On dit que le monde est petit ; moi je dis qu'il fait ta taille, et qu'il a un joli sourire. || Eunhae

L’ascenseur était désert quand Jaehwan y pénétra. C’était un haut risque, car ces derniers jours, les bulles de verre qui jalonnaient la façade de la plus haute tour du complexe d’Athena ne cessaient de tomber en panne pour aucune raison. Certains accusaient la chaleur, d’autres les villains, d’autre un mauvais esprit. Il fallait de toute façon toujours trouver un responsable pour tout. Toujours était-il que, oui, même la technologie la plus avancée d’Athena pouvait avoir des défaillances, mais Jaehwan se sentait un peu thug life, un peu racaille, un peu bandit aujourd’hui.

Mais très à l’intérieur hein, parce qu’il était quand même cintré dans son costard qui lui faisait regretter la pizza d’hier – les herolympics foutaient un bordel monstre dans son régime alimentaire – et que les petites lunettes qu’il avait chaussées lui donnaient surtout l’air de l’étudiant de droit qu’il n’était plus depuis dix ans, pas vraiment du dealer des bas fonds de Séoul.

Très à l’intérieur parce qu’il était vénère. Il sortait du bureau de l’éditeur d’Athena, qu’il détestait à la fois parce qu’il avait pas pu le sauter, parce qu’il sentait la clope froide, et parce qu’il lui faisait retravailler un énième manuscrit sur le passé lourd d’un villain repenti devenu S-Class.
(Pas forcément dans cet ordre de priorités.)
Gngngng la vérité scientifique, mais nique tes morts.

Comme il avait 36 étages à descendre – 24 réels, 92 ressentis, 12 selon la police – Jaehwan décida que c’était le moment de se faire sa petite méditation du jour. Il enclencha le pire podcast de truecrime possible, enfonça ses écouteurs dans ses oreilles, appuya sa tête contre la paroi, et ferma les yeux.
Quiconque entrerait dans la boîte de fer n’aurait qu’à gérer avec son silence, sa b-class insignifiante et les petites affaires qui occupaient un esprit normalement constitué à 16h15 un vendredi après-midi.

La poésie funeste d’une sombre affaire de crime sexuels perpétrée par un idol de kpop déroula son ruban délétère dans son esprit déjà plus très sain, et il se perdit dans l’imagination des circonstances, entre sentines noyées sous la neige boueuse et corps sacrifiés, accablés de sévices. Des personnes rentrèrent et sortirent durant plusieurs arrêts successifs. Il se passa un temps indéterminé, durant lequel Jaehwan fut la parfaite expression d’une plante verte oubliée dans une salle d’attente – jolie toutefois – quand soudain l’ascenseur décida d’être un suppôt de satan et de se bloquer dans un soubresaut qui fit craquer ses articulations trentenaires. Dure vie.

Jaehwan sursauta, son portable quitta sa main et se décrocha immédiatement de ses écouteurs, répandant en écho son verbiage obscène aux pieds d’un autre visiteur.

« Le rapport de police faisait état de nombreuses plaies causées par un objet contondant qui ne laissaient aucun doute sur le fait que la victime avait passé plusieurs heures à se vider de son sang et n’était décédée que bien plus tard à la suite de- »

« Désolé » lança Jaehwan, contrarié en s’accroupissant pour récupérer l’engin et le couper. « je me documente pour des travaux de recherche, vous savez pour- »

Il releva la tête. Ah, tiens.
La dernière fois qu’il avait eu le nez au niveau des hanches de cette personne elle était moins habillée que ça.

« la science. » termina-t-il.

