๋࣭ ▬ THUNDERSTORM (ft. weize) ࣪ ˖

Et la belle Seoul, sous les louanges éther d’un ciel de bleu, se courbe et valse quand les risées venteuses caressent les cîmes urbaines de cette métropole mondaine. Soleil se voit alors glisser sur les cumulus de nacre qui se clairsèment en larmes célestes — dans cette toile d’univers au-dessus de son être à lui, ce bout de garçon aux bouclettes blondines.

En voilà donc une juvénile existence, celle d’un amouraché de stellaire qui file sur le goudron craquelé, entre maints et maints passants et leur histoire si peu narrée. Dans le tableau de l'existence, l'on ne paraît qu'essentiellement vain entre les vives colorations d'un destin si peu considéré de nos mains ; on brille en fantôme de vie, on s'aligne à une existence piètre qui récidive. Quelques paroles filent à ses oreilles ( dans ce creux de cellulaire ) un ‘au revoir’ averti s’efface dans le vague de son esprit quand grand-mère s’éclipse de son visuel ; et s’écoule-là au coin de sa tempe une sueur froide. Sa paume tremblante y cueille ainsi son inconfort, tamponne tendrement son échine porcelaine.

On est Samedi.

“C'est bon, c'est bon grand-mère… J'y suis là.” à ces séances de thérapie, pour ainsi taire à son esprit les démons et merveilles qui s'enlisent à sa psyché détruite. Cellulaire en poche, il éteint ce désordre pour rallumer de vieilles aumônes.

Car parfois il lève la tête, ancre ses mirettes bien belles sur cette toile de verre, et petit ange s'imagine tout là-haut ; le cœur vivace, l'être ô couronné de douces grâces. Wanna be a Hero ! Qu'il s’est senti à l'écart autrefois, Eli(ø) ! et sur le bas côté des rivages, il n'y eût ni ombre, ni bien même le mirage d'une doucette iris qui déposa poème à son myocarde.

Juste un souffle — un murmure
la colère des songes qui s'incruste


Et puis silence ! l'ange danse, serpente Séoul et arrive au chemin des illusions. Car s'il est ici, ce n'est seulement pour enjoliver ses décisions. Gaslight et damnation à sa tête de joli garçon, Eli assiste, et Eli semble montrer une poussière d'amélioration. Il chahute un peu les astres, leur dit qu'il adore son stage; le journalisme mêlé à l'héroïsme, il se bat et écrit les contes de sa vie. Mais l'ego est fort, et le sien se confronte avec mauvais à celui de Weize — ( e n c o r e ) ses sourires vilains, ses ricanements et son dédain face à chacune de ses 'vérités' vaines. Puis y'a son regard; le perçant de ses oeillades vipères! Une parole, et un rire vient voiler quelques mensonges. Les acrimonies sincères qui se pourrissent au creux de leur être. Eli, ô, qu'il le déteste lui et ses foutus grands airs.

Alors Eli se tait ; se gangrène la psyché en pétard, d'insultes vénielles et injures pimprenelles. "C'est quoi ton putain de problème.” qui finalement s'élève, en fin de séance quand l'univers se dissipe et ne laisse qu'eux sur l'esquisse blanche. "Je pensais que tu t'en fichais bien de moi maintenant."

EPIONE, et ses milles promesses. engagement à les fixer, à récupérer chacun des millions de fragments pour les recoller, un à un. serment de les rendre comme neuf à nouveau, comme avant qu'ils ne volent en éclat. imposture vile, car c'est qu'ils y croient ; celleux qui prédissent la guérison, les apôtres d'EPIONE quand leur déesse revêt plutôt l'essence d'APHRODITE. vanité frivole pour se sentir humanitaire, pour penser pouvoir sauver les âmes de mots insignifiants ; tantôt s'improvisent médecins pour dissiper les inquiétudes médicales, d'autres fois revêtent les habits de shaman à prétendre discuter avec l'au-delà -- glisser aux lèvres des défunts les mots réconforts pour apaiser les blessures. arnaqueurs, tous et chacuns, à ne pas savoir comment les recoller, à ne pas pouvoir remonter le temps pour effacer les bavures.

et pourtant, ils tombent dans le panneau. comme des mouches, sombrent pour les mots réconforts, pour les illusions de pardon et les mirages fantômes des proches disparus. risible espoir d'un jour être entier à nouveau ; guérison impossible quand les pièces ont volés en éclat, laissent une âme en passoire, rouée de cavités.

