Marée haute ♡ SEAL

L'amour a des nuances qu'il ne connaît que trop bien,
Emporté par les vagues.

Dans cet océan sans fin, Bai est une sirène qui n'a cessé de chanter pour le mener à elle - Le charmer, le faire tomber dans ces bras, car il n'est qu'un homme. Faible pour celle qui fait battre son coeur, malgré les frontière, les interdits de leur relation, il s'imagine toujours à ses côtés jusqu'à la fin de ses jours - une bague à leur doigt.
Il s'imagine lui offrir le monde, et toutes les constellations du cosmo.
Il s'imagine paisible, auprès de la plus belle fleur qu'elle est.
Elle est gravée dans son coeur, comme sur sa peau, Bai, pour qui il ferait le tour du monde, pour la retrouver, se noyer une fois de plus dans son odeur qui creuse un manque dans sa poitrine.
Car les mois sont difficiles, quand elle n'est pas là - c'est pourtant si facile pour lui de sauter dans le premier avion, de tout délégué à son assistant, pour quelques heures, quelques jours à peine. Il sera vite de retour, n'aime pas laisser son travail à d'autres, sauf quand il s'agit d'elle.

La silhouette se presse dans les couloirs interminables de l'aéroport, jusqu'au taxi qui l'attend où il s'engouffre - espère ne pas avoir mis trop de temps à venir, la jambe tremblante de stresse, il se mord la lèvre inférieur jusqu'à arriver devant l'hôtel, gonfle déjà le poitrail alors qu'il y entre, esquive les fans en folie qui attendent, évite quelques insultes quand d'autres s'écrasent dans ses tympans - garçon qui entre dans le bâtiment avec un bouquet à la main, et ils savent tous pour qui il est destiné.
Dans l'ascenseur, il remet correctement ses vêtements, dans le couloir, il jette un coup d'oeil à sa montre, pas habitué au décalage horaire, des cernes sur son visage doré par le soleil qui se montre ici. Et il toque, à cette porte, là où sa princesse est, où sa perle se cache, quand elle s'ennuie, il a le coeur qui frappe contre sa poitrine, il pose une main dessus comme pour lui dire de se calmer - que tout va bien. Mauvais pressentiment. Il aimerait parfois chasser son pouvoir, le retirer de son esprit - fardeau qui pèse, qu'il tente toujours d'oublier.

T'es pathétique
À n'en être qu'une faiblesse bien réelle d'un pouvoir qui gruge jusqu'à la moelle. À ne pas savoir attendre, cette solitude qui ronge à ne plus rien laisser derrière. Marionnette de cette folie, elle en connaissait bien la douleur. Sentiment de dégoût envers soi-même. Larmes de rage après quelques caresses. Un sentiment de revivre, pour un sentiment de vide tout aussi précipité.
Et ce sentiment de trahison.
Plus fort que tout.
Plus violent à écorcher aux lames affutées.
De ne pas avoir su l'attendre, lui avoir fait croire qu'il pourrait bien en être l'élue si elle n'était pas qu'un échec, persuadée qu'elle ne mériterait jamais tout ce qu'il était, imaginer ses traits s'affaisser malgré un égo certain, car il pouvait en connaitre les peines, sirène devenue faucheuse sans gêne.

What should be over burrowed under my skin
In heart-stopping waves of hurt

De ces draps froissés, chevelure encore dans tous ses états, preuve des crimes qu'elle n'arrivait même plus à dissimuler, connaissant ses fautes qu'elle aurait aimées cachées dans un élan naif, gamine au quart de siècle qui aimerait encore connaitre les instants jeunes. Et les coups sonores sur le bois, son arrivée chantée, elle fonce quand même vers la porte, pieds qui s'arrêtent en plein milieu de la chambre, estomac troué, noué, statue de verre jusqu'à frotter la plante des pieds jusqu'à la poignée.
Trop beau pour ce monde.
Des fleurs si belles.
Cadeau des cieux.
Jian pardonne-moi d'être parfois si misérable.
Contre toutes les interdictions, culpabilité intransigeante, elle s'en accroche au cou, à prendre les lèvres dans un baiser démesuré, vital empli de désespoir, en chercher l'amour, toute l'enfance saline, la mer pour n'en être plus jamais diablesse. Mots impossibles à trouver pour un manque réel dès qu'il disparaissait

L'amour a des nuances qu'il ne connaît que trop bien,
Emporté par les vagues.