Et il resta là, comme un con, à le regarder par en dessous.
Pour la science.

soubresaut :
alarme sonne ,,
les fins du monde.
ça tressaute ! de ces épaules à tes fatigues ! tout s'en fait brume ,, de ces papiers à s'éparpiller, flottent les mots comme calvaires en apesanteur. ça en pète tes tympans ,, tête à siffler de ces nuits toujours trop courtes. c'est ton univers, qui s'en compose dans ces bureaux à dépeindre de toi.

seuls conforts :
autorisés !

quand la silhouette se déplie de ces couffins délicats ,, observe l'horloge : de ces minutes passées, tu avais l'impression d'en avoir perdu des heures. mais le corps te hurle d'arrêter des comédies ! retourne au travail pour en prouver tes valeurs. et les phalanges parcourent de nouveau les dossiers, viennent à finalement s'interrompre ! de quelques informations à te manquer. parcourt les écumes du temps : tu remontes dans tes mémoires, celles complètement bousillées pour en trouver ce que tu cherches.
fuis tes temples :
pour retrouver
les couloirs.
ceux à murmurer, tu en ignores chaque visage, laisse les pas te mener jusqu'aux ascenseur : car les réponses s'en trouveraient sur le toit d'Athena ! que tu e,n parcours tes papiers, le monde pouvait bien attendre : tu ne lui en offrirais aucun de tes regards ! que ce soit quand les portes ne viennent à s'en ouvrir, te faufile d'une discrétion presque funeste, dans ces cages de métal.

valdinguent les figures :
dans ces jeux terribles.

boîte de ferraille qui venait d'en décider de vos sorts ! corps à tout doucement en perdre l'équilibre, les talons en quittent un instant le sol avant de se reprendre presque hasardeusement. les mains s'accrochent à tes dossiers, tu fixes un instant bruit à venir chuchoter à tes pieds : affaires à attirer la curiosité. de curiosités à te hanter ,, écoute les histoires comme passions à renaître ! paroles à te réveiller de tes silences : car tu n'en étais plus seul, dans ces pensées si abstraites. — Ce n'est... en amorce tes descentes pour récupérer l'objet avant d'en apercevoir figure déjà trop connue ! — ...rien. quand de ton visage impassible ,, les froideurs s'en feraient presque moroses quand les iris à se croiser, tu t'arrêtas un instant sur son visage. contemple tes contours si tirés ! de quelques douceurs à presque en attirer les commissures à tressauter !
tout s'arrête :
de ces minutes ,,
à ton souffle.
ça écrase tes poumons, tu en oublies comment respirer pendant quelques instants avant de te reprendre. soupire discrètement quand tu en redresses ta figure si svelte, pour réordonner ton dossier presque trop dextrement. — Tu ferais mieux de faire plus attention à tes affaires. qu'il murmure, presque trop sèchement ! te détaille un instant comme surprise à s'effacer de son regard avant d'en comprendre la situation ! recule de quelques pas ,, visage fermé à s'en faire trop sérieux. c'est dommage ! car peut-être en aurait-il bien aimé partager ces histoires scientifiques passionnantes que tu venais à écouter, au fond. — Puis relève toi, ça fait trois heures que tu me fixes. mots trop directs ! les joues s'en camouflent légèrement derrière ses papiers !


s'écarte de toi, oublie ta figure un instant pour en tapoter sur les boutons de l'ascenseur : et essayer de vous réveiller de ce rêve à en devenir pratiquement cauchemar. mais rien ne s'allume ! l'attente s'en fait peu patiente ! tu en colle ton dos contre la paroi de votre cage métallique pour en cacher les désarrois certains. — On est coincé là. C'est génial. émotion vide, coincée au fond de sa gorge. c'est étrange : ô combien tu n'en n'étais que carcasse vide !


silence presque pesant, les lumières s'éteignent finalement : plongés dans le noir ! comme si plus rien n'avait de sens. et tu soupires, fixe un instant la porte presque désespéré, pour finalement en jeter simple coup d'œil à celui retrouvé dans les méandres d'une simple tour.

