Seth & Divinity

Il y’a des jours comme ça tu as pas envie de te lever, un mauvais présentiment, une mauvaise rencontre tel une souris cachée sous ton lit. Soki n’avait rien vu venir, rien ne présageait à la pire rencontre de son existence. Depuis le début de son aventure elle brillait par son charisme admirable et ses formes généreuses, il faut bien l’avouer Soki fait tourner les têtes ( et non pas les serviettes ) mais tout était différent maintenant qu’elle savait qu’il était là. Coup bas de la production ou coup de bus allez savoir le fait est qu’elle est furieuse et qu’elle ne se prive pas de le faire remarquer à tout le monde. Après avoir déversé son seum au confessionnal elle tombe nez à nez avec l’homme qu’elle aurait bien voulu oublier. Sourire charmeur, insolence inné et surement un boxer Calvino Klein trop serré elle le connait bien trop par cœur. « Viens ici toi » dit-elle en attrapant par le tee-shirt le tirant vers une pièce random ou ils pourraient être au calme histoire de discuter. « C’est pas la peine de faire la malin avec moi, tu fais ton cinéma mais c’est ridicule ? Tu es ridicule » Elle le détaille de haut en bas le problème c’est qu’il est beau mais en même temps elle ne serait jamais sortie avec un moche. « Ok tu as 50 secondes pour avoir une bonne raison d’être là, tu as déjà perdu 15 secondes parce que tu portes ton tee-shirt ridicule que je déteste et… » elle plisse le nez reconnaissant une odeur qu’elle connait bien « Je rêve ou tu sens mon soin pour les cheveux ? OMG » Quelqu’un ne passera pas la soirée si ça continue et ça ne sera pas elle et ses injections.

Il a toujours le mot pour rire, malheureusement pour lui ce n’est pas drôle, elle n’esquisse même pas un sourire, ses cheveux sont parfait comme à l’habitude, après tout qui est-il pour juger lui ?  « Tu es coiffeur ou ça se passe comment ? Occupe toi déjà de tes cheveux et surtout de cet horrible bouton que je vois, chéri y’a du laisser-aller »  Qui est la maintenant pour lui éclater ses boutons ? Elle l’observe toucher à tout, elle le connait assez bien pour savoir que son comportement et celui d’un homme nerveux après tout se retrouver en face de l’ex-femme de sa vie n’a rien de banale « Arrête de gesticuler et de brailler comme ça je ne comprends rien à ce que tu dis.. tu me donnes mal à la tête » Ou alors ce sont les cocktails qu’elle s’est enfilée dans l’espoir d’oublier son horrible présence. « Trouver l’amour ? Toi ? Laisse moi rire. A part ton propre reflet dans le miroir qu’est-ce que tu es capable d’aimer ? »   Soki balance, fut-un temps il l’aimait elle du moins c’est ce qu’il disait alors est-ce vraiment le cas au final ?  «  Tu te contredis, tu dis que tu ne viens pas pour moi et pourtant tu dis également que tu viens pour casser mon délire. Décide toi un peu Nahil »  elle soupire se rapprochant un peu de lui il faut bien avouer que la pièce n’est pas très grande. « Je sais que tu es ici pour moi et pour rien d’autre. Tu veux te venger, me pourrir la vie ou que sais-je mais il fallait pas te donner autant de peine tu es mon fan ou quoi ? » A sniffer de l’adoucissant comme si il était lui-même la machine à laver.  « Tu es pathétique, mais tu me fais de la peine après aussi. Je trouverai presque mignon que tu ai fait tout ça pour me retrouver. keep going ma vie, je te donne 1 pour l’effort mais tu es vraiment habillé comme un clochard par contre »  Le regard mauvais elle ne peut s’empêcher de se dire qu’il est ridicule, énervant et qu’il pue l’eau de mer