Et ils pourraient se noyer ensemble, dans un océan d'amour comme de désespoir. Il ne trouverait la paix, qu'à ses côtés où l'air est plus doux - où tout n'est pas que nécrose, car quand ses yeux se posent sur le monde, il n'y a rien d'autre que la noirceur ! Ces mains sales qui veulent les souiller, s'approprier ces âmes plus que tout - Ils ne sont que des objets, et Bai est le plus beau d'entre eux, un bijou qu'il ne veut pas partager.
Il épouse ses lèvres comme ses courbes, dans ses rêves comme contre les draps souillés de leur amour - mais il ne lui appartient pas, et ça reste amer dans son coeur, dans le fond de sa gorge, boule qui n'arrive pas à sortir, pas à s'exprimer - quand est ce que tu auras ce putain de courage, Jian.

Et elle est là, Bai, sa Bai, sa reine, impératrice de tout son monde, il a tant à donner, pourtant il n'offre qu'à elle, quand elle se plonge contre lui, enroule ses bras autour de son cou alors que les siens, se referment autour de sa taille, il enfouie son nez dans son cou, inspire son odeur alors que son sourire est éternel sur ses lèvres, d'ordinaire malicieuses. I missed you soooo much... A peine murmuré, que les belles sont déjà prisonnières des pulpeuses de la belle, il resserre leur étreinte, union céleste, il y a le sel de la mer, sur ces peaux, il y a un peu de sable entre les ongles, ils n'ont jamais cessé d'être ces gosses qui courraient sur les rives. Il reprend sa respiration, décolle leurs lèvres alors qu'il colle son front au sien, rouvre les yeux pour l'admirer - sa nymphe. You're such a mess, did you just wake up? Qu'il demande, l'innocence dans l'esprit alors qu'il dépose un énième baiser sur ses joues, un sur chacune. Il ramène le bouquet sous le nez de la jeune femme, alors qu'il tient toujours sa taille - l'attirant à l'intérieur. D'you like them? I loved them when i saw them. D'un regard dans le fond de la chambre - il cherche de quoi mettre les fleurs dans l'eau, un vase, même un verre, ça ferait l'affaire et ça reste accroché aux draps défaits, aux vêtements sur le sol, dans le coin de ses yeux, il voit encore la chevelure blonde en bordel - il ne veut pas croire à ce qui lui vient en tête à la seconde où il fait le lien. Non, Bai a sûrement eu un sommeil agité. N'est-ce pas? Were you alone...? Et pourtant la question brûle ses lèvres, assèche sa bouche comme sa gorge - non, il n'aime pas cette sensation au fond de son estomac. Il n'aime pas sentir son coeur se retourner - se gonfler d'égoïsme et de frustration.

S'enfoncer, rien qu'une fois, dans la mer, s'asphyxier juste un peu,en faire brûler les poumons, pour se punir, un instant des différentes conneries puériles. En garder le parfum encore sur sa peau d'un autre et oser le toucher après tout. Quelle audace ! Quelle tristesse d'en oser les crimes, assumer au grand jour. Comment il n'en mériterait rien de tous ces coups de poignard. Fleurs entre les doigts, il n'espérait qu’en caresser le soleil et elle espérait que d'apaiser, ne serait-ce que quelques secondes ce vide considérable. Pouvoir qui ne rimait à rien, ne cessant de le faire flotter près d'elle, mais rien, un vide. Ils étaient plus simples, trainee, loin du monde, loin de leurs regards. Il était plus simple quand aucune âme n'en connaissait le moindre de ses contours, qu'elle n'était beauté cachée près de la mer et joyau d'une famille dont il refusait de se détacher.

Yeah i missed you too.
Jusqu'à se perdre et n'en commettre que douleur. Front dans les parfaites symbioses, sourire des plus beaux, les doigts au creux de sa chevelure, jouant de ses vêtements, de tout ce que lui avait manqué en tout point. «I missed you all the time.» Estomac qui se contracte, se noue, aux noeuds impossibles à démêler, il rentre, il contraste tout ce qu'il en reste des pétales, des baisers qu'on pourrait encore apercevoir sur le grain de peau, peut-être même les doigts, pas les siens. «Oh no i'm...» Qu'il se coupe les mensonges infâmes qu'elle pourrait prononcer malgré elle, incapable d'en arriver là. Pas pour lui. Bai star parfaite aux yeux de ce monde, Athena cachant les trépas, mais pas lui. And I want you right here Portant toute son attention sur les pétales fragiles, en caresser, admirer les couleurs qui en tirait culpabilité plus grande. Cadeau des cieux, du coeur, elle aimerait crier qu'il n'entre jamais dans cette chanson. Mais personne ne décide pour Jian.
Gamin en apparence.
Leader.
Grande tête qui fonce sans penser.
Dans ce qui lui appartient.
Et pourtant ils ne se doivent rien.
Balade solitaire bien réelle, il n'avait jamais connu l'union, mais jalousie en restait dans les coins. Corps qui s'affaisse, se posant dans le lit, tête dissimulée entre les épaules, doigts nerveux sur les mèches. «No...» Pour mettre fin à la torture qui n'en révélerait qu'une autre . Pour arrêter de peindre des aquarelles parfaites. «It's happen sometimes you know...i...» Or maybe all the time. Parce qu'elle ne sait que faire sans un amour trop grand, coeur insatiable, en noyade constante.
((Hate me.))
Quand je n'aime que toi.

