lil' freaks ((sini))

une autre journée à rien faire, ah quelle vie. si on lui avait dit que la vie de trainee se résumait à 90% d'attente et 10% de faire enfin quelque chose de sa vie, peut-être qu'elle aurait préféré la prison. mais telle était la vie qu'elle avait promis d'avoir afin d'un jour atteindre le trône. pour le moment elle supportait de devoir rester aux côtés de pitoyable soi-disant futurs héros, à attendre que son rang lui soit enfin donner, que le monde entier n'est plus autant peur de l'idée qu'elle décide de causer une pandémie. elle n'y pensait pas. pas encore. corps affalé contre un mur de cette gigantesque tour appartenant à l'agence athena, la brune jugeait chaque personne qui croisait son regard instantanément, qu'ils lui soit "supérieurs" ou non. son regard en disait long, elle n'avait aucun intérêt pour leur existence. ils pouvaient respirer ou non, elle n'en penserait pas des moindre.

puis apparut devant ses beaux petits yeux un corps qu'elle reconnaissait, un visage qu'elle ne pouvait toujours pas voir, mais un corps, une démarche, une façon de se tenir qui était reconnaissable. peut-être qu'elle avait dû déjà le voir un jour, dans une salle où tous les idiots de trainee étaient réunis pour la énième fois. pourquoi l'avait-elle reconnu lui ? elle se souvenait de ses capacités, et l'utilisation, le but, le résultat, cela l'avait amusé. elle ne pensait pas voir une personne avec un pouvoir plus sombre que le sien et pourtant, il existait, ici à probablement cacher des énormes traces de coupures sur dieu seul sait quelle zone du corps. « yah euh... merde c'est quoi ton nom. » et voilà pourquoi woni n'était pas très appréciée. une mémoire qui est très sélective, elle ne retenait jamais une seule personne si elle n'en voyait pas l'utilité. en l'occurance, son pouvoir avait retenu son attention, pas la personne derrière ce pouvoir. « toi là, tu t'appelles comment déjà ? je sais que je t'ai vu mais j'ai pas du écouter quand tu l'as dis une fois. » elle annonçait au moins les couleurs, à ne pas vouloir se cacher, ne pas vouloir être une autre personne devant des inconnus. jamais elle ne changerait pour les autres.

« dis moi qu'ils t'ont appelé pour un entraînement ou autre chose, parce que c'est chiant d'attendre de faire quelque chose.  » et pourtant elle priait d'avoir une personne avec qui parlait. une preuve qu'elle n'était pas si sombre qu'elle prétendait, qu'elle aussi voulait une personne à ses côtés parfois, juste le temps de l'occuper, de faire passer le temps. et elle avait choisi lui, peu importe qui il puisse être.

siyun,
ô siyun était un enfant sage qui écoutait les ordres venant de plus haut, que ce soit ceux d’athena ou bien ceux de sa mère. à toujours en jouer le parfait enfant,
ô qu’est-ce qu’hayes en avait m a r r e.

à attendre sagement que les autres recrues viennent, solitude qu’il embrasse pleinement, qu'est-ce qu'il en trouvait le confort. à s’en perdre dans ses songes, pour en être tiré rapidement. voix qu'il ne connaissait pas qui essayait de l’interpeller, à s’en retourner pour lui faire face.  « salut ! moi c’est siyun ! kim siyun, et toi ? c’est pas.. won.. woni ? désolé je suis un peu nul avec les noms. » à en avoir appris par cœur les personnes qui étaient chères à siyun, hayes avait aucune volonté d’en apprendre d'autres, surtout pas ceux qui n’allaient pas rester.

et si la fille qui se trouvait devant lui s'attendait à un entraînement, siyun lui attendait juste qu'il soit relâché rapidement, tout pour retourner à son occupation première, peindre, peindre jusqu'à la fin de la nuit. « j’pense pas, ils m'ont juste dit d’attendre ici donc.. si ça se trouve on attend pour rien. »  attendre pour rien, siyun en avait l’habitude, à toujours attendre les autres, les prochaines consignes qui lui seront données, impossibilité pour lui de penser de par lui-même car siyun n'était pas lui, siyun n'était qu'un rôle à jouer, un personnage fictif dont il fallait insuffler la vie, rien de plus, rien de moins.