Sur le pont de ce bateau, nus comme des anges dans la nuit, ils n’avaient jamais été si différents. Pourtant, l’un en face de l’autre dans cette cage de métal, coulés dans l’ambre des néons, ils étaient presque pareils : deux types endimanchés de leurs costards de pingouins qui préféraient se convaincre de leur droiture placide, au lieu de laisser s’étirer les silences feutrés peuplés des souvenirs de leur amours. La voix de Themis – pardon, Eunhae – avait claqué comme la langue d’un fouet à ses oreilles, et s’il n’avait pas été aussi perturbé par l’enchevêtrement des événements, sans doute l’aurait-il trouvée sexy. Au lieu de cela, il se retira derrière sa politesse comme le juge se retirait derrière ses dossiers.
Il était si divinement beau, cintré dans sa pudeur et dans son coton tissé, que Jaehwan était à ça de se mettre à genoux, et ça n’aurait pas été pour prier.

« Pardon ; c’est vrai. » acquiesça-t-il en s’inclinant. « Désolé. »

Envolées, les déclarations lyriques ; envolés, les romantismes épicés. Les avances n’étaient pas permises dans cette société guindée où quelques mots pouvaient l’envoyer plus bas que terre. Waze travaillait suffisamment dur pour ne pas tomber de sa classe, pour ne pas menacer sa si belle évolution d’un mot déplacé sous prétexte qu’il n’était pas capable de ne pas se liquéfier comme un môme de 15 ans face à un jeune homme de 6 ans son cadet.

Par respect, Jaehwan s’éloigna vers le mur opposé quand Eunhae alla agresser le tableau de commandes. Il sembla prendre conscience de la situation maintenant que son comparse de mésaventures ne figurait plus le centre de son attention. La cage repartirait, elle repartait toujours.

Ou pas.

La lumière sauta.
Immédiatement, Jaehwan déglutit avec difficulté. Il n’appréciait pas les ascenseurs mais se permettait la coquetterie de les emprunter de temps en temps quand il devait descendre de trop nombreux étages d’un coup. Il détestait quand ils se bloquaient, et quand l’obscurité les emplissait...ce n’était pas bon.

Pour rompre le flux de son imagination trop fertile, il activa son mode de vision nocturne. Ses sens aiguisés reconstituèrent la silhouette d’Eunhae tant bien que mal puisqu’aucune source de lumière n’était là pour être captée. Il le situait vaguement, par sa respiration et sa chaleur. Cela le consola un peu...mais n’empêcha pas ses démons internes de lentement commencer à ramper le long des murs.
Jaehwan se laissa lentement glisser sur le sol en feignant un détachement qu’il était loin de ressentir ; mais son ego l’empêchait d’exploser de panique devant son crush.
Comment ça, il t’ignore, ce connard ? Il est sérieux? avait cinglé Heera dans une discussion récente par sms.

« C’était pas la pause que j’imaginais. » souffla Waze d’une respiration maîtrisée – pour l’instant.

Il laissa s’installer un silence qui ne le dérangeait pas, enroula autour de ses doigts les fils de ses écouteurs pour occuper son esprit qui bondissait de pensée anxieuse en pensée anxieuse comme sur les galets d’une rivière de traumatismes. La climatisation avait sauté avec la lumière et la chaleur commença à s’installer dans la cage. L’obscurité s’engouffra dans sa bouche, et des souvenirs qu’il n’aurait pas voulu voir affluer se matérialisèrent au coin de son champ de vision.

« Tu m’ignores superbement depuis la fin de l’émission. » lança-t-il finalement. « C’est volontaire, j’imagine ? »

Loin, très loin, il crut entendre le bruit de la mer.

on dit que le monde est pourri. ou était-ce parce que tu venais à le voir trop nécrosé ? de tes iris à en refléter les chaos ,, murmure les horreurs de l'esprit comme pour t'isoler de ce qui t'effraie. les douceurs ,, à se refléter sur ton visage : comme écho à le poignarder. toi t'en évite ses regards ,, t'en fais gamin trop égoïste ,, comme pour fuir à ton tour. et de quoi as-tu peur ? dans ces chaleurs retrouvées passivement, qui viennent à en briser de ton silence ces mots presque trop poignant.

observe le :
capture son regard !

car il se moque bien, en réalité, d'en devenir œuvre d'art sous tes prunelles à trop le percuter. de ces romances apprivoisées ,, ça en pétrifie le myocarde, chante ses glas : car ça panique, entre ses doigts à en serrer trop fort ses papiers. et peut-être en aurait-il imaginé retrouvailles plus différentes ! mais tu sais déjà ,, que tu en es fautif de tous vos maux.