prisonnier de ses murs depuis des années, il a vu les âmes défilées. céder au  complot, départ l'âme crevasses scellées d'illusions, simplement pour mieux briser à nouveau, tôt ou tard. remplacées par d'autres félures, par d'autres âmes abimés... et rien ne change, seuls les visages sont différents, mais les peines, elles, demeurent -- ne guérissent ni ne disparaissent jamais. et le fléau demeure, crée de nouvelles victimes, pour mieux prétendre à les réparer.

gamin cynique, fantôme mesquin qui hante ces murs à la place des défunt.es. esprit odieux rejetant les mensonges, à ne se taire que lorsque les menaces tombent. alors il revêt les manières de la paresse personnifiée ; prunelles qui tournent dans leur orbite quand les autres discutent et les baillements à lui en décrocher la mâchoire. et quand enfin, le dernier grain de sable tombe, il est le premier à se lever pour quitter les lieux, quitte à en couper les mots des autres.

mais aujourd'hui, une voix le poursuit ; les cordes vocales vibrantes d'une colère risible. les mains au fond des poches, il tourne, lentement, détestablement sur ses talons pour faire face au mini héro. eli, eli, eli. douce condescendance glisse sur la langue avec aisance, comme si ses mots entiers en étaient fait.. bien sûr que je m'en fiche de toi. tous remplaçables, tous les mêmes à ses yeux ; ces marionnettes d'Athena, à lécher les bottes de la corporation démon pour se hisser jusqu'aux cieux dans l'espoir d'un jour les piétiner de leur vaillance. qu'est-ce qui t'as fait penser que je me fichais pas de toi ? je te promettrais bien de ne plus le refaire, mais ce serait un mensonge. car il est l'unique vérité restante dans ce monde de chimères.

et quand soleil se glisse; s’enlise dans l’esprit chaotique du gamin aux rêveries hardies, il y a un rouge carmin qui lui colore l’existence, abîme son innocence. éclats de pensées en pétards, à la manière des chimères de vie ! c’est bien weize qui s’esquisse là, quelque part dans son creux criard — car eli, c’est vermeil dans son émotion de bleu, un écrin d’explosions qui frissonne ! s’effleure d’une étincelle morose.

ô, et quand ces patelines lettres se fanent en angoisse sur ses lèvres amères, eli se voit la psyché bleuir d’un orage sourd; l’corps si bien ecchymosé par le temps, par les vénielles réminiscences. l’coeur est cassé ; fêlé de disgrâce, d’son regard fier eli le menace – et silence, encore dans son crâne bruyant, ces syllabes qui lui servent de nom font écho dans ce bout d’existence, mais eliø résonne encore quand de fragile, se revêt l’ego.

“alors arrête de ricaner comme un foutu piaf, sérieux, t’as rien de mieux à faire ?” qui claque contre sa langue, léger accent de busan qui voile ses couleurs d’antan.  il y a les ( autres ) , aussi ; mais ça, il s’en fiche. “si t’es toujours coincé dans ta torpeur de changer, alors bouge, dégage. mais moi, wei,” qu’il souffle, estompe en un air doucet et calme, contraire aux astres qui l’enragent : “... moi, j’veux me casser d’ici et apprendre à vivre avec.” car l’monde à ses prunelles de marbre, s’fracasse au néant et admire ses méandres.

Abrutis
Que t'oserais penser en les observant étant pourtant l'huile sur le feu aussi.
Tamao légère brise, lot de folies, à croire que son humour parfois trop noir pouvait être invité dans chaque instant. Grave erreur, incapable d'en poser la silhouette ne serait-ce qu'une seconde sur cette chaise aux mille souvenirs. Opinion qui ne compte pas, présence récente, accident tout autant, noeuds encore si importants à démêler, elle ne figure que dans les premières étapes de ce deuil incessant.

Insouciance de l'être, gamine qui en serait presque à fixer comme on en observe les parents en pleine querelle. Mais y'a rien qui l'arrête. Rien de suffisant. L'envie de bien vouloir chasser les méandres, les flammes beaucoup trop chaotiques pour êtres contrôlés. Mains fines, menton posant sur la clavicule d'Eli, regard si grand et cette moue si légère, fixant Weize. "Wei t'as fait quoi encore pour embêter bébé Eli ?" Ennemi qui c'était imposé dès le départ. Ton fluette, bien déterminée à ne pas rester une minute de plus dans cet endroit aux importantes inexistantes. "On devait aller prendre une bière, on se bouge et on se fait des bisous." Inventer les plans pour en faire diversion.
Rien n'y comprendre.
Tamao comme si tu pouvais venir à en croire ne serait-ce qu'à un seul problème.
Delusional