Take me to the lakes where all the poets went to die

L'amour a des nuances qu'il ne connaît que trop bien,
Emporté par les vagues.

Elle est injuste, cette putain de vie. Il a tout pour lui, l'argent, l'or, le succès, une carrière, l'ambition et pourtant, au fond de lui - il sait que tout est injuste. Il sait que son coeur est égoïste, ne veut pas se détacher de la perle qui brille le plus dans ce monde. La vie décide le fait tourner en rond, lui donne l'impression qu'il peut lui appartenir, avant que tout se brise, ses rêves d'avenir comme ses espoirs - ça fait mal, pourtant il y revient toujours, n'a jamais réellement le coeur de l'abandonner. Il serait rien sans elle, c'est la vérité - quand elle est si libre, lui ne dépend que de ce lien qui vient unir leur âme.
Et c'est toujours aussi injuste, de comprendre, de voir les draps défaits, admirer cette chevelure en bataille - quand il sait que ce tableau n'est pas son œuvre, et ça le rend horrible à regard.

Douloureux, quand les mots s'ajoutent à ses conclusions. Il a envie de crier, pourtant il sent seulement son battant tomber au sol, dans un bruit de verre, il se brise encore un peu - tout doucement, les fêlures se forment, s'agrandissent pour d'autres - l'envie de vomir dans sa gorge. You... Oh god. Il soupire, passe une main las sur son visage - il recule. Are you kidding me? I just traveled all over the world to see you and you have no problem hooking up with a guy? Et c'est presque ironique - quand ça s'échappe de ses lèvres, quand ça éclate dans son coeur ! Il fronce les sourcils, ferme les poings. Oh son regard n'est plus aussi doux - pourtant loin d'être dur, seulement triste - un peu détruit. What am i to you? A joke Bai? A puppet? For fuck's sake Bai! A random guy? Just because your were bored? Oh im soooo sorry, maybe i took too much time? Cause i can't tell to the fucking pilot to hurry 'cause Fang Bai is bored, and if I don't arrive quickly enough, she'll fuck with a nugu! Il lâche ses affaires sur le sol, tire une chaise qui traîne dans la chambre pour s'y affaler, posant un coude sur la petite table, sa mère qui s'y éfondre alors que son visage se ferme - tout comme ses paupières. I don't know why i am here. Qu'il chuchote, perdant pied soudainement dans cette réalité - il aurait dû écouter son pressentiment - il le savait, et pourtant, ça fait toujours aussi mal.

Qu'est-ce que t'es stupide.
Horrible quand tu t'y mets.
À ne pas être ce soleil tant dégagé.

Devenant lame, elle aussi par instant pour toutes ces faiblesses que les fans ne voyaient jamais. Marionnettes de tous leurs bras, de leurs baisers, des folies sur leurs peaux qu'elle n'aimerait que caresser. Et elle ne s'en satisferait pourtant d'un seul homme. Jian maitre des secrets, maitre de toute d'une vie qui en connaissait tous les bonheurs pour lui en donner dès qu'elle en avait besoin.
Et toi Bai.
Elle se noyait dans ses larmes, dans ses folies de devoir se sentir complète rien qu'une seule fois et d'en regretter aussitôt. Tromperie bien réelle, même sans liaison au grand jour, elle lui appartenait depuis toujours, depuis les dessins dans le sable, les baignades dans l'eau salée, du moment qu'il l'avait pour la première fois.

I think I've seen this film before
And I didn't like the ending

Ne tardant pas à arriver les reproches qui tombent comme des cordes. Injustice des plus grandes, faute de temps, aucune chance laissée derrière. Comme elle avait été cruelle.


Château de cartes, s'envolant au vent d'un coup, il en tombe aussi vite, ça craque de partout, si sonore, les sons dans les poitrines et dans toute la pièce. Il ne lui reste qu'à secouer la tête vivement, crâne qui ne pourrait pas plus s'enfoncer dans les épaules, terreur sur les prunelles. «I know, i know i'm so stupid jian. .» Ne trouvant qu'une solution, misérable, n'en essayerait pas le sang des conneries commises. À genoux, elle se pose au sol, enroulant ses bras autour de ses jambes, cherchant ce regard blessé, un désespoir, dans un pouvoir qui s'anime aussi, les papillons dorés qui ne seraient jamais assez pour en convaincre l'homme blessé.  «I never wanted to hurt you...it's just...» Aucune excuse valable, juste des larmes sur ce visage de poupée démunie par ses propres folies et conneries. «You here because i need you, you need me, we need us.»

