(tw) nos innocences, eli

tw : pensées sombres, mort

Une fissure de plus,
A me demander si un jour,
Je finirai par me briser.

Coupez !
Caméras qui cessent de la détailler. Équipes qui s’affairent de tous les côtés. Et lorsque les lumières ne la font plus briller, elle s’éteint. Pourquoi le monde est si sombre même lorsque les projecteurs nous font exploser la rétine ?

Le sourire reste figé sur les traits, parce qu’elle y est obligée. Elle est là pour sourire, Fragile. Pour être douce et adorée. Alors elle offre ses attentions, ses sourires, ses regards. Comme on le lui a si bien demandé. Elle connaît son rôle, Fragile. Et personne ne la fera tomber de sa cage dorée. Parce qu’on y est bien, non ? Et si elle veut toujours crever, c’est la faute de personne. Le monde est ainsi fait.

Solitude rassurante pour lui broyer les os. A croire qu’elle est née pour endurer des atrocités. Enfant perdue à poser ses mains sur ses bras, comme pour se réconforter toute seule. Ça passera. Un jour. Il paraît.

Et t’es là. Et un frisson glacial la parcourt. T’es comme un fantôme du passé, même si t’es jamais oublié. T’es ce souvenir impérissable. Cette innocence qu’elle a plus. Te voir, c’est comme se faire hanter par la mélancolie des jours passés. Ça creuse le cœur. Ça laisse des blessures que son pouvoir sait pas soigner. Alors elle te sourit, mais elle ose pas t’aborder. Parce que t’es un écho du passé.

Dis Eli,
Elles sont où,
Nos innocences ?

Et dans ce bout d'univers, il y a les échos d'une fragile existence ; les louanges d'un paraître qui ne peuvent qu'écoeurer les divines étoiles chapardées. Soleil se glisse en majesté sur l'esquisse de l'univers, devient astre pour celle qui s'éteint de grâce !


Poussière de vie qui semble étincelle à son corps qui luit, gamin s’approche de ce monde de bruit; admire les arabesques éternelles d’une demoiselle à la couronne fêlée! auréole qui se fane en disgrâce, se c r a q u è l e de sincère — de volupté ( a m è r e ).

Innocence damnée
d'une porcelaine usée,
elle subsiste pour ne pas
e x i s t e r.

Mais lui; c’est toi qu’il a envie de voir briller ! alors d’son sourire un peu trop niais, d’ses airs météores et quelque peu, criards de félicité – il s’avance, se cogne à ta divine existence de poupée. Puis dans son innocence, à ses mirettes de grand garçon, c’est qu’t’as bien l’air d’être parfaite comme ‘nova’! la nouvelle TEN aux fragiles émois.

“Wow, Judy, it was… purely amazing ! You were amazing.” qui se psalmodie sur ses lèvres, une naïve flatterie qui se veut tendre et sincère à sa délicate psyché. “You always amaze me, it’s just… Yeah, you’re amazing, that’s it.” Il était cela, Eli – une lumière de vie, à celles et ceux qui voulaient bien de lui. Et puis, de ses prunelles attendries il la contemple; l'admire ! un sourire se dessine finalement en esquisse, lorsque le bout de ses doigts vient déplacer cette mèche intrépide de son visage. “So, how’s my favorite girl doing then?” Car tu ne seras jamais poupée ( adulée ) entre ses doigts, juste Judy – et tout cela, ne peut que lui suffire.

tw : objectification

Être brisée quand tout le monde pense que je suis incassable.
Imagine.

Toutes les caméras braquées sur elle. Tout ce monde qui la regarde. Mais personne qui la voit.. Parce que les fissures qui sillonnent son âme, personne peut les voir.

Mais regarde toi, Eli.
Ton innocence, ta douceur. Tu lui donnerais presque envie de chialer. Ou de s’énerver. Quand ses yeux se posent sur toi, elle se dit que t’es de ceux qui arriveront à se reconstruire. Elle se dit que t’as sûrement un avenir.
Alors qu’elle, elle s’accroche à sa vie dans les tourments. Parce qu’être là-haut, ça a pas de prix. Enfin si, celui de sa dignité qu’elle arrive plus à retrouver. Ouais, tout le monde croit que les TEN c’est l’Olympe, mais c’est les putains d’Enfers.

Mais t’es naïf. Tu vois toujours le bon, toi. Regarde-toi, avec tes mots doux et tes encouragements. Elle est fantastique, vraiment ? Tu lui ferais presque oublier qu’elle est seulement dans ce film pour être une jolie plante verte. Presque. Mais elle oublie pas. Parce que son quotidien, c’est ça.

