brutal (woni)

créature crédule — cosmos dans lequel tu fabules. à (trop) t'enfermer dans ta bulle où tu cumules. naïveté ; paroxysme frôlé. à te noyer dans une fausse réalité.

pour te protéger.
pour mieux rêver.

« you're useless, kimi. »

termes ; crachés. regard baissé, à refuser de la confronter. persuadée qu’elle finira par t'oublier — carcasse cruellement écorchée. pourtant, les mots fusent.

ils tapent, frappent.

jusqu’à blesser, et les larmes commencent à couler. atrocités que tu tentes de repousser ; pour t’évader. dans le fond, t'es simplement abîmée. traces d’une existence qui ne cesse de t'éprouver.

sempiternelle épopée
où les aventures sont frelatées.

« you don't even deserve to be one of us. »  

à refuser d’endurer — le croche-pied qui t'achèves alors que t'essaies de t'envoler. lourdement, ton corps s’écrase contre le sol. paumes écrasées, le menton qui manque de s’éclater.

et les rires qui commencent à s'élever.
how did you get there, kimi ?

reine de la haine, pestillence humaine, il était temps de vivre.
car dans ce monde où le monde entier te prend en peur,
tu ris jour et nuit.

il n'y avait pourtant rien de plus énervant dans cette vie, ce royaume qu'elle batissait que des pauvres idiots se prenant pour bourreau, rôle qu'elle, et elle seulement peut prendre. sous sa main ils souffriront tous, car telle est son rôle, et elle le joue à la perfection. et ils avaient yeux pour ton jouet préféré : elle qui était si douce, si frêle, si simple à détruire.
elle n'était qu'à elle.

personne n'avait le droit de la toucher.

au sol, à pleurer comme l'enfant qui ne savait pas comment réagir, accablée face à tant de violence, éternelle violence ne quittant jamais sa vie. et elle ne se défendait pas. jamais. c'était insupportable.
si elle ne le faisait pas elle-même,
alors son bourreau sera également bouclier.

jamais par quatre chemin, alors que ses pas s'accéléraient vers les faux soldats pour en prendre un par le cou, le plaquant contre un mur. « you fuckers better get going enless you have a death wish. » main se serrant contre le coup d'un des idiots, le fixant dans les yeux, plaisir non refoulé de voir l'énergie fuir ses yeux. « what will it be, not just a fever, how about something like huntington's disease, that's a fun one, wanna try? » souffle si fin maintenant absent, la reine lâcha son cou pour fixer son travail, sourire sur ses lèvres, avant de simplement le balayer de son chemin, d'un gracieux coup de pied dans le ventre.

et maintenant, elle.

s'approchant de la pauvre, pitoyable trainee à ses côtés, son pied vint se poser sur son corps le temps de quelques secondes, afin de bouger son corps. « get up. have some pride. » seule l'obscurité existe dans son corps, et pourtant persone, personne d'autre qu'elle n'a le droit de toucher cette unique personne.

she is hers to traumatize.
her only toy.

une poupée.
d’une rare pureté.

incarnation de la naïveté ; à croire en la bonté. ingénue qui se baigne das une mare de vipères — abîme délétère. à penser qu’elle ne sera jamais mordue ; empoisonnée par cette ère mortifère.

candide ;
alors qu’elle devrait être perfide.

maux qu’elle transforme en idéaux. à espérer ; que tout va changer. même lorsqu’elle est rabaissée. que ses joues sont envahies de perles salées. elle espère qu’elle finira par se réveiller. que son cauchemar se transformera en rêve — qu’elle pourra enfin respirer.

« thank you, i guess. » ; termes marmonnées tandis qu’elle décide enfin à se relever. fable erronée ; bourreau qui ne cesse de la sauver. à reculer — à s’attendre qu’un énième coup soit donné.

après tout, elle est son jouet préféré.
celui qu’on aime tourmenter jusqu’à ce qu’il soit cassé.

« i... i think... » ; elle marque une pause, gorge raclée. « i'm just gonna... disappear... excuse me... »

pouvoir,
elle avait les pleins pouvoirs.

pauvre pitoyable poupée qui se tenait devant ses yeux, tu la haïssais plus que tout. elle avait tout dans ces mains, capacité d'être si puissante, si dangereuse, le loup devant ses proies, et elle pleurait devant les moindres idiots ? pouacre. à supprimer. mais le monde lui en empêchait. sans les faibles, qui pourrait subir sa hargne ? « did i tell you you could go ? come back here. »  main dans ses poches, regard sépulcral, timbre maussade, analysant la pauvre princesse.

pouvant disparaître en un touché, pitoyable.
it's her face. you hate it.

monde de violence, il n'y a que ça pour elle. l'une le règne, l'autre le subit. ô que dans un monde parallèle, les rôles auraient pu être inversés. « you ever like. try and protect yourself ? or you just like eating dirt. » pas s'approchant de la jeune femme, labile, fissurée. le monde en avait décidé ainsi, ceux souhaitant rester pauvre le resteront. l'orgueil fait tourner ce monde, et woni en débordait. « let me tell you one thing. » main sortant de sa poche afin de venir s'agripper au poignet de la plus jeune, pression forte et directe, se fichant de laisser des traces. il était même mieux d'y laisser des traces, ainsi ils le seront tous, qu'il n'y a qu'elle qui y a droit. « i am the only one that can make you eat the floor. if i ever see trash touching you again, i won't be this lenient. »

like a master to its slave,
she is to blame.