L'amour a des nuances qu'il ne connaît que trop bien,
Emporté par les vagues.

Et la mer s'agite, les vagues frappent contre les rochers, le sable se perdant dans les courants salés, la tempête gronde dans les cieux - comme dans ses entrailles. Il sent l'orage se frayer un chemin dans ses veine, il déteste ça, garçon au tempérament si calme, si douce - ses sourcils froncés déforment son visage, il pince les lèvres,
Il a l'impression de tourner en rond,
La nausée au bord de ses lèvres.
Le bateau tangue, et finalement, se retourne. Ils font naufrage sur les rives d'une ile sans nom.
Sans avenir.
Il n'y a rien, pas même un arbre, pas même un peu d'espoir pour les maintenir hors de l'eau.
Et Bai est là, dans ces flots, pourtant elle est si loin de lui, s'éloigne, petit à petit, comme les rêves d'un gosse qui se perdent dans les marais, le désespoir est là. Jian arrête de courir sur leur plage d'enfance, et regarde Bai rire et avancer. Il se demande à quoi ça rime - se souvient s'être posée les même question plus jeune, adolescence passée à se torturer de cet amour qui pourtant, subsiste encore. Yes. Yes you're stupid. Les mots tombent comme des bombes dans le ciel, au dessus des terres menacées. Et merde, Jian, ça te ressemble pas. A quoi tu joues ? T'as pas encore de la faire pleurer, tu vois pas voir la tristesse dans ses yeux. Mais avant tout, c'est son coeur qui saigne, ses larmes à lui, qui menacent dans le coin de ses yeux.
You need me? For what? Because you seem to have other guys on your list to be there for you. But would these guys be willing to travel the world to see you? Do they love you the way I love you? I could give my life FOR YOU, isn’t that enough? I’m not enough? Sa voix craque,
Les sanglots éclatent, et les perlent roulent sur ses joues, la regard noyé dans dans la colère, dans la tristesse, et certainement dans la déception également.
I can be yours, if you're not ready to be mine. It doesn’t work that way. I don’t want that relationship if it’s just one way. I don’t want to be your toy. Et il la regarde, Bai, si fragile à cet instant, si misérable que ça brise son coeur, qu'il pourrait s'excuser et tout abandonner pour elle. Mais sa tête lui hurle le contraire - son coeur lui, aurait déjà cédé. Alors il se relève, et attrape ses affaires posées dans un coin. I don’t belong here, so if you don’t mind, I’ll fly back.

Et il voudrait qu'elle prenne sa main, son bras, qu'elle le retienne,
Qu'elle ne le laisse pas s'échapper, pas cette fois.
Laisse ton amour parler.

Yes. Yes you're stupid. 

Et combien de fois l'avais-tu entendu cette phrase terrible ? En partant de ses propres pensées et puis des autres. Dénie crevant auquel elle s'accrochait à s'écorcher si fort. Naiveté cuisante, les choix qui ne faisaient pas de sens, elle pouvait les accumuler autour d'elle. Incapable d'en tenir la moindre promesse.
Peureuse et jouet à la fois.
Elle était devenue maitresse des propres jeux qu'on lui imposait. Si douce et si douloureuse à la fois, comment pouvait-elle devenir poison si mortel ? N'en figurant pas avec les traits, avec les larmes brouillant un visage si doux.

The gap between us growing wide
Was bound to happen over time
We live our lives in parallel

Elle en encaisse chaque mot, qu'est-ce qu'elle en connait dans la moindre violence, aussi calme que l'eau et sans moindre feu qui grouille. Regarde ses larmes qui en font redoubler les siennes. En fige sur place. Sans arme pour répondre à toutes les accusions. Il souhaite partir.
Et qui est-elle pour le retenir au final ?
Traîtresse des rêves.

«BUT I DON'T BELONG TO YOU.» Qu'elle arrive à crier, garde du corps, ouvrant la porte de chambre que la situation est sous contrôle. Signe qu'il peut sortir, s'éclipsant tout aussi rapidement. «Yeah we are not a couple and i said a thousand time that i'm not ready. I'm a idol i can't be with someone.» À court d'arguments, petite souris qui essaie seulement de s'émanciper et qui le fait si mal. Dans tous les sens. Nausée aussi forte, bâteau bien collé, coque trop abimé pour en être en harmonie avec les flots.
Incapable de le rassurer, pouvoir pas assez puissant pour revivre.
La carcasse tombe sur le lit. Tête trop embrumée pour réaliser.