ça t'écorche ! quand tu en évites son visage : beautés à frapper ,, t'as peur de te perdre un peu plus. de tes peaux à se souvenir de tout ,, tu n'en n'es pourtant que débris à dérailler sur ces excellences inatteignables. ((alors cache-toi !)) pour ne pas t'en montrer réel. c'est toi que tu protèges, en essayant de te couper du monde : mais ça en transperce sur tes figures, que t'es juste trop peureux à essayer d'en être si lointain. acharne alors ces mains prises de tremblements injustes ,, fierté d'un monde où tu en étais ton propre détraqueur, ça sonne comme Enfers à tes tympans, ces cages d'acier à vous prendre au piège.


ton corps vacille, s'en colle aux parois, rire étouffé comme désarroi à te surprendre. les papiers se froissent ,, tu en écoutes sa voix comme pour en apaiser les morosités que tu avais voulu lui imposer. l'air se fait moite ,, respire les vocales presque saccadées dans ces chaleurs à vous suspendre. tu soupires finalement : ça fait mal, d'en entendre ses vérités. car après tout, tu avais bien tenté de l'éviter. — Et ? Si c'était le cas, que ferais-tu ? qu'il murmure, s'en fait plus fier encore ! comme d'une excuse à pouvoir t'offrir quand c'en était simplement : qu'il en était trop idiot pour en admettre ces joies presque frauduleuses à ses yeux. ((à ne pas les mériter.)) — Je peux pas me permettre de m'amuser, ici. ni ailleurs. — J'ai plus important à faire, tu m'excuseras de ne pas t'accorder de mon temps. car tu peinais déjà à en trouver : pour pouvoir respirer entre ces calvaires subis par toi-même.

désire pourtant :
en croiser tes peaux ,,
effleurer tes regards.

— Je t'ai vu. Plusieurs fois. confession à sonner : mais avais-tu seulement essayé de l'approcher, toi aussi, Jaehwan ? ou en avait-il été le seul à s'en faire cruauté sans nom. quand à chaque figure croisé ,, s'en déconcentrent ces pensées qu'il aurait aimé rendre si objectives ((toujours réfléchies, toujours justes.)) — Mais je cours partout. Et j'imagine que t'étais occupé aussi. qu'il en détache sa cravate d'un mouvement rapide comme pour ne plus étouffer ,, vient à se laisser glisser finalement sur les sols sans s'en rendre compte de vos proximités. pose sa paperasse ,, main à en retrouver le fer froid : à en toucher ta jambe presque hasardeusement ! — P-Pardon.... que les phalanges s'en rétractent trop rapidement, cache son visage contre ses genoux : et que c'est gênant, d'en être celui à en briser vos songes passés. de ses froideurs ,, n'arrive pas à en garder son masque. quand les astres en avaient brillé plus fort encore que le soleil. en suspend alors ses mouvements ,, sans réellement s'éloigner ni même en rester trop proche : les yeux n'en voient qu'ombre à hanter les lieux ! doigts à jouer avec le bout de ses manches, s'en cache contre ses genoux les visages à épuisés : et c'est pesant, de s'en sentir prisonnier.

Le murmure d’Eunhae trancha dans l’obscurité modifiée par son mod. Jaehwan grimaça ce qui aurait été un sourire en d’autres circonstances.