“Eli…” Fausse joie mal exprimée, parce que oui, elle préfère être seule sans personne. Dans le néant de son désespoir. ”I’m fine. I still can’t believe I’m here… doing all this…” Tout ça ouais. Filmer des merdes, poster sur Instagram, poser pour des pubs et des magazines. Putain c’est pas de l’héroïsme ça… Son faux sourire, il est si convaincant d’habitude. Mais avec toi, il sonne plus factice que jamais. Tu sais que si tu t’éloignes, ce sera plus facile pour toi ? Tout sera plus facile. ”I missed you.” Et c’est peut-être la seule chose sincère qu’elle puisse te dire.

Et quand je ramasse mes morceaux.
Y’a jamais personne.
Juste moi et tout ce qui est cassé à l’intérieur.

tw : objectification, violence (slight)

Et quand s'élève dans le ciel,
Soleil tendre et ses merveilles
Lunaire se cache — s'étiole
en mystiques é c l i s s e s  de verre.

Les prunelles de l'univers s'esquissent en arabesques sur son échine de porcelaine ; le doux éther d'une jeunesse qui se veut bafouée en pensées interdites. car Eli, ô soleil tu ne sais que la demoiselle est fragile au bout des lèvres ; c r i s t a l l i n e en existence, sous le doigté des chimères de vie. princesse s'impose en majesté dans ce bout d'existence, tend à embrasser sa jouvence éparpillée dans l’innocence des souvenirs. Et au creux de son être — gangrène s'esquisse en baiser de cruor!

FRAGILE osmose,
les solaires s'imposent.

“Oh, Moon Judy…” qui fleurit en bécots doucets, à ses lippes de joli môme; soleil se voit flâner aux cîmes de l'univers, fierté en couronne ; c'est que la Lunaire est magnifique tout là-haut sur son trône. “You deserve it. I swear, you deserve it.” pateline habitude dont le ciel peine à s'accoutumer, les mots doubles et la flatterie peu farouche; en voilà une nuance que le monde lui peint en essence! “How could you even doubt about it ?”

et que ne brillent à ton regard,
seulement les astres amènes
les ARCHANGES ;

car poupée ! ouïr les vipères chanter, ne peut que flétrir ce que l'affection a de pur et d'exalté.

“I missed you too, Judy…” sa voix est pristine, angeline ; ne miroite point ces vulgarités qui lui tâchaient la psyché quand auparavant, gamin s'voyait le soir hurler à la Lune son maudit désespoir. ses phalanges sont abîmées d'un criard écarlate qu'il tente encore de dissimuler! car aujourd'hui, c'est TOI qui doit briller.

“You should come over one day.” chez moi, chez nous. “You know, my grandma often asks how you are…” rire célestin lui échappe des lèvres, illumine son visage d'une émotion singulière. “Well I mean, since that time I told her about you; she became your greatest fan.” et peut-être te sentiras-tu princesse d'un royaume de rien; un vide qui te rassurera aujourd'hui et les jours prochains. “You know you'll always be welcomed.”

Parfois, y’a plus rien à recoller.
Comme si mes morceaux ne s'emboîtaient plus.

T’es idiot Eli.
T’es le plus bête.
Est-ce que tu le sais, ça ?
Et ton innocence, elle la fait tant souffrir.
Ta naïveté, elle voudrait la protéger.
Mais elle voudrait aussi la pulvériser.
Pour que t’arrêtes de la tourmenter.

T’évoques tant de choses qui sont hors de sa portée.
T’es mignon dans ta simplicité.
Sa gorge se noue.
Parce que ces vies que tu lui promets.
Elle n’y a pas le droit. Et ne le pourra jamais.
Tout est flou.

Ce serait si facile de communiquer.
De te dire combien elle subit.
Que ses silences sont des souffrances.
Mais tu es de ceux à préserver.
De ceux qui rêvent encore.
T’as de la chance Eli.

Au milieu des étoiles, l’univers est sombre et froid.
Mais toi d’en bas, tu le réalises pas.
Alors pour pas que tu t’y heurtes, faut bien qu’elle t’en éloigne.
Tu seras mieux loin de ce monde-là.

“I won’t have time for this.”
La voix est sèche. Cassante.
Elle est méchante, elle le sait.
Mais c’est comme ça qu’il faut faire.
Pour te tenir loin des enfers.
“I have so many things to do. I’m booked until the end of the year. I can’t just go around like I used to now that I’m a TEN.”
Le regard est dur.
Puis elle se détourne de toi.
Demande à ce qu’on la remaquille.
(Désolée)
Les mots qui ne sortiront jamais.

Toi, tes morceaux, tu les recolleras.
Tu t’en sortiras.
Loin de tout ça.