Soki le savait depuis le moment ou elle avait posé les yeux sur cette île, les échanges n’allaient pas être cordiaux, après tout comment pouvait-il en être autrement on ne peut pas dire qu’ils c’étaient quittés en bon terme l’un et l’autre. Elle s’attendait tout de même à un peu plus de maturité du sportif qui semblait plutôt occupé à faire semblant de ne pas être touché par sa présence. Nahil a toujours été un beau parleur, beau certes mais beaucoup trop bavard. Mais on ne peut pas dire qu’il avait tord pour une fois, elle ne l’écoutait pas du tout parler.  « Non tu as raison je ne t’écoute pas déjà parce que ça ne m’intéresse pas, et puis parce que 90% ton adorable petite bouche ne dit que des conneries » elle en avait écouté en plus des conneries de sa part, des blagues absolument pas drôle et possiblement douteuse mais fut un temps ça pouvait la faire rire, maintenant plus du tout.
Elle ne pouvait nier encore qu’il avait peut être raison sur un autre point, est-elle capable d’aimer quelqu’un d’autre qu’elle-même ? Elle avait essayé pourtant oh ça oui elle avait essayé mais peut-être pas assez fort ? Ou à contrario peut être ne s’aimait-elle pas suffisamment pour se laisser aimer davantage mais ça c’est une toute autre histoire qui finira dans les oreilles de son psy rémunéré bien plus que de raison. « Oh arrête de jouer les innocents 5 secondes cette émission elle est faite pour quoi ? Des pulls en tricots ? Ramasser des fleurs dans un champ ? Tu sais très bien ce que je suis venue faire ici » Il le sait même plus qu’elle-même, car depuis le début elle ne semble même pas faire tout ce qu’elle avait prévu de faire. « Je suis certaine que tu saurais parfaitement faire, mais tu te souviens que si je tombe mon cœur , je t’entraine avec moi » à la vie à la mort après tout Soki ne coulera jamais sans avoir livré bataille. Il a beau être insolent elle n’a pas peur, parce qu’elle sait jouer mieux que personne et surtout avec lui. « Bien écoute maintenant que tu es ici il y’a deux solutions, soit on s’ignore mutuellement chacun fait sa vie et tu te contente de mater mon cul discrètement soit on joue mais tu prends le risque de perdre » dit-elle en se rapprochement un peu trop de lui, si il y’a bien une chose qu’elle ne connait pas avec lui c’est les limites. « Alors dis-moi, tu es d’humeur joueur ou d’humeur lâche ? » Car l’un ou l’autre ( et l’un dans l’autre) Soki elle, à bien envie de s’amuser un peu.

Sur la liste des choses que Soki n’aimait pas faire, il y’avait bien évidement en tête de liste perdre la face devant Nahil. Il avait le don extrême de la rendre folle et cela dans tous les sens du terme, mais il avait également le don étrange et extrêmes rare de calmer ses colères grâce à ses paroles toujours bien trouvée et son sens de la répartie. Bien qu’il puisse critiquer il y’a une chose dont on ne doutera vraiment jamais, Soki ne s’ennuyait jamais avec lui.  « Arrête un peu de mentir,  tu y tiens à ta réputation peut être pas autant que moi mais elle te sert bien non ta réputation pour avoir tes burger gratuits ? »   Nahil ne pouvait mentir il aimait la célébrité mais pas autant qu’elle c’est certain, personne ne pouvait aimer ça autant que Soki. « Tu aimais aussi ma célébrité, ce n’est pas pour rien que tu es tombé amoureux de moi » elle insiste sur le tu es et non sur tu étais car elle le sait bien que rien n’est passé encore ( ou elle aime se le dire aussi au choix)