« Exactement ce que je fais maintenant : attendre en silence l’opportunité de te faire la cour. » Il appuya l’arrière de son crâne contre la paroi, tentant de trouver un ancrage tandis que l’angoisse montait et faisait tourner le monde autour de lui. « Vu où on en est, c’est te dire la gueule de mes occasions précédentes. »

L’anxiété qui paralysait membres et pensées lui ôtait peu à peu la politesse. Les secondes s’égrenaient dans le noir, devenaient des minutes. A ses tempes battait le pouls d’une créature sombre, matérialisée à ses côtés en un diable noir tressé de mauvais souvenirs.

« Je n’en doute pas une seconde, Im-nim. » répondit-il d’une voix traînante en fermant les yeux pour essayer de faire reculer la nausée qui montait dans sa gorge. « Loin de moi l’idée de salir ton image de ma présence. »

Sous ses paupières, leur vécu commun tenta de s’interposer entre deux vagues de panique qui s’apprêtaient à le noyer. Dans la chaleur de cet été paradisiaque, ils ne s’étaient après tout rien promis. Jaehwan l’avait déclaré lui-même : ce qui se passe sur ce bateau reste sur ce bateau. C’était sans doute grâce à ce serment implicite qu’ils s’étaient épanchés l’un contre l’autre en confidences corporelles dont les détails compromettants ne regardaient qu’eux. Laisser les rumeurs courir sur leur compte était dangereux – pas tant pour leur statut que leur tranquilité.

« Moi aussi. » rétorqua-t-il comme si c’était un concours. Mais il n’avait pas accouru à ses côtés. Pourquoi faire ? Avaient-ils quelque chose à se dire quand il faisait jour ? Quand il n’y avait pas les étoiles à observer et leurs corps à entremêler dans les ombres ? Sans doute ne le sauraient-ils jamais. « Oui. Les herolympics me prennent du temps. Et la série a eu des conséquences heureuses sur mon emploi du temps. Mais j’ai toujours eu une place pour toi dans le coin de mon regard depuis qu’on est rentrés. »

Il s’était découvert des émotions ridicules et des pensées stupides ; des battements de coeur en trop qui plantaient dans le terreau de son ventre des graines de sentiments que venaient butiner des papillons adolescents. Tout cela lui froufroutait dans la poitrine, et lui donnait l’impression de vivre un temps qu’il avait toujours fantasmé, qui lui avait été volé par un apprentissage précoce. C’était un troublant délice dont il ne parvenait pas à se lasser.
Et à vrai dire, cela prenait du temps, de fantasmer sur Im Eunhae.

Il entendit le corps du juge glisser proche du sien ; le sentit. Sa peau contre sa jambe l’électrifia, et fit partir un frisson qui serpenta autour de son bras pour mieux mourir dans sa poitrine. Jaehwan s’imposa de respirer lentement ; cela allait finir par se voir. Il jeta un regard à Eunhae qui s’excusait, le regarda, entre les fils de ténèbres, effacer son visage.

« Mal à l’aise dans l’obscurité ? » demanda-t-il.

C’était plus simple de se soucier des autres plutôt que de soi-même, de ses propres problèmes, de ses angoisses qui le bouffaient. Elles étaient moins glamour que l’assurance, les poésies et les muscles avec lesquels il l’avait séduit sous le clair de lune.
Jaehwan humecta ses lèvres sèches, se retint d’attraper ce qui pouvait appartenir à son comparse d’infortune pour se rassurer.

« Ca te va bien. » perça-t-il enfin le silence. « Le costard. »

Il eut soudain terriblement envie de fumer.

c'est étrange :
quand rien ne va
comme tu le souhaiterais.
tu en entends les mots, vient à tourner la tête bien trop vivement : et ça en colore tes joues ! cachées là où personne ne pourrait le voir. car même le ciel ne se ferait plus observateur de vos manèges ,, ici. et d'un simple sourire, imagine ces rencontres différemment, qu'enfermés comme deux erreurs sublimes. — T'es bête. murmuré comme simple boutade ,, les froideurs se dégagent : s'en font simple brise estivales.

