avec qui elle avait passé beaucoup de temps, assez de temps pour le connaître par cœur. mais elle ne le reconnaissait plus, lui qui l’ignorait tout bonnement alors elle l’avait arrêté, froidement et il avait fini par l’entraîner dans un endroit calme.

et la colère n’était pas redescendue, à en être décidé à régler cette histoire une bonne fin pour toute, à mettre un point à cette relation, pour toujours. " parce que j’ai plus le droit de t’aborder ? parce que ça te va de m’ignorer comme si j’étais une inconnue ? " à en avoir le point serré, est-ce que nathan ne souffrait pas autant qu’elle ? est-ce qu’elle était la seule à souffrir comme une idiote ? ô maelynn, idiote tu étais, faible, tu l’étais aussi et tu le seras aussi. à tout donner aux autres, qu’est-ce qu’il restait pour toi au final ? rien, r i e n, juste de la douleur et des pleurs. " j’imagine que toi ça te va cette situation, celle où on est plus pote et que tu m'envoies chier. je te reconnais même plus, c’est ton ego qui t’es monté au cerveau ? Môsieur est devenu trop populaire pour Maelynn la looseuse ? " non, elle n’allait pas le laisser partir comme ça, non, elle n’allait plus être la seule à souffrir dans cette situation. il fallait bien rendre à césar ce qui était à césar.

outfit ,, ft. @seo nathan