Elle pousse un crie de surprise lorsqu’il la soulève sur la machine à laver, c’était improvisé mais c’était du Nahil tout craché, le nombre de fois qu’il l’avait collé dans un coin juste pour l’embrasser car la saveur de ses lèvres et de son gloss à la fraise  « lui manquait » était incalculable. Il savait qu’’elle aimait ça, elle savait qu’il en était faire.  Elle serre un peu les jambes contre lui cherchant à l’attirer vers elle encore plus, réduire cette distance quasi inexistante pour le coup.  « Je n’ai jamais été une lâche et je n’ai jamais rien perdu » Dit-elle d’un air fière avançant sa main vers lui touchant délicatement son visage du bout des doigts  « sauf toi »  c’était peut être la première fois qu’elle l’avouait un peu ou qu’elle exprimait une forme de mélancholie. De son pouvoir si flatteur elle s’amusa à lui envoyer une vague de plaisir dans le corps, lui rappelant à quel point le contact de Soki pouvait être enivrant. Son doigt s’amuser à caresser ses lèvres qu’elle connaissait tant avant de rapprocher son visage du sien  « Demain, emmène moï faire du bateau »  ce n’était même plus une demande mais un ordre.

Le jeu était  dangereux, mais assez délectable il fallait bien l’avouer. Nahil avait quelque chose de différent, une forme d’audace qu’elle ne lui avait pas vue depuis longtemps. Nahil avait été celui qui l’avait remarquée en premier. De son côté, elle, Soki, ne se voyait pas dans quelque chose de sérieux, puis elle s’était prise elle-même au jeu des sentiments. Elle n’avait pas spécialement cherché à tomber amoureuse, c’était arrivé comme ça, en même temps que les fleurs qu’il lui faisait livrer. Mais les fleurs se fanent, et l’amour avec. Soki ne savait pas aimer et se faire aimer, c’était triste, mais c’était ainsi.

Soki n’était peut-être pas celle qu’il lui fallait.

Jolie menteuse, celle qui prétend ne rien ressentir en le renvoyant ainsi, tout sourire devant elle. Aurait-elle préféré qu’il continue à être malheureux ? Satisfaction un peu perverse de lui avoir brisé le cœur, car cela voulait dire que c’était à elle (uniquement à elle). Assise sur la machine à laver, lui entre ses jambes, elle ne pouvait non plus nier l’étincelle toujours présente, l’envie de franchir les limites de l’indécence. Et si Nahil était joueur, Soki le serait encore plus. « C’est vrai, tu n’es pas obligé de le faire, mais tu ne me feras pas croire que tu n’en as pas envie »   dit-elle amusée, les yeux à moitié clos. La froideur de son ex contrastait avec la légèreté de Soki. « Chéri, toi, moi, un bateau, l’eau cristalline et rien d’autre. Aucun problème, cela aurait pu nous permettre de parler... »  Elle prend son air boudeur, celui que Nahil a toujours aimé. Ses doigts viennent se poser sous son menton pour le forcer à tourner la tête, visage bien trop proche pour n’être que de simples paroles. « C’est dommage, je vais devoir demander à quelqu’un d’autre de m’accompagner alors. »  L'air innocente, elle hausse les épaules, mais n’augmente pas pour autant la distance entre eux. « Je ne sais pas ce que tu cherches à prouver en me disant non comme ça, mais tu finiras par le regretter. »  Ses doigts finissent de dessiner le contour de sa mâchoire, remontant derrière son cou jusqu’à la naissance de ses cheveux. « Je pense qu’on n’a plus rien à se dire, alors amuse-toi bien sur cette île avec tes pétasses random qui ne m’arrivent pas à la cheville. » , dit-elle en rapprochant ses lèvres des siennes. « Et quand tu seras en date avec l’une d’entre elles, souviens-toi de ça... de ce que tu as refusé... »  Elle pousse de sa main son visage vers le sien, venant à peine effleurer ses lèvres des siennes, à peine pour profiter mais assez pour se souvenir du goût de leurs baisers. « Maintenant, dégage de là et fous-moi la paix »  dit-elle en le poussant brusquement pour descendre de la machine à laver.

Clap de fin.
Match nul. 
Balle au centre.