mascarades oubliées :
tu ne sais pas
cacher tes émotions.

alors tu caches tes peurs, vient t'en faire garant d'un univers qui n'était pas le tien. t'invente une façade que tu ne faisais que trop tenir quotidiennement, dans ce noir à apaiser les maux : en créer de nouveaux. fronce les sourcils, quand les pieds glissent vers la voix à blesser les tympans ! et il se moque bien, lui, d'en ternir cette image qu'il ne possédait même pas. — De quoi tu parles ? d'un ton presque trop ferme, il soupire : essaie de s'adoucir ,, ne parvient à rien. — J'ai pas besoin de quelqu'un, pour salir ma présence, Jaehwan. Les gens s'en fichent, et moi encore plus. Je m'en moque, qu'on nous voit ensemble. comme d'une vérité prononcée comme prophétie : il t'en chante ces poèmes pour ne plus en laisser tes pensées s'en biaiser.
alors rappelle-toi :
qu'il en ignore
les caméras.
laisse les réalités vous rattraper, quand il venait à se pourrir lui-même : que les regards le détestait de ces sévérités à toute épreuve. que d'autres venaient à l'adorer, de ces droitures à ne jamais faiblir. il en est calvaire de tous, à guetter sur chaque figure venant à croiser ses regards comme pour en dénoncer leurs moindre geste. efface ces idées de ta tête, Jaehwan, car il t'en démontrerait toutes ces failles.


tu réfléchis trop, te dissimule derrière ces élégances moroses. à devoir toujours en montrer ces chemins ridicules, sans que personne ne te guide toi. et alors, tu en avais des paysages bien tristes accrochés à tes regards, loin de ceux que tu lui avais dévoilé, sous les constellations à mener les histoires en harmonie. — Tu participes ? Aux hérolympics... qu'il demande, curiosité discrète à s'en faire mélodie. — Alors j'imagine qu'on est tous les deux idiots.

d'une évidence à sonner
à le faire rire faiblement
dans le fond de ses vocales.

car d'une ode à la liberté, il y avait repensé : personne à ne lui en conter les mythes comme tu le faisais. c'est rare, s'en fait d'une étrange envie d'en rouvrir les pages de votre livre comme si les chapitres ne venaient à jamais s'en terminer au fond de sa tête. qu'il se glisse finalement près de toi, sursaute, s'en fait embarras : car le moindre toucher en brûle délicatement le bout de ses peaux. ((à t'en avoir trop montré)) de ce qu'il était. cache sa figure, joue avec le bout de ses manches comme pour en cacher les gênes, il haussa tout doucement les épaules comme malaise discret. — Un peu. Ou alors c'est juste parce que c'est un peu étouffant, d'être bloqué comme ça ... même si les compagnies venaient à en apaiser ces tortures.

coup de coude à partir ! d'une douceur presque trop fragile, il en tourna finalement la tête pour essayer d'en capter ne serait-ce qu'un bout de ta figure. — Merci...Même si je sais porter que ça. qu'il rigole presque timidement, avant de secouer son doigt dans les airs. — Toi par contre, ça te change. En bien. Je suis pas habitué. comme pour ne pas te dire, que tu en capturerais les regards de ses silences à n'en partager aucune de ses pensées. — Enfin c'est différent de la plage... qu'il s'enfonce, n'est pas doué, Eunhae ! quand ça le ferait presque paniquer de ne pas savoir dire les choses aussi directement que toi. alors il finit par se taire, passe sa main entre ses cheveux pour en détendre les épaules toujours trop pressées. Laisse les épaules s'en poser finalement contre les tiennes : comme pour ne pas disparaître dans le noir. — Tu crois qu'on va rester longtemps ici...? J'ai même pas pris mon téléphone... et ce qui venait à t'angoisser le plus : était d'en rester loin du travail, pendant un temps indéterminé. alors respire un instant, essaie de capter ce que tu venais à penser dans les obscurités.

c'est compliqué :
quand ça frappe
